Natif de Lille, Nabil Bentaleb a été pour la première fois titulaire avec le LOSC face à Brest, hier dimanche. Il est revenu là où tout a commencé. Il s’est confié au journal L’Equipe sur son retour aux sources.

Préformé et formé à Lille de 2004 à 2009, c’est avec le sourire aux lèvres et le cœur serré que Nabil Bentaleb (28 ans) signait son contrat avec le LOSC, cet été. Une signature retardée par une myocardite, qui l’a empêché de débuter la saison dans de bonnes conditions. Lancé dans une préparation décalée vis-à-vis du reste du groupe, une gêne l’a ensuite éloigné des terrains courant septembre. C’est ainsi qu’il n’a pu disputer que six petites minutes depuis le début de la saison. Mais hier, il a amélioré son temps de jeu en étant titulaire pour la réception du Stade Brestois. Avant cet événement, le milieu de terrain international algérien ne cachait pas son attirance pour Lille OSC, le club de la ville où il est né, où une grande partie de sa famille réside encore.

« J’ai intégré le LOSC en CM2 »

«Nous habitions Lille-Sud, puis nous avons déménagé entre le boulevard de Metz et Wazemmes, où j’ai passé toute mon enfance, se souvient le milieu de terrain des Verts. J’ai suivi mon grand frère, Karim, et je suis passé du karaté au foot. Je pratiquais aussi beaucoup le futsal. Mon collège était face au terrain synthétique de la JS Wazemmes, rue d’Iéna, où j’ai commencé avec les poussins. Le grand club, c’était Lille. J’ai fait un essai près de l’esplanade du Champ-de-Mars, sur le terrain Adolphe-Max, sur des cailloux. Et j’ai intégré le LOSC en CM2. Jusqu’à la classe de 3^e, en sport-études.»

«Nabil prenait le ballon, dribblait toute l’équipe et allait égaliser»

À la JS Wazemmes, le discret Bentaleb en gardait sous le pied. Il n’avait pas encore démarré sa croissance (il mesure 1,88 m aujourd’hui) mais ses dispositions techniques laissaient transparaître un talent précoce. «Il était un peu timide, mais on voyait qu’il était doué, raconte Ali el-Atmani, l’entraîneur de l’équipe première. Quand l’adversaire marquait, il prenait le ballon, dribblait toute l’équipe et allait égaliser. Il ne nous a jamais oubliés. Et quand le LOSC ne l’a pas gardé, il est allé jouer pour Mouscron puis à l’US Dunkerque. Ce retour aux sources est un grand plaisir. Nabil est un peu le porte-drapeau de notre quartier.»

Nabil Bentaleb considère qu’il n’a pas encore rendu l’ascenseur à son club de cœur.

«Je serai apaisé quand j’aurai fait quelque chose pour le club»

«Je reçois beaucoup de soutien des supporters quand je me balade en ville, sourit le milieu sous contrat jusqu’en juin 2026. Ça me fait chaud au cœur. Lille appartient désormais à l’élite du foot français. Je connais son histoire, la ville. C’est quelque chose de spécial à vivre. Mon objectif est atteint, mais ce n’est pas une fin en soi. Je serai apaisé quand j’aurai fait quelque chose pour le club.»

Paulo Fonseca : «C’est le premier joueur que je voulais cet été»

Nabil Bentaleb continue de suivre assidûment les matches de l’équipe réserve. «C’est le premier joueur que je voulais cet été, avoue son entraîneur Paulo Fonseca. Le milieu parfait pour mon système, un gaucher avec une grande qualité technique, de l’expérience, capable d’alterner le jeu court et long, d’apporter son jeu de tête. Il trouve naturellement des solutions quand il est sous pression. Et c’est un des joueurs qui tente le plus sa chance par des tirs de loin.»

1. A.

Il aggrave sa blessure au nez

Décidemment, le mauvais sort continue de s’acharner contre le milieu du terrain des Verts Nabil Bentaleb. Alors qu’il n’avait jusque-là joué que 8 petites minutes, le milieu de l’EN a eu la chance de débuter la partie d’hier contre Brest, il s’agit de sa première titularisation de la saison, lui qui était presque tout le temps blessé, mais la malédiction des blessures l’a encore touché. En effet, déjà victime d’une blessure au nez contractée vendredi passé à l’entraînement, Nabil a joué avec un masque, se rappelant d’une période en 2016 sous le maillot de Schalke lorsqu’il s’est fracturé le nez et qu’il se présentait sur la pelouse avec ce dispositif sur le nez, il devait donc faire attention aux chocs mais il n’a pu éviter un dégagement effectué par un coéquipier en défense, le cuir est allé percuter ce nez provoquant une rechute. Bentaleb n’a donc pas pu aller au bout de son match, il a quitté le stade à la 66’. Pourtant, il était impérial durant cette heure de jeu jouée. Aligné en duo avec un équipier dans la recup’, mais le sort s’est encore une fois acharné sur lui. Nabil qui a quitté le stade avec le nez qui coulait de sang avec abondance était plutôt souriant à la fin de la partie, au moment de quitter le stade, cela veut dire peut-être qu’il ne faudrait pas s’inquiéter pour lui, on en saura certainement plus lors des prochains jours.

S.M.A