Désormais, on connaît l’une des cartes jouées par le président de la FAF Khireddine Zetchi, dans le cadre de l’appel introduit au niveau du TAS au sujet de sa candidature au poste de membre du conseil de la FIFA.
Lors de son passage sur le plateau d’une émission sportive sur El Hayat TV, le secrétaire général de la FAF Mohamed Saâd est revenu sur le fameux rejet de la candidature de Zetchi. La FIFA avait affirmé que cela était dû à deux sanctions infligées par la LFP et la CAF en 2016 et 2018, que le président de la Fédé n’a pas mentionnées dans le questionnaire qu’il a eu a remplir. Mais pour l’intervenant, si la sanction de la LFP a été maladroitement oubliée, celle de la CAF n’existe tout simplement pas : «Zetchi n’est pas suspendu, je vais peut-être vous choquer. La sanction de la CAF est en réalité une proposition du jury disciplinaire au comité exécutif de la CAF, et ce dernier n’a pas donné suite à cette proposition, il n’a rien fait de grave. La meilleure preuve, c’est qu’il a voté lors des AG de l’instance africaine ; ils n’ont jamais notifié cette sanction», a-t-il déclaré. En résumé, selon des sources concordantes, la sanction n’était en réalité qu’une mise à l’écart temporaire des désignations, qui ne l’ont pas empêché de prendre part aux AG de la Confédération. Autrement dit, une sanction partielle qui sanctionne son retrait de la commission d’organisation du CHAN marocain. Cela explique comment le clan du président Zetchi a oublié de la mentionner sur le fameux questionnaire. S’agissant de l’autre sanction, à savoir celle de la LFP de Kerbadj qui date de 2016, le SG de la Fédération s’est interrogé sur la façon avec laquelle elle a été envoyée à la FIFA, laissant planer le doute quant à un éventuel complot interne, voire une trahison visant à barrer la route à Zetchi.
- A.
La FIFA en médiateur entre la FAF et le MJS
Infantino en chair et en os, plutôt qu’une visioconférence
Dans une récente déclaration à la radio nationale, le SG de la Fédération algérienne de football n’a pas écarté le recours à une réunion entre les juristes de la FAF, la FIFA et du MJS pour tenter de trouver une solution qui arrangera tout le monde et qui permettrait la tenue de l’AGE dans le respect total des statuts de la FIFA et des lois algériennes.
Le SG avait conditionné la tenue de cette réunion, qui aurait lieu en visioconférence, à l’arrivée d’une nouvelle lettre de la FIFA. Autrement dit, un nouveau rappel à l’ordre qui obligera les différents protagonistes à suivre la voie de la raison pour clore le dossier convenablement. Soucieuse de trouver un accord qui apaiserait les tensions entre la Fédé et le département ministériel, la FIFA ne dirait pas non à cette médiation. Des sources autorisées nous ont confié qu’une prochaine virée à Alger est au programme d’Infantino. Le patron de la FIFA, qui assistera à la finale de la CAN U20 en Mauritanie le 4 mars, profiterait de ce saut en Afrique pour visiter l’Algérie. L’occasion pour lui de jouer le médiateur ; une rencontre serait même au programme avec des responsables algériens et probablement avec le ministre des Sports.
En tout cas, le rendez-vous des assemblées de la FAF n’étant pas loin, le recours à cette médiation est des plus souhaitables. Il reste à savoir comment la FIFA va réussir à réconcilier les deux parties algériennes.
- M. A.