Juriste de formation, l’ex-président de la LFP Mohamed Mecherara s’est exprimé hier sur le problème entre la FAF et le MJS.
Pour Mecherara, les choses sont sorties de leur contexte sportif : « C’est tellement facile, mais on a fait sortir le sujet de son contexte sportif. On a des statuts qui sont agréés par la FIFA qui respecte les règlements, conformément aux principes de la transparence et de l’indépendance de la Fédération.»
«La FIFA n’a jamais dit de changer les statuts pour priver X ou Y d’une candidature»
Allant dans le même sens de la requête déposée par Sadi récemment auprès du MJS, Mecherara trouve que l’amendement des statuts opéré par la FAF a pour but d’exclure des personnes plus qu’autre chose : «Les articles qui ont été changés pour priver X et Y de se présenter comme candidat n’ont aucun lien avec les instructions de la FIFA ; ça va à l’encontre du principe de la transparence. La FIFA est une entreprise bien au fait des droits, elle sait lire les statuts. S’il y avait quelque chose d’anormal, ils nous auraient saisis ; après tout ce qui s’est passé avec Blatter, ils ont demandé d’intégrer des choses qui vont apporter un plus au football, et cela ne pose aucun problème.»
« Avant de sanctionner, la FIFA communique»
Si l’on se base sur les propos de Mecherara, l’EN ne risque pas grand-chose. Explication : « La lettre est venue de la FIFA, mais pas des institutions juridiques de la FIFA. Sur la lettre, on le voit bien. Je n’ai pas consulté ces nouveaux statuts et je pense que ça ne touche que des choses liées aux élections. La FIFA, quand elle veut nous sanctionner, nous saisit ; elle nous fait part des articles qui ne sont pas conformes et on leur répond. La FIFA ne peut pas envoyer une correspondance pour nous dire qu’on est suspendus. C’est faux, ce ne sont que des menaces, la lettre date de 6 mois. Pourquoi ne pas nous montrer la réponse qui a été envoyée à la FIFA ? Ils nous doivent des explications.»
«Il faut répondre à la FIFA, elle ne peut pas dire non»
L’ancien responsable de la LFP enchaîne : «Je n’ai pas lu tous les articles, mais il faut répondre à la FIFA. Lui faire un état des lieux, lui dire ce qu’on a l’intention de retoucher. La FIFA ne peut pas dire non, impossible !»
«On ne change pas les statuts pour dire à un ancien président de venir prendre des gâteaux à l’AG et quitter»
Furieux contre le peu d’informations qu’il a reçues en ce qui concerne le contenu des nouveaux statuts, Mecherara s’indigne sur le changement lié à l’interdiction infligée aux anciens présidents de fédération envisagée par l’actuel bureau : «Quand tu élimines les anciens présidents, que t’en fais des membres d’honneur et tu écris qu’ils doivent venir prendre des gâteaux et s’en aller, peut-on considérer cela comme un geste qui fera progresser le football ? » s’est-il interrogé avant de poursuivre : « La note du MJS concerne toutes les fédérations. Et puis, elle n’est pas nouvelle, elle revient tous les 4 ans. Mais il fallait que le MJS leur dise que les changements ne sont pas conformes.»
«Même Raouraoua et Guidoum ont trouvé une solution»
El Hadj Mecherera rappelle le désaccord entre Raouraoua et Guidoum. Ce dernier a mis un texte conforme à 70% avec celui du MJS. On a négocié, discuté et on a trouvé des solutions. La FIFA écoute, elle n’est pas contre nous. Il fallait que la FAF emmène ses statuts à la FIFA et évite qu’elle envoie ses inspecteurs.»
«La limite d’âge, c’est bien, mais pas la règle des 3 dernières années»
L’actuel bureau veut aussi barrer la route aux personnes n’ayant pas exercé une fonction liée au football durant les 3 dernières années : «C’est une bonne chose, arrêter l’âge, c’est bien, mais ne me dites pas plus de 70 ans. On aimerait que dans tout le football, y compris dans les clubs, qu’il y ait des jeunes avec un niveau appréciable, il faut leur ouvrir la porte. Mais je suis contre l’histoire des 3 dernières années ; à ce rythme, bientôt on barrera la routes aux personnes chauves en nous exigeant d’avoir des yeux bleus.»
«Si la FAF contacte la FIFA, l’affaire sera classée»
Un problème de communication serait derrière le différend avec la FIFA. Mecherara encourage la FAF à contacter la FIFA : «Non, il n’est pas question de sanctionner ; la FIFA écrit, et puis il y a le TAS si ça va mal. Je souhaite que la FAF discute avec le MJS, qu’elle écoute les uns et les autres ; la FAF doit écouter la FIFA. Celle-ci ne doit pas dire qu’ils sont contre le MJS. Il y a plusieurs fédérations qui sont dans la même situation. Si la FAF contacte la FIFA, l’affaire sera classée.»
«Personne ne peut interdire à Zetchi de se présenter »
Zetchi peut se présenter à sa propre succession et laisser le soin du traitement de la candidature à la commission compétente : « Personne n’a le droit d’interdire une candidature ; il y a une commission électorale qui étudiera le dossier, selon les lois, et rendra son verdict. » Et de s’exprimer sur la sanction qui a été infligée par Kerbadj à Zetchi, et qui le menace encore : « C’est la commission électorale qui jugera.
