Feghouli doit faire des concessions

Sofiane Feghouli vient de vivre une fin de saison cauchemardesque avec son club qui l’a mis sur la touche. Officiellement, c’est une punition après qu’il s’est mal comporté lors d’un match au cours duquel Fatih Terim l’avait sorti à la mi-temps.

Une décision que l’international algérien contesta avec véhémence en balançant contre le mur une bouteille d’eau. Mais cela n’est pas véritablement la raison qui poussa son coach à ne plus l’utiliser après cet incident. En réalité, Sofiane Feghouli a fait l’objet de représailles de la part de son employeur suite à son refus de baisser son salaire, il y a quelques semaines, étant avec le Marocain Younès Belhanda les seuls à refuser cette baisse de salaire dictée par un souci d’équilibrer les finances du club sérieusement touchées par la crise sanitaire. Sa mise à l’écart de l’équipe-type (il figurait dans tous les matches dans la liste des convoqués) le contraint à chercher un autre club, à une année de la fin de son contrat (30 juin 2022). Cependant, Feghouli est appelé à faire des sacrifices financiers s’il veut rebondir ailleurs. Avec un salaire annuel de 3,8 millions d’euros, il demeure l’un des gros salaires de Galatasaray. Un salaire qui pourrait décourager la plupart des clubs qui s’intéressent à lui.

L’Olympiakos du Pirée prêt à l’accueillir

Devant donc trouver un autre club cet été, Sofiane Feghouli ne manque pas, assure-t-on, d’opportunités. Il paraît que même en Turquie, des clubs se sont renseignés sur lui. Néanmoins, aux dernières nouvelles, le champion de Grèce cette saison, l’Olympiakos du Pirée, serait prêt à l’accueillir dans son effectif, pour peu Feghouli daigne faire un effort financier en acceptant un salaire moins élevé par rapport à celui qu’il perçoit à Galatasaray. Il faut indiquer que l’Olympiakos du Pirée lui offre la possibilité de jouer la Ligue des champions, en plus des garanties sportives. Ce dont il a besoin dans une année charnière pour les joueurs de l’équipe nationale avec des challenges importants, à savoir les éliminatoires de la Coupe du monde 2022, ainsi que la CAN du Cameroun (janvier 2022). L’une des conditions qui sera exigée par Feghouli est d’avoir la garantie de jouer régulièrement afin d’être au top sur le plan physique lors de ses futurs challenges qui l’attendent avec l’EN.

 Incident à l’aéroport d’Istanbul

Observant un mutisme malgré les sollicitations de la presse qui désire avoir sa version sur le conflit latent qui l’oppose à son club, des journalistes turcs apparemment bien renseignés se sont rendus à l’aéroport d’Istanbul pour accrocher Feghouli avant d’embarquer dans un vol à destination de Malaga (Espagne). Etant en compagnie de sa petite famille, qui n’a pas apparemment apprécié la présence des journalistes, il s’est accroché avec l’un d’eux qui insistait pour lui arracher une déclaration. Mais Feghouli, énervé d’être harcelé alors qu’il était avec sa famille, affichera des signes d’agacement en repoussant le journaliste en question. Un incident qui a fait d’ailleurs les choux gras de la presse stambouliote, toujours à la recherche du sensationnel.

Manipulation de Galatasaray ?

Il est fort possible que la présence des journalistes à l’aéroport soit une manipulation de la part de son club employeur. Explication. Il y a quelques semaines à la sortie d’une rencontre perdue par Galatasaray, Younès Belhanda était déçu par la défaite. Un journaliste lui tendit le micro en lui rapportant que les dirigeants du club sont remontés contre les joueurs après cette contre-performance de l’équipe. L’international marocain lui répliquera : « Les dirigeants ? Ils (les dirigeants)  feraient mieux de s’occuper de la pelouse du stade qui était dans un état catastrophique. » Une déclaration que le conseil d’administration du club, réuni tout juste quelques heures après, qualifiera de faute professionnelle ; il décida alors de résilier son contrat unilatéralement. Ayant flairé le coup fourré, Sofiane Feghouli a refusé de répondre aux journalistes malgré leur insistance, car le champion d’Afrique avec l’EN en 2019 soupçonnait une manipulation de son club qui userait de tous les moyens pour le pousser à la faute et pouvoir résilier son contrat après, sans avoir droit aux indemnités. Mais Feghouli ne s’est pas fait rouler dans la farine.

 

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