La pression monte à 24 heures du rendez-vous attendu de l’assemblée générale ordinaire de la FAF, pour la présentation des bilans de la première année du président Charaf Eddine à la tête de la Fédé.
Le président, qui compte démissionner lors des travaux de cette assemblée, risque de le faire dans un climat tendu et ce, pour plusieurs raisons.
En plus du problème des clubs de Ligue 2, écartés de la liste des participants à cause de la perte de leur statut de club pro, d’autres soucis mettent davantage de tension autour de cette rencontre des principaux acteurs du football national.
La parution, il y a 3 jours sur les réseaux sociaux, du bilan financier de la saison écoulée a jeté l’huile sur le feu avec un déficit de plus de 130 milliards de centimes enregistré. D’aucuns pensent qu’il y a eu un grand gaspillage durant cette première année de règne d’Amara. Il faut dire que les membres du BF, qui ont toujours eu des problèmes avec lui, lui ont souvent reproché ses décisions unilatérales. Celles-ci se sont traduites, d’après eux, par ces dépenses démesurées qui mettent en difficulté les finances de la Fédération pendant l’année de crise où la FAF, selon eux, devait rationaliser les frais.
Que d’intervenants en vue !
A cause de ce bilan plein de dépenses, plusieurs membres de cette assemblée ont demandé la parole le jour J et des formulaires ont été remplis. On s’attend à une déferlante de questions et de critiques de la part de l’opposition, et peut-être même de quelques anciens de la maison. Encore une fois, les yeux seront braqués sur l’ex-président de la FAF Mohamed Raouraoua, qui serait actuellement au pays et qui ne se priverait pas de faire sa lecture. Peut-être même pour adresser une nouvelle critique à son successeur qui a lancé un projet qui a ruiné les caisses de la FAF et qui aura du mal à devenir rentable dans l’immédiat.
L’opposition s’organise aussi, ceux qui attendent Amara au tournant seront nombreux. Ils guetteront la moindre occasion pour priver l’intéressé de son quitus. Par ailleurs, CEA présentera ses bilans jusqu’au 31 janvier. Qu’adviendra-t-il de la suite de cette année ? Une faille que les opposants veulent exploiter, ainsi que d’autres anomalies. Des violations nombreuses des règlements et des statuts, sur lesquelles ils ne comptent pas fermer les yeux, pour empêcher le président d’avoir le quitus.
Oumamar et Gasmi
Si Bahloul compte bien être présent à cette AGO malgré sa suspension du BF, duquel il a d’ailleurs démissionné, il n’en demeure pas moins qu’Oumamar, démissionnaire aussi, ou encore Gasmi Rachid ne pourront pas assister à la réunion, ils n’ont pas reçu de convocation. Ce qui est, aux yeux des intéressés ainsi que plusieurs observateurs, anormal d’autant qu’il s’agira d’exposer un bilan, qui est aussi le leur. Ils ont fait partie de l’équipe dirigeante de cette période allant d’avril 2021 au 31 décembre de la même année ; ils devraient donc assumer ces bilans au même titre que tous les autres membres dont le président. En revanche, les deux membres suspendus, à savoir Amara Bahloul et Mouldi Aissaoui, seront bel et bien présents ; le premier en sa qualité de président de la Ligue régionale d’Annaba, alors que le second en tant que président de la Fédération.
8 clubs de Ligue 2 seront présents
Alors que Lefki, Yahi et plusieurs présidents de club de la Ligue 2 tentent de se frayer un chemin parmi les participants à cette AGO, la FAF ne tremble pas. Le SG se base sur l’article 21 des statuts, ainsi que l’article 82 du règlement du championnat professionnel qui accorde un délai de 2 ans aux clubs rétrogradés avant de perdre le statut de club pro. Cela ne semble pas convaincre les concernés qui veulent arracher le droit d’assister à cette assemblée. Mais aux dernières nouvelles, 8 clubs seulement, qui ont encore la licence de club professionnel, seront présents : les 4 équipes récemment reléguées en Ligue 2, à savoir le NAHD, le WAT, le RCR et l’OM, en plus de l’USMBA, le CABBA, la JSMS et l’ASAM. Tous les autres clubs seront mis de côté, quitte à utiliser les moyens qu’il faut pour les éloigner du lieu du déroulement du rendez-vous.
La sécurité sera renforcée devant l’ESHRA
En effet, face à l’insistance de certains présidents, à l’image du boss de l’USC Abdelmadjid Yahi, d’assister coûte que coûte à cette AGO, les organisateurs ont prévu, nous dit-on, un dispositif sécuritaire renforcé pour l’événement. Il y aura, en effet, la gendarmerie et une société de gardiennage qui veilleront au respect de la liste établie pour animer cette assemblée. Yahi et Lefki, qui ont déclaré, à l’issue de leur réunion avec 7 autres présidents samedi passé à Alger, qu’ils vont se présenter le jour J, ou encore Zerouati, toujours suspendu et qui ne semble pas digérer cette mise à l’écart, auront du mal à mettre en application leur plan.
S. M. A.