La sanction locale a été prononcée quand il n’était pas président ; il a été retenu, je ne vois pas pourquoi il ne sera pas élu 5 ans plus tard », conclut-il.
- M. A.
Tenue d’un BF extraordinaire
La FAF cède à la pression des clubs de Ligue 2
16 clubs de Ligue 2 avaient du mal à éponger leurs dettes et risquaient de jouer avec un effectif ancien ou composé de joueurs de l’équipe réserve. Petit à petit, des clubs ont fait des efforts et qualifié leurs nouveaux joueurs comme le RCK et l’USMH. Mais entre-temps, face à la grande pression exercée, le BF s’est réuni dans une cession extraordinaire pour débattre de la question. Un accord aurait été conclu autour d’un feu vert donné à la LNFA pour qualifier les nouveaux de chaque team qui arrive à éponger 50% de ses dettes, et laisser le reste pour le prochain mercato. Bahloul a confirmé hier l’information : «Nous sommes en concertation, on va vers cette possibilité. Nous avons discuté entre nous, membres du BF, sur le fait qu’il y a une disponibilité et la bonne foi des clubs à assumer 50% des dettes. Je crois qu’on va aller vers cette option pour soulager les clubs qui se sont engagés à payer la moitié. Il y a des clubs qui ont 8 milliards. Un club comme El Harrach a réglé sa dette, c’est un gros problème en moins, c’est un acte de bons gestionnaires.»
- M. A.
LRF Annaba : Bahloul, nouveau président, Bouchareb fait appel
Avec 41 voix, contre 17 pour Redouane Bouchareb, son concurrent direct Amar Bahloul a remporté jeudi l’élection du nouveau président de la Ligue régionale d’Annaba. Le membre du BF de la FAF l’a emporté avec une majorité écrasante des votes ; il sera le nouveau patron de la LFRA (Annaba), élu lors de l’AG élective qui s’est déroulée jeudi à Annaba.
Finalement, Bahloul n’a fait de Bouchareb qu’une toute petit bouchée. En dominant les élections, il s’est bien entouré et se retrouve à la tête de cette ligue qui lui a toujours tenu à cœur. Il s’est engagé à lâcher son poste de président de la Ligue d’El Tarf et céder sa place au BF, pour occuper le fameux et souhaité poste à Annaba. Le même poste qu’occupait El Hadj Mebrek, décédé il y a quelques mois.
Malgré cela, la victoire de Bahloul reste toujours contestée. Redouane Bouchareb son concurrent a écrit au MJS et espère une remontada, car a ses yeux, Bahloul ne peut pas présider cette ligue à cause d’une sanction infligée par la CAF en marge du tournoi africain dames, qui s’est joué précédemment.
Si cette requête de Bouchareb est retenue, Bahloul pourra perdre cette bataille. Mais ce qui est sûr pour le moment, il a un mois pour quitter son poste à El Tarf ; il temporisera et prendra la décision qu’il faut. Mais il est clair qu’il ne compte pas se laisser faire.
- M. A.
Bahloul : «Si Zetchi est candidat, je serai à 100% dans sa liste»
«J’aurais aimé que quelques médias s’intéressent à la Ligue régionale d’Oran, dont la situation est identique à celle d’Annaba, puisque c’est un membre du BF qui s’est présenté contre Bensekrane. Mais personne n’a parlé sur ce cas.»
«Il y a eu une grande manipulation»
«Je suis très content de cette victoire malgré tout ce qui s’est passé depuis une année. Il y a eu de la manipulation, des campagnes, mais j’ai résisté, car en tant que membre de l’AG de la Ligue régionale d’Annaba, en quittant le poste de président de la Ligue de la wilaya d’El Tarf, en respect à toutes les lois, j’avais jugé qu’il fallait que je me porte candidat.»
«C’était une AGE inédite»
« L’AG a donné son mot d’ordre et m’a confié la présidence de cette ligue. Cette assemblée a eu lieu sous le regard du DJS d’Annaba, de l’huissier de justice, du président de la commission électorale, les médias qui ont assuré cette couverture. On dirait une ligue d’envergure.»
«L’éthique ne me permet pas de cumuler 2 fonctions»
«Avant d’être élu à Annaba, je suis président de la Ligue d’El Tarf et membre du BF. Avec cette élection, l’éthique seulement ne me permet pas d’assumer 2 ligues à la fois. Automatiquement d’ici un mois, une AGE élira un nouveau président. Le cumul, c’est pour le nouveau mandat 2021-2025, et même sans le texte, j’ai signé un engagement pour démissionner pour respecter l’éthique sportive. J’ai pris mes devants avant même la parution du décret du cumul.
Si je suis élu au BF, je me retire de la Ligue d’Annaba, je serai le premier.
Je ne pourrai pas assumer les deux.»
«Je me retirerai de la LIR Annaba si… »
«Pas pour le moment, il y a un respect. Quand on arrive à l’AGO, quand on installera les commissions électorales, à ce moment-là, chacun sera libre d’aller choisir selon son souhait. Je serai à 100% sur la liste de Zetchi s’il est candidat ; s’il ne l’est pas, c’est une autre histoire, c’est prématuré d’en parler.»
- M. A.