Le verdict rendu par les instances judiciaires est venu, au cours de ces deux derniers jours, secouer notre football, plus précisément le championnat de Ligue 2 Mobilis.
Chose presque inédite, dites-vous, et ce, bien que la corruption caractérise un certain nombre de rencontres des différents championnats, qu’ils soient professionnels ou amateurs, notamment en fin de saison.
En effet, la condamnation de l’actuel président de Biskra Brahim Saou, son prédécesseur Aymen Kheireddine, ainsi que le manager général de l’équipe à trois ans de prison ferme et au versement d’une amende de 200 millions de centimes par le tribunal d’Annaba a fait l’effet d’une bombe dans les milieux du sport roi depuis le début de cette semaine, chez nous en Algérie.
Pour rappel, les faits remontent à l’année passée au cours du match qui avait mis aux prises l’USB avec l’USMAn ; les images flagrantes de la retransmission ont montré clairement qu’il y a eu arrangement et corruption de certains éléments lors de cette confrontation. La Fédération n’a pas jugé utile à l’époque de se prononcer sur ce qui avait fait le tour des médias à ce moment-là, en remettant ladite affaire aux mains de la justice algérienne. Celle-ci a bien rendu son verdict en condamnant les trois dirigeants du club de l’US Biskra.
La FAF veut prendre son temps afin de ne pas commettre l’irréparable
Une condamnation qui a immédiatement fait réagir le quatrième et le cinquième du classement général de la Ligue 2 Mobilis, la JSMB et la JSMS en l’occurrence.
En effet, ces derniers exigent tout simplement de la plus grande instance du football algérien d’appliquer l’article 80 du code disciplinaire. Un article qui, comme rapporté dans notre édition d’hier, affirme clairement qu’en cas de corruption, l’équipe dont les dirigeants ont été condamnés est suspendue pour la saison en cours et rétrogradée en division inférieure. Un article qui, dans le cas où il serait appliqué, remettrait tout simplement dans la course à l’accession en Ligue 1 Mobilis la JSM Béjaïa et la JSM Skikda, qui comptent respectivement 43 et 42 points, devancées par Biskra avec 45 points.
Ainsi, face à l’exigence de ces deux équipes d’appliquer la réglementation, on se demandait dans notre édition d’hier ce que va faire la FAF.
Renseignements pris, on croit savoir, d’après une source de la Fédération algérienne de football, que celle-ci ne tranchera pas dans l’immédiat, ni par le biais de sa commission de discipline et encore moins par celui du bureau fédéral.
La décision reviendra à la commission de discipline et non au bureau fédéral
En effet, d’après cette même source, la Fédération algérienne de football attendra le verdict définitif de la justice pour se pencher sur ce dossier. Les dirigeants de l’USB condamnés ont fait appel, et la FAF ne veut donc pas devancer les choses en prenant une décision, alors que celle-ci risque d’être changée en cassation. Pour la FAF, il est tout simplement impensable de trancher tant que le verdict final n’est pas tombé : «Impossible de trancher dans l’immédiat. La commission de discipline se saisira du dossier au moment voulu, c’est-à-dire dès que le verdict définitif de la justice sera rendu. A ce moment-là, et dans le cas où la justice maintiendrait sa décision initiale de condamner les trois dirigeants biskris, la commission de discipline se saisira du dossier en rassemblant tous les éléments dans cette affaire, se réunira et appliquera la réglementation en vigueur. A ce moment-là, si Biskra doit être rétrogradée en division inférieure, et bien elle le sera. Mais pour l’instant, on n’en est pas encore là », révèle notre source.
Ainsi donc, à deux journées de la fin du championnat de Ligue 2 Mobilis, le classement ne devrait pas bouger. A présent, c’est une certitude, rien ne sera fait avant que le jugement en appel ne soit rendu. Affaire à suivre.
Asma H. A.
Belkahla quittera son poste à la fin du mois
Fin de mission pour le DAG de la FAF
C’est désormais officiel, l’actuel directeur de l’administration générale de la Fédération algérienne de football Ahmed Belkahla quittera son poste à la fin de ce mois d’avril. En effet, en commun accord avec le président de la FAF Kheireddine Zetchi, M. Belkhala ne poursuivra donc pas sa mission au niveau des structures de la première instance du football algérien. Il sera remplacé au cours des tout prochains jours.
Djafala désigné à la tête du CTN
Il y a quelques jours, le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi a nommé un nouveau directeur au niveau du Centre technique national de Sidi Moussa en la personne de Omar Djafala. Ce dernier nous a fait savoir qu’il fera tout son possible pour être à la hauteur de la confiance placée en lui, d’autant plus qu’il s’agit d’un bijou comme celui du CTN de Sidi Moussa laissé par l’ancienne équipe de la FAF, à sa tête l’ancien président Mohamed Raouraoua.