La très attendue assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF) s’est déroulée hier au centre de Sidi Moussa. Il faut dire que ce rendez-vous a valu par l’explication à distance entre l’ancien et l’actuel président de la FAF, qui se sont échangé les accusations. En effet, on pourrait relever l’adoption à la "majorité absolue" des bilans moral et financier de 2018.

Pour beaucoup de gens, cela constitue une véritable surprise dans la mesure où beaucoup a été dit avant la tenue des travaux. Sur les 107 membres composant l'AG de la FAF, 91 ont répondu présent. Les bilans ont été adoptés à la majorité écrasante ; on pouvait voir le représentant de la JSK voter et maintenir sa ligne éditoriale. En revanche, Zerouati, qui avait ouvert les hostilités contre Zetchi et son bureau, il y a quelques mois, s’est abstenu, alors que la présence de Raouraoua a été bien remarquée. L’ancien président de la FAF a laissé le suspense planer quant à sa présence à l’AGO. Finalement, il est venu et tout le monde voulait voir le face-à-face Zetchi - Raouraoua, les deux hommes qui restent tout de même, et ce n’est un secret pour personne, l’épicentre du conflit qui existe dans le football algérien. La surprise, c’était de voir ceux qui ne cessaient de critiquer voter en faveur des bilans, alors que Ali Baâmer, qui n’a pas épargné Zetchi en remettant en question sa légitimité, a été autorisé à y assister, et bizarrement, il a voté oui pour les bilans de la FAF. Certes, les travaux de l'AG ont été marqués par de virulentes contestations, notamment de la part de Raouraoua et de Zerouati. L’ancien président de la FAF a voulu qu’on lui accorde la parole, mais n’a pas pu atteindre son objectif. Il a alors dû quitter la salle pour improviser un point de presse. Raouraoua voulait avoir des explications sur les propos du président de la FAF Zetchi, lorsqu’il a déclaré à la télévision nationale, il y a environ un mois, qu’il n’y avait pas de projet auparavant. «On m'a refusé le droit d'intervenir pour discuter des bilans, moral et financier, présentés aujourd'hui à l'assemblée générale. Je voulais répondre aux propos de Zetchi, qui avait dit à la télévision nationale qu’il n'y a pas eu de projets de la FAF… ». La réponse de Zetchi fut immédiate puisqu’il lui a fait savoir que l’investissement dans la formation est plus important que la réalisation d’un hôtel à hauteur de 700 milliards. (voir les points de presse de Zetchi et Raouraoua, MDLR). Telle est l’ambiance ayant prévalu les travaux de cette assemblée générale ordinaire où l’on peut retenir deux choses : l’adoption à l’unanimité des bilans, moral et financier, et la guéguerre entre Zetchi et Raouraoua.

Ilyès Nassim

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