Comme prévu, le club saoudien a affrété un jet privé pour récupérer Youssef Belaïli de l’aéroport Ahmed-Ben Bella d’Oran. Après moult reports, l’appareil avait enfin atterri sur le tarmac de l’aéroport oranais hier tôt le matin. A la grande surprise des Saoudiens qui ont payé 70.000 dollars pour l’affrètement du petit avion, Youssef Belaïli a refusé catégoriquement de rejoindre l’aéroport hier matin pour s’envoler à destination de Djeddah.
Selon nos informations, Belaïli motivera sa décision par le fait que sa petite famille, composée de sa femme et de son enfant, n’a pas été autorisée à embarquer avec lui dans l’avion. Certes, la direction d’Al-Ahly a été avertie par le joueur de rallier l’Arabie saoudite en compagnie de sa petite famille, alors qu’on lui a expliqué que l’autorisation d’embarquer sa petite famille n’a pas été délivrée par les autorités algériennes. Cependant, Belaïli n’a rien voulu savoir en campant sur ses positions, mettant du coup son père et conseiller Abdelhafid dans une situation embarrassante. Ce dernier a été assailli par le directeur sportif d’Al-Ahly qui l’a appelé dans la journée d’hier plusieurs fois, mais en vain. Une attitude qui a mis en colère même son père car celui-ci n’ignore pas les retombées de cette affaire où son fils risque de payer lourdement son entêtement à refuser de rejoindre le club.
Les menaces des Saoudiens
Furieuse contre lui, pour un comportement qualifié d’inadmissible, la direction d’Al-Ahly menace de lourdes sanctions financières. La commission de discipline du club devrait d’ailleurs se réunir en urgence pour décider des sanctions qui seront infligées à Belaïli ; en plus, elle compte déposer plainte auprès de la FIFA pour non-respect des termes du contrat le liant au club. Après avoir tenté de le persuader de rentrer à Djeddah en lui versant ses salaires, alors que cela fait cinq mois qu’il se trouve à Oran, l’attitude de Belaïli a mis en colère son employeur à tel point que ce dernier promet des représailles qui pourraient faire regretter au joueur son comportement.
Il met en péril sa carrière
Très remontés contre leur attaquant, les Saoudiens sont déterminés à lui faire payer le prix. Alors que son contrat expire en 2022, ils menacent de le bloquer et de ne le vendre à aucun autre club comme convenu. En outre, ils vont lui réclamer de restituer les salaires qui lui ont été versés récemment. On se demande si Belaïli est conscient de son acte car il se dirige droit dans le mur en mettant même sa carrière en péril. Et dire qu’il y a quelques années, il était dans le gouffre après sa suspension de quatre ans, finalement réduite de moitié et que, par miracle, il a réussi à rebondir dans sa carrière qu’on disait à l’époque finie. Certes, il doit sa résurrection à l’Espérance de Tunis qui l’a aidé à relancer sa carrière, mais surtout à Djamel Belmadi qui l’a repêché dans son groupe. Cela lui a permis de remporter la distinction du meilleur joueur en Afrique l’année 2019 et surtout de signer un contrat en or avec Al Ahly Djeddah qui lui verse l’équivalent de 300.000 euros par mois. A 28 ans, par son talent, Youssef à de nombreuses belles années encore devant lui dans le haut niveau et de gagner beaucoup plus d’argent. On craint que dans ce bras de fer avec Al-Ahly, il sera le grand perdant.
- S.