Djamel Benlamri est libre, l’international algérien a trouvé un terrain d’entente avec la direction du président du Shabab Khaled El- Baltane, il se libère d’un lourd fardeau qu’il a dû supporter pendant une saison.
C’est le club saoudien, à travers un communiqué rendu public sur sa page officielle sur twitter, qui a annoncé l’information de la rupture du contrat, le club a fait savoir que «la direction du Shabab a accepté la demande formulée par Benlamri le 1er septembre dernier de quitter le club moyennant une somme qu’il a lui-même proposée, de notre côté, on a saisi la fédération saoudienne et le joueur de notre accord», pouvait-on lire sur le communiqué qui précise que «la direction du club compte tout dévoiler prochainement, et raconter ce qui s’est passé réellement, et qui a amené la direction à accepter cette résiliation à l’amiable».
La tête ailleurs
La fin de l’aventure de Benlamri avec le Shabab pouvait être différente, car c’est dans ce club saoudien que le joueur algérien a relancé sa carrière, et a pu revenir à son meilleur niveau et réintégrer la sélection, mais des différends financiers ont secoué sa stabilité, surtout pendant été 2019, lorsque Al-Baltane a été réélu, il avait promis à Benlamri une revalorisation salariale qui n’a jamais été appliquée, cela a provoqué le joueur qui a enchaîné les absences, à vrai dire la presse locale savait pertinemment que le joueur n’était pas blessé, et que toutes les absences qu’il simulait n’étaient autre qu’un stratagème pour montrer son mécontentement vis-à-vis de sa situation, il s’est déchaîné à maintes reprises et petit à petit, même l’amour que lui portaient les fans du Shabab a été ébranlé, les gens ont commencé à douter et les derniers épisodes intervenus après le retour du roc de la défense des Verts de l’Arabie saoudite après le mois de Ramadhan et son refus de rentrer au royaume ont aggravé son cas confirmant la tendance et son envie de quitter la maison.
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A vrai dire, Benlamri avait la tête ailleurs et ce depuis plus d’une année, d’ailleurs ce n’est pas les offres qui ont manqué, le joueur a reçu plusieurs propositions, le championnat saoudien est tombé sous le charme de ses interventions musclées, le Nasr, l’Ittihad et surtout le champion Al-Hilal lui ont tous fait les yeux doux, et une fois libre, le joueur aura toutes les cartes en main pour faire le meilleur choix, et ce malgré une étiquette de laquelle il doit se débarrasser, surtout après l’épisode de l’avion spécial dépêché pour le rapatrier lui et Belaïli, le joueur était absent au rendez-vous et cela a dégagé une image d’un joueur indiscipliné, c’est du moins comme ça que les medias saoudiens l’ont caricaturé, mais cette résiliation arrachée au bout d’une bataille acharnée va lui redonner la main, il aura toutes les cartes en main pour prouver que ses sauts d’humeur durant toute la saison dernière n’étaient en fait qu’une résultante d’un désaccord provoqué par l’attitude du président Al- Baltane.
Des préférences pour l’Ittihad
Les regards seront donc tous braqués sur Benlamri, il avait crié son désarroi via Instagram en plein confinement le printemps dernier, reconnaissant pour la première fois qu’il en veut à la direction de son club, le voilà aujourd’hui à nouveau au-devant de la scène, cette fois dans la peau d’un joueur libre comme l’air et libre de choisir sa prochaine destination, il faut dire que les joueurs de ce niveau ne courent plus les rues, surtout pas gratuitement, du coup l’annonce de la direction shababiste hier a donné libre cours aux spéculations. Si du côté du Shabab les fans étaient déçus de cette fin, et ont fustigé le président Al-Baltane, par contre du côté de la concurrence et le top 5 du championnat, c’est carrément la bataille, les supporters de l’Ettihad étaient les plus chauds et les plus intéressés par l’information, la raison : un passage télé ancien de Benlamri où il reconnaissait que son public préféré en Arabie saoudite était celui des Jaune et Noir, de quoi enthousiasmer le peuple de ce club, qui exerce une pression terrible sur ses dirigeants pour recruter l’ancien défenseur de la JSK. Si la participation de Benlamri au prochain stage de l’EN ne semble pas d’actualité, en revanche son transfert devrait faire les unes des journaux saoudiens et des pays du Golfe dans les prochains jours. 36 jours séparent la fin du championnat saoudien 2019-2020 et le lancement du nouvel exercice, une période qui devrait suffire à Djamel pour choisir sa nouvelle destination, à moins qu’il décide de changer de pays, attendons pour voir.
- M. A.