63 voix sur 75 votants ont dit oui au système proposé par la FAF
Le nouveau système de compétition adopté à l’unanimité
Les membres de l'assemblée générale de la Fédération algérienne de football, réunis dimanche à l’hôtel Aurassi d’Alger en session extraordinaire, ont adopté à la majorité le retour à une Ligue 1 professionnelle à 16 clubs, à partir de la saison 2022-2023.
Sur les 75 membres qui ont voté, 63 ont validé ce nouveau système, décidant ainsi d’annuler le système actuel instauré par Zetchi et son bureau précédemment.
Le quorum arrêté à 55 a été largement atteint, ce qui a permis au vote de commencer. La réunion tenue mercredi par Charaf-Eddine avec les présidents des ligues lui a permis de les convaincre de faire passer son projet, malgré l’opposition de plusieurs présidents de clubs de Ligue 1 notamment, puisque sur les 75 votants présents dans la salle, 9 se sont abstenus, alors que 3 ont refusé la proposition en disant clairement non.
Ainsi donc, au terme de la saison en cours, qui se joue avec la participation de 18 formations, 4 clubs seront rétrogradés en Ligue 2 amateur. Par ailleurs, les deux champions des deux groupes (Centre-Est et Centre-Ouest) de la Ligue 2 accéderont en Ligue 1, alors que 4 de chaque groupe quitteront la Ligue 2 vers le championnat inter-régions. «Le changement du système de compétition va donner lieu à un championnat disputé et crédible. Ce n'était pas une priorité, mais c'était inévitable. Je reconnais qu'un système à 20 clubs n'était pas une réussite», a déclaré CEA en conférence.
- M. A.
L’article 29 des statuts de la FAF et un décret exécutif de 2014 piétinés
Sur quelle base juridique s’est tenue cette AGEx ?
C’est la question qui est revenue le plus souvent hier avant, pendant et après les travaux de l’AGEx de la FAF.
Sur quelle base Charaf-Eddine Amara a-t-il pu tenir cette assemblée pour changer le système de compétition, alors que les statuts de la FAF, qui datent de 2015, sont encore valides et ne permettent pas une telle manœuvre ?
En effet, l’article 29 des statuts de la Fédération dans leur paragraphe 6 affirme que l'assemblée générale extraordinaire est compétente pour se prononcer sur : - le changement du lieu du siège de la FAF ; - la modification des statuts et la dissolution de la Fédération, pas un point de plus.
L’autre point non respecté concerne les prérogatives, puisque le décret exécutif 14-330 du 3 décembre 2014 indique que le collège technique national, organe consultatif créé à la faveur de l’amendement des statuts de la FAF lors de l’assemblée générale extraordinaire du 25 novembre 2015 et prévu par le décret exécutif n° 14-330 du 3 décembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales, ainsi que leur statut-type, est le seul organe chargé de formuler toutes propositions, recommandations et avis susceptibles de contribuer à la détermination des objectifs et méthodes, ainsi que les actions liées à l’organisation, l’animation, la promotion et le développement du football au sein de la Fédération. Toutefois, ce collège installé en 2015 n’est plus fonctionnel, et la FAF actuelle se devait de le relancer avant de compter sur lui dans son nouveau projet. Cela n’a pas été fait. Certes, Amara affirme qu’il est en voie de création, mais tant qu’il n’a pas été consulté, le changement de compétition ne pouvait être validé comme cela a été le cas hier d’une manière inattendue.
Appelés à commenter cette transgression des lois, les différents intervenants, côté FAF, n’ont pas été convaincants dans leurs réponses.
- M. A.