Comme rapporté exclusivement par Compétition dans son édition de dimanche, Youssef Belaïli s’est engagé avec le Qatar SC pour trois ans.
Dimanche soir, à quelques minutes de la fermeture du marché des transferts au Qatar, l’affaire était loin d’être conclue, car après avoir arraché l’accord et même signé un contrat (il a été envoyé par email), il fallait au club qatari résoudre le problème de sa libération, puisque la chambre des litiges de la FIFA n’a pas encore traité l’affaire l’opposant à Al-Ahly Djeddah. Des tractations entre les avocats des deux clubs sont engagées afin de trouver un accord sur le montant de sa libération. Alors qu’au préalable, Al-Ahly Djeddah exigeait 2 millions d’euros pour libérer l’international algérien, après de longues discussions, tard dans la nuit de dimanche, un accord a été trouvé sans toutefois indiquer le montant pour lequel les deux parties s’étaient mises d’accord. ‘’Mabrouk alina’’ (félicitations), dira au bout du fil le président de Qatar SC à Abdelhafid, le père du chouchou des supporters de l’EN qui était soulagés après ce dénouement heureux d’un long feuilleton.
Retrait des plaintes
Dans les négociations entre les deux parties, il a été convenu, en outre, que Belaïli et Al-Ahly Djeddah devront retirer la plainte déposée à la chambre des litiges de la FIFA. Ce sont les Saoudiens qui exigent d’ailleurs cela, car ils craignaient que l’instance suprême du football mondial ne tranche en faveur de leur désormais ancien attaquant avec l’obligation de lui verser ses salaires antérieurs. Mais, comme on dit, la liberté ne s’achète pas, Belaïli a bien compris qu’il était obligé de faire des concessions pour se libérer du contrat avec le club saoudien qui court jusqu’en 2022. Il a accepté donc de retirer sa plainte auprès de la FIFA qui devait, rappelons-le, l’étudier le mois prochain.
Renégociations salariales
Bien qu’il soit au chômage, Youssef Belaïli espérait toujours avoir les mêmes privilèges qu’en Arabie saoudite où il touchait un salaire de 300.000 euros par mois. Ce qui est impossible avec Qatar AC. Alors, au premier round des premières négociations, il y a deux semaines avec Qatar SC, aucun accord n’a été trouvé. Toutefois, une fois que le transfert de Ryad Boudebouz est tombé à l’eau, les Qataris sont revenus à la charge avec cette fois la ferme détermination de conclure avec Belaïli. Après deux jours de négociations, ce dernier a accepté de signer un contrat de trois ans. Cependant, Belaili a exigé de renégocier son salaire à la fin de la première année ; une condition qui a été acceptée par le club qatari, a-t-on appris.
Visa et PCR
Une fois le contrat signé, le premier responsable de Qatar SC a demandé à Belaïli et son père, qui va l’accompagner à Doha, de lui envoyer les copies de leurs passeports respectifs pour accélérer la procédure de demande du visa d’entrée sur le sol qatari. Par ailleurs, Belaïli et son père devront envoyer dans les 48 heures les résultats du PCR (test de dépistage du coronavirus). Sauf imprévu, ils rallieront Doha d’ici le début de la semaine prochaine pour la nouvelle aventure de Belaïli au Qatar.
Belmadi soulagé
La sortie de Djamel Belmadi, il y a trois semaines, qui a secoué Youssef Belaïli qui tardait à résoudre sa situation en club, a finalement eu des effets puisque l’attaquant formé au MCO a aussitôt pris les choses en main en ouvrant les discussions avec plusieurs clubs avant de trancher en faveur du club qatari, qui insistait pour le recruter. Il faut dire que le sélectionneur national était inquiet de la situation de son joueur, qui était le seul champion d’Afrique à se retrouver sans club. En apprenant qu’il a enfin trouvé un club, on imagine son soulagement d’autant que, lorsqu’il est en forme, Belaïli est l’un des principaux atouts de l’EN. Ce qui explique l’inquiétude du coach national lorsqu’il était sans club.
Une pré-convocation
Quelques minutes après l’officialisation de son transfert, Youssef Belaïli a reçu une pré-convocation pour le prochain regroupement de l’EN dans deux semaines en prévision de la double confrontation avec le Zimbabwe (éliminatoires de la CAN 2022). Certes il ne fait partie que d’une liste élargie qui comprend en principe une quarantaine de noms et que, logiquement, Belaili ne sera pas présent à la double confrontation avec le Zimbabwe, car cela fait plus de dix mois qu’il est à l’arrêt. Mais cela peut être interprété comme une marque de confiance de la part de Belmadi à un joueur qui a été l’un des grands artisans du sacre à la CAN 2019.
- S.