«Quand on est des gens intelligents, on se met autour d’une table et on trouve des solutions», tels étaient les propos du président de la FAF Kheireddine Zetchi avant-hier en réponse à une question relative aux relations tendues et pas du tout stables entre la FAF et le MJS.

Zetchi n’a pas nié ces tensions, préférant cette fois écarter les instances d’un conflit qu’il décrit comme étant personnel entre lui et Sid Ali Khaldi. C’est la première fois que l’ancien président du Paradou reconnaît de cette façon ces ‘’divergences sur des points de vues entre personnes‘’, ajoutant que ce sont des choses qui arrivent en invitant le jeune ministre à ‘’discuter intelligemment, pour pouvoir faire avancer les choses dans l’intérêt du football algérien’’. Zetchi, qui semble avoir repris des forces et des couleurs, a usé des mots qu’il était dans l’incapacité d’utiliser il y a quelques semaines. Cela a certainement une explication : est-ce une de ses méthodes pour calmer les esprits et apaiser les tensions pour solliciter cette faveur qu’il n’a pas cessé de réclamer depuis cet été, à savoir le OK pour la tenue d’une AGE et pouvoir enfin se mettre en conformité ? Ou, c’est juste une de ces périodes où la personne se sent de retour à la vie après s’être débarrassé d’un problème qui lui empoisonnait la vie ? Ce qui est sûr, la FAF est encore entre le marteau de la FIFA et l’enclume du MJS ; d’un côté, Zetchi affirme que la ‘’FIFA n’autorisera pas la tenue d’une AGE sans l’amendement des nouveaux statuts‘’, même si la FIFA elle-même a toujours respecté les lois des gouvernements. De l’autre, le patron de la FAF affirme que si jamais cela ne se passe pas, ils seront obligés, lui et Medouar à la LFP, de tenir cette AGE avec les statuts actuels.»

La FAF plus insistante que jamais

Ces déclarations annoncent officiellement le lancement des nouvelles hostilités entre la FAF et le MJS. Jusqu’ici, le ministre a tenu bon, il est resté fidele à une circulaire émise précédemment. Celle-ci interdit tout changement aux statuts et aux règlements généraux l’année des élections, mais en même temps, la FAF veut utiliser la FIFA pour passer à l’étape suivante, tout en étant en conformité, la Ligue est, elle aussi, confrontée à cette interdiction, puisque la LFP va passer de gestion d’une ligue a 32 à une ligue à 20 seulement. Les statuts vont donc changer, mais pour changer, il faut un OK du MJS pour la tenue d’une AGE avant l’AGO de 2020 et l’AGE de mars prochain. Cela veut dire que tout est lié à une décision de la tutelle. Cette dernière va-t-elle continuer à fermer les vannes ?  Tout est possible même si, pour la LFP, les choses paraissent un peu plus évidentes. Medouar et sa ligue pourraient bénéficier d’une dérogation afin de se mettre en conformité et surtout pouvoir lancer le championnat professionnel et permettre au prochain président de le diriger en toute légalité. «Nous avons confiance d’entériner et valider dans une AGE ces nouveaux statuts, et on partira dans une AGE avec des statuts amendés», a souhaité Zetchi avec insistance. L’ancien président du PAC semblait vouloir exercer une pression, profiter d’une situation idoine pour arracher un OK inespéré. Les prochains jours et semaines seront intéressants à suivre, Zetchi compte même sur l’accomplissement de cette mission pour l’ajouter à son CV et son dossier de candidature, lui qui a définitivement décidé de briguer un 2^e mandat. 

1. M. A