Le président de la FAF Kheireddine Zetchi est revenu sur sa candidature pour un siège au Bureau exécutif de la FIFA.
Zetchi, après avoir fait un petit bilan de la saison 2019-2020, qui a bien débuté avec le sacre africain avant de finir avec une année 2020 à oublier très vite, a évoqué la suspension d’Ahmad Ahmad, le président de la CAF, pour 5 ans. Il reconnaît qu’il s y attendait, trouvant la gestion de la CAF catastrophique ces 4 dernières années : « Je m’attendais à cette décision de suspension d’Ahmad ; aujourd’hui, elle ne fait que confirmer une gestion pas tout à fait normale de la CAF ces quatre dernières années. On a besoin d’une gestion beaucoup plus rigoureuse du football africain», a-t-il dit.
«Beaucoup de choses changeront d’ici 2021»
Zetchi aura de la rude concurrence avec des clients chevronnés, notamment l’Egyptien Hani Abourida et le Marocain Lekdjaa. Il vise un siège au BE de la FIFA ; malgré la difficulté de la mission, il reste optimiste : «Pourquoi ne pas postuler pour ce poste ? Effectivement, je n’ai pas choisi la facilité, mais je pense que beaucoup de choses changeront d’ici le mois de mars 2021. Je vais mettre en place une stratégie pour donner un maximum de chances a cette élection. C’est vrai que ça va se dérouler au Maroc, mais je pense que des choses vont encore bouger. Je ne pense pas que les choses vont s’arrêter à la suspension de monsieur Ahmad ; les choses vont devoir encore bouger. Je suis tout à fait optimiste, même si je sais que la concurrence sera très, très rude, avec des personnes qui ont derrière une grande expérience dans le gotha africain.»
«Je parle avec les présidents des fédérations africaines, et ils ne sont pas contents»
«Je pense que le foot africain a besoin de sang nouveau, d’une nouvelle ère. Je ne pense pas que les 54 fédérations soient très, très contentes de la gestion du football africain. C’était un mandat catastrophique ; je parle avec beaucoup de présidents des fédérations africaines, ils veulent un vent de changement. Pourquoi pas nous ? On pourra représenter le changement tant attendu dans le football africain.»
«Content de la reprise du championnat, on exigera un max de rigueur»
Zetchi revient aussi sur la reprise du championnat ; il insiste sur l’application rigoureuse du protocole sanitaire : «On a longtemps attendu cette reprise, mais malheureusement, les conditions nous en a empêchés. Mais c’était très important d’arrêter le championnat car la santé publique est au-dessus de tout.» Et de continuer : « On est très heureux de pouvoir renouer avec le championnat. On espère pouvoir jauger la maîtrise du protocole sanitaire. Nous allons insister pour que les covid-managers soient très, très intransigeants sur l’application du protocole. Cela va nous permettre de prévoir avec le ministère de la Jeunesse et des Sports la possibilité de lancer les autres championnats.»
«On attend le feu vert pour relancer la D2»
La FAF a proposé au MJS de donner le feu vert aux clubs de D2 pour commencer la préparation ce mois de décembre : «On attend le feu vert pour la reprise des entraînements ; puis on lancera le championnat. Ce sera la D2, puis au fur et à mesure, on relancera les autres championnats.»
«Les demandes de 4 ou 5 clubs ne font pas le poids»
Concernant le changement de la formule du championnat réclamé par certains clubs, Zetchi explique les raisons du rejet de la demande : «On a proposé aux clubs et ils ont choisi 38 journées ; puis à deux semaines de la reprise, quelques clubs ont voulu changer. On a demandé qu’il y ait un minimum de 15 à 16 clubs qui nous saisissent et saisissent la LFP. La LFP n’a reçu 4 ou 5 demandes, donc on est parti sur cette formule.»