C’est dans un climat électrique que la réunion du Bureau Fédéral a commencé hier au siège de la FAF à Dely Ibrahim.
Dehors, le temps était pluvieux et les pluies diluviennes ont occasionné des dégâts, mais malgré cela Mellal accompagné de quelques proches du club ont pris place devant le siège de la FAF sous la pluie, histoire de protester contre ce que la direction a qualifié d’acharnement contre le club septuple champion d’Afrique (deux ligues des champions et cinq coupes de la CAF).
A l’intérieur du bâtiment de la FAF, plus exactement au rez-de-chaussée, où la réunion a eu lieu, les regards se croisaient et la tension commençait à monter, pourtant le début de la réunion allait épargner aux présents le dossier chaud de la représentativité en coupe de la CAF.
La lecture des rapports des ligues a toutefois donné lieu aux premières étincelles de la journée, une remarque faite par le membre du BF Oumamer au président de la Ligue inter-régions Youcef Benmedjeber concernant la composition des groupes de la D2 à permis au doute de s’installer, Zetchi le président de la FAF s’est d’ailleurs permis une intervention histoire de sermonner les fautifs, avant que les présents ne passent à autre chose.
Bahloul
Le 2e clash de la matinée opposera Bahloul et Bakiri, les deux hommes, nous dit-on, ont échangé quelques amabilités, le tout devant l’assistance, une série de reproches qui reflète bien l’état d’esprit qui régnait au sein du bureau, une tension qui a même poussé Bahloul à quitter la réunion.
Entre-temps, dehors, le soleil a refait surface, et Mellal était déjà parti, le BF a repris après la traditionnelle pause déjeuner, mais toujours pas de dossier du 2e représentant en coupe de la CAF, ce n’est que vers 16h que le cas a été traité, les infos qui nous sont parvenus de la réunion ont fait état d’une bataille acharnée menée par Amar Bahloul pour le maintien de l’option des trois quarts-de-finalistes à savoir l’USB, le CABBA et le PAC en coupe de la CAF, alors que d’autres membres étaient prêts à défendre la désignation de la JSK comme digne représentant du pays à cette compétition, Hakim Medane en a même parlé en aparté avec Zetchi et se serait opposé à l’option défendue crânement par Bahloul.
Manque d’inspiration
La désignation de la JSK n’était pas loin, mais une intervention du porte- parole qui a rappelé aux présents que Mellal était le matin devant le siège ‘’et a fait son cinéma’’ à donner une bonne raison aux présents de ne rien décider, le SG aurait suggéré à Zetchi de ne prendre aucune décision, lui rappelant que les délais prolongés par la CAF leur donnaient assez de temps pour trancher, à vrai dire, le BF a eu peur de prendre une décision qu’il va devoir assumer, dans un contexte humiliant.
C’est ainsi que la montagne a accouché d’une souris, comme d’habitude, diraient les connaisseurs de la maison de la fédération, car jusque-là, la FAF a souvent fui ses responsabilités et le report des décisions a fait que les affaires se sont entassées sur le bureau de Zetchi qui ne sait plus sur quel pied danser.
Blagues et rumeurs
Le soir, sur le site de la FAF, les amoureux de la balle ronde attendaient des nouvelles sur le contenu de la réunion, mais c’est une blague que le support médiatique de l’instance a choisi de publier : «Le Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a, lors de sa session mensuelle statutaire du mardi 8 septembre 2020, décidé d’annuler l’édition de la coupe d’Algérie 2019/2020», pouvait-on lire sur FAF.DZ, soit une décision déjà prise par la présidence et communiquée aux 8 clubs qualifiés en quarts, en réalité, la FAF n’a rien pu annoncer car Zetchi a décidé à nouveau de ne rien décider, si ce n’est peut-être s’entendre avec son porte-parole de distribuer de fausses infirmations aux medias, histoire de noyer le poisson et dribbler l’opinion publique et surtout gagner du temps, c’est dans ce sens qu’une rumeur concernant le choix de l’USB a été montée de toutes pièces.
Reprise
Le public s’attendait a des dates de reprise du championnat, à un plan détaillé qui aidera les autorités à prendre la décision difficile de reprendre les activités, mais rien de cela n’a eu lieu, la réunion a été clôturée comme elle a débuté, aucune vraie décision n’a été prise, l’hibernation continue.
S. M. A.