Le jour J est enfin arrivé, la Fédération algérienne de football tiendra ce matin son assemblée générale ordinaire au titre de l’exercice 2021 dont le bilan a été clos le 31 décembre dernier. C’est donc aujourd’hui que Charaf- Eddine Amara présentera ses bilans devant les membres de l’assemblée dans l’espoir de les faire passer, et arracher son quitus, ce qui permettrait à l’AG de passer à autre chose, et entamer les procédures de l’organisation d’une AG élective pour l’élection d’un nouveau président.
Après un peu plus d’une année, CEA va donc quitter son poste, il a pu avoir sa rallonge lui qui devait se retirer le 31 mars dernier lors d’une réunion extraordinaire de son BF, mais finalement, il a décidé de rester défiant ses détracteurs, présents en force dans son bureau, la suite était palpitante : une série de démissions qui ressemble à un complot, dans le but était de faire tomber CEA, et la mission a plutôt réussi, puisque les fonctions du BF ont été gelées, privant Amara de son plan, qui visait à amender les statuts avant même cette AGO, mais faute de réponse de la FIFA cela a été retardé, le plan a donc changé, il pouvait intégralement échouer, mais cette AGO a été sauvée in-extremis lors de l’ultime réunion du BF tenue le 28 avril, celle-ci avait préparé le terrain pour cette assemblée, il ne restait plus qu’à convoquer les membres, chose qui a été faite dans les délais (au plus tard 10 jours avant la date du 16 juin). Les convocations ayant été envoyées, pour la plupart, le 5 juin dernier.
Bilan controversé
Le décor est donc planté, le SG Mounir Debichi a eu toutes les peines du monde à organiser cette assemblée, car les contestataire,s il y en a eu, et ils sont nombreux. D’abord, il y avait les opposants qui ne voulaient pas croire à la préparation de cette AGO lors du dernier BF ; ensuite, il y a eu les clubs de Ligue 2 emmenés par l’USMH et l’USC qui ont réclamé des places dans cette composante de l’AG, et là aussi, le dossier a été plié, 8 clubs seulement de la Ligue 2 (certains sont en division 3) vont pouvoir assister à cette assemblée grâce à leur statut de club pro, encore valide.
C’est dans ce climat électrique marqué par la contestation et les menaces que va se tenir l’AGO, un dispositif sécuritaire s’assurera de la bonne tenue de l’événement, mais cela ne garantira pas que les bilans de CEA seront adoptés, d’autant plus que les demandes d’intervention, nous dit-on, sont nombreuses, on parle de Raouraoua, d’Aïssaoui, en tant qu’anciens présidents, de Bahloul qui ne manquera pas cette occasion, lui qui a engagé le plus grand bras de fer de l’histoire entre un président et un membre de son bureau, il y aura peut-être aussi d’autres présents, car le bilan n’a pas plu à tout le monde, notamment le bilan financier marqué par beaucoup de dépenses ‘’inutiles’’ selon les observateurs, alors que la majorité du contenu du bilan moral a été décrit comme étant ‘’ sans aucune utilité’’ comme on pouvait le lire noir sur blanc sur le questionnaire préparé par Zerouati et son club la JSS pour mener la vie dure au président sortant et son SG.
La der’ de CEA
Ces intervenants vont tout faire pour faire passer un message aux membres de l’AG, et leur faire comprendre qu’ils ne peuvent pas adopter un bilan pareil, certains en font une obsession, ils meurent d’envie que le plan de CEA n’atteigne pas son objectif, d’ailleurs l’opposition est sûre qu’il y aura plein de cartons rouges brandis, on parle d’une vingtaine, Zerouati pense même que les membres vont se comporter comme des hommes cette fois. «Je crois que les membres de l’AG vont être des hommes, ils peuvent brandir le carton rouge», dira-t-il hier devant le portail de la fédération à Dely Ibrahim, essayant vainement de rencontrer le SG et espérant pouvoir enfin assister aux travaux de cette AG et tout dire aux responsables en face.
Notons que le président Amara devrait annoncer devant l’assistance sa démission, ce qui actionnerait le processus de préparation d’une AGE (elle doit avoir lieu dans les prochains 60 jours) avec l’installation d’une nouvelle commission électorale, celle d’Yahi, nous dit-on, ne devrait pas être reconduite.
S.M.A