Mahrez : «La joie du but contre le Nigeria vaut 1000 Coupes du monde avec la France»

Mahrez a été l’invité d’un live Instagram de Smail Bouabdellah. Le journaliste franco-algérien de BeIn Sport a essayé de faire le tour des questions, dont certaines ont été proposées par des fans.

Riyad est revenu sur le but marqué contre le Nigeria sur coup franc. Il commence à en parler à partir du moment où l’arbitre signale la faute, Belaïli se présente et tente d’arracher l’honneur de l’exécution : «J’ai un message aux joueurs algériens ou rebeux en général ; pourquoi quand il y a un coup franc ou penalty, tout le monde le sent ? J’en ai marre des Arabes là (il rit). Belaili est venu me dire : ‘’ Ryad, tu veux la tirer ?’’ Il me le demande d’abord, puis il me dit : ‘’Je la sens quand même.’’ Je lui ai dit : ‘’Youcef, makayen la je, la sens, la walou ; elle est à moi frère.’’ Tout le monde la voulait. Au début, je recule, je prends beaucoup de temps, je me suis dit : Riyad, prends ton temps, c’est un ballon qui peut t’emmener en finale, et de là, tu peux gagner la CAN. Un truc m’a dit de la mettre en dessous du mur ; après, j’ai vu le joueur, j’ai annulé. J’ai regardé au-dessus, c’était trop près, il fallait la faire retomber. J’ai vu le côté gardien, il y avait de la place. Je me suis dit : vas-y Ryad, t’as la qualité pour le faire. Il fallait de la concentration et de la force ; sans ça, le gardien peut la claquer. J’ai pris mon temps, j’ai allumé ; lui a fait un petit pas, mais ça allait trop vite. Dès que j’ai vu la trajectoire, j’ai dit que je l’ai trop bien prise, c’est bon, ça m’a facilité. Pour la célébration, s’il n y avait pas de tribune, j’aurais couru jusqu'en ville, jusqu’en Algérie…»

 

«A l’hôtel, Belmadi m’a dit : ‘’Toi, ça y est, je ne parle plus avec toi’’ »

La joie a pris le dessus ; tout le monde a célébré ce but, même Belmadi était aux anges. Pour preuve, Ryad raconte une anecdote avec le coach à l’hôtel : « Belmadi est venu me voir, il m’a dit : ‘’T’es le meilleur, wellah je ne parle plus avec toi.’’ Parce que, d’habitude, il me taquine et me fait des remarques » Il continue : « Je partage la chambre avec Brahimi ; ce soir-là, j’ai reçu beaucoup de messages et je ne pouvais pas leur répondre. Je disais : ‘’Allez, laissez-moi tranquille’’ (il en rigole). Wella, avec du recul, on se rend compte que ce but et l’ambiance qu’il y avait autour, ça vaut 1000 coupes du monde avec la France. Et quand tu reviens au bled avec la coupe, c’est encore plus immense.»

 

«Le moment du but est plus intense que la remise du trophée »

«C’était le plus grand moment de ma carrière ce but du Nigeria ; encore plus que le moment de recevoir le trophée», conclut-il.

  1. M. A.

 Il fait l’éloge de Belmadi

«Avant lui, on a échoué car Leekens, Alcaraz et Madjer n’avaient pas son niveau»

Mahrez a tenu à rendre hommage à Belmadi. Pour lui, n’était l’ancien Marseillais, l’EN n’aurait jamais gagné la CAN : « Les années galère après la Coupe du monde, ce n’était pas facile ; gros chapeau à Djamel ! S’il n’y avait pas Djamel, je jure qu’on n’aurait pas fait cela en Egypte ! On avait les joueurs et le potentiel, certes, mais il nous fallait un mec qui connaît le bled et sait comment mettre les qualités au service de la sélection. Côté comportement, rigueur, concentration exigences, il a su le faire, c’est pour ça qu’on est arrivés là.»

«Il a été joueur et a pris des avions militaires pour jouer avec l’EN »

Le discours patriotiste de Belmadi a fait son effet. Les joueurs ont vite compris le message ; du coup, Belmadi a gagné les cœurs des joueurs. Pour Mahrez, l’échec avant Djamel est une question de niveau des coachs : « Parce que tout simplement, avec tout le respect que je leur dois, ils n’ont pas le niveau de Djamel. Rajevac et Alcaraz ne connaissaient pas le bled, Leekens connaît la Tunisie, mais Djamel, il connaît ; il a pris des avions militaires, car on est conscient que, actuellement, ce n’est pas les conditions d’avant.»

«Avec les conditions d’avant, personne ne viendrait aujourd’hui »

Mahrez reconnaît qu’ils évoluent dans des conditions plus aisées qu’avant et le grand luxe que leur a assuré la FAF. Le joueur de City pense même que dans d’autres conditions, aucun joueur n’aurait accepté de venir : « S’il y avait les conditions d’avant, je vous dis franchement que personne ne viendrait en sélection.»

  1. M. A.

 

 

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