4 jours sont déjà passés depuis l’installation officielle du BF dans une réunion tenue au niveau du CTN de Sidi Moussa.
Le président Djahid Zefizef a pu échanger avec 11 des 12 membres de son bureau en l’absence de Hakim Medane, actuellement à Abha, et qui était déjà assuré de continuer à la tête de la commission de Futsal, d’ailleurs ce fut l’un des rares élément ayant bénéficié de le ce luxe qu’est la poursuite de l’aventure, puisque la plupart des autres éléments ont découvert leurs nouvelles missions le jour même du BF, comme nous avons pu le vérifier avec certains membres qui ne savent pas encore le contenu réel de leur mission. Il est donc sûr que cette répartition des tâches n’a pas été une sinécure pour le président fraîchement élu de la fédération, certains ont décrit cela comme étant une torture, car durant les 15 jours qui ont suivi l’élection de ce bureau, le président a certes réfléchi à cette opération, mais sans jamais prendre la température avant de trancher, d’aucuns pensent que Zefizef devait se préparer au préalable, avoir des discussions individuelles avec les 12 membres pour écouter les prédispositions de tout un chacun et éviter de placer des personnes dans le mauvais endroit. Un petit sondage au sein même de ce BF nous a, en effet, permis de distinguer trois camps, le premier satisfait car il a eu droit à une reconduction à l’image de Medane et de Laghouati qui vont poursuivre une mission qu’ils connaissent déjà bien, un deuxième camps est content par l’honneur qui lui a été réservé avec la mission qui lui a été attribuée, par soif de responsabilité, et un 3e camp composé de personnes mécontentes car elles aspiraient à d’autres fonctions qui s’adaptent un peu plus aux compétences des intéressés.
Remplissage
«Il n’y a pas l’ombre d’un doute, il y a eu du remplissage», nous dira un connaisseur de la gestion de la fédération, les commissions et les missions auraient donc été distribuées sans se baser sur une étude des compétences des membres, les exemples sont nombreux, les commissions du football amateur et celle du football professionnel sont là pour l’attester, on trouve que les Khebouz et Bennacer n’ont pas le poids requis pour prendre de telles missions, il faut dire que de telles commissions sont censées représenter des forces de propositions, axant leur missions principales sur des réflexions et discussions avec l’Etat, sur l’avenir du football dans les deux paliers, habituellement, une telle mission revient à des juristes capables d’interpréter et de bonifier les règlements généraux, de proposer des systèmes de compétitions adaptés, d’établir des projets sur le football amateur ou professionnel, d’être en mesure d’échanger avec des organes juridiques pour éviter le genre de soucis qui sont en train de ronger actuellement les championnats locaux, mais cela n’a pas été respecté.
Le stand-by de la CFA
A un mois du coup d’envoi du championnat, la CFA n’a pas de pilote, Zefizef s’est certes autoproclamé président, mais certains trouvent que pour des raisons d’éthique, il fallait mieux mettre quelqu’un du métier, un président de fédération ne pouvant en même temps au contrôle d’une fédération et d’une commission d’arbitrage, il a préféré peut-être un stand-by pour mieux réfléchir et installer l’homme qu’il faut conformément aux nouveaux statuts, mais les observateurs pensent qu’il pouvait mettre quelqu’un du métier pour dépanner, le maintien d’un Bichari à l’image de ce qui est actuellement le cas avec le SG Mounir Dbichi, chargé d’une mission délicate autour de l’amendement des statuts, n’aurait fait que du bien d’autant plus qu’il s’agira de lancer l’organisation du corps arbitral pour le début du championnat et préparer le terrain pour la reprise.
Maouche
Toujours désigné en tant qu’adjoint du président ou carrément comme président d’honneur, comme récompense à tout ce qu’il a fait ainsi que l’équipe du FLN pour le football algérien et pour le pays, Mohamed Maouche a hérité cette fois d’une mission à la tête de la commission de l’éthique, cette dernière est pourtant très sensible, et peut hériter de dossiers assez compliqués, Maouche sera-t-il en mesure de les assumer ? Pas sûr, d’autant plus qu’une telle commission est attribuée habituellement à des personnes ayant vent des différents textes de loi, et des règlements, et capable de trancher, de mener un groupe de juristes qualifiés, chose qui n’est pas le cas dans ce cas de figure.
Du 3 en 1 pour la coordination des ligues
La commission portait le nom autrefois de la commission de coordination des ligues, son rôle était d’assurer la coordination et était occupée par une seule personne, car pour être sûr que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, une et unique personne devait véhiculer une idée, une politique et une mission, la division opérée aujourd’hui et la création de 3 co-présidents (sans président capable de coordonner les efforts des 3 régions) ne répond à aucun des objectifs d’une telle mission, les 3 commissions prennent l’allure de simples syndicats qui vont se contenter de récolter les doléances des uns et des autres, pour les transmettre au secrétariat général de la FAF, qui risque d’être groggy par les soucis, les Mohamed GHOUTI (Centre-Est), Touati DERDOUR (Centre-Ouest) et Djillali AIDAT (Sud) auront du mal à faire le travail qu’effectuaient un Bahloul ou même un Fergani, qui était pressenti pour occuper ce poste, avant de se retrouver à la tête d’une double mission (coupe d’Algérie et sécurité), il y aura donc un problème d’homogénéité, car au lieu qu’une personne unisse les efforts, c’est l’inverse qui risque d’arriver, certains avis suspicieux, affirment qu’il s’agit d’une stratégie de la part du président pour se mettre à l’abri contre de possibles complots menés par le responsable de la structure, la mésaventure d’Amara avec Bahloul, qui avait de très bonnes relations avec l’ensemble des ligues, aurait donné à réfléchir à Zefizef.
Commission médicale
Azzeddine Arab a été désigné premier vice-président, l’information avait circulé bien avant le BF de jeudi, jusque-là tout paraît normal, mais la grande surprise est la venue de sa nomination comme président de la Commission médicale, certes tout le monde sait que l’ancien dirigeant sétifien est issu du domaine de la pharmacie, mais cela ne le qualifie pas pour autant pour être à la tête d’une commissions médicale appelée à gérer ce domaine à l’échelle locale et même internationale, l’idéal, selon les observateurs, aurait été de mettre un médecin capable de réagir lors de situations critiques, on se souvient tous comment football et médecine ont pu collaborer lors de la crise sanitaire de la Covid-19, ce qui nous pousse à s’interroger sur ce choix quelque peu surprenant. Ce petit tour d’horizon et ces exemples résument le climat d’insatisfaction au sein du BF et de la grande famille du football algerien, les anomalies ne s’arrêtent pas là, car on avance que Ghouti qui espérait récupérer la CFA, et qui lui aurait été promise par le président, n’a pas apprécié un acharnement interne qui la lui a fait perdre, Chettouf qui a hérité de la Commission des infrastructures ne s’attendait certainement pas à cela, lui qui nous déclarait quelques jours avant l’élection de Zefizef qu’il était au fait de ctout ce qui a un lien avec le football amateur, se disant porteur d’un projet ambitieux, avant de se retrouver dans une commission qui ne sied pas à ses attentes.
3 commissions dont celle du statut du joueur, n’ont pas été attribuées, alors que le championnat est sur le point de debuter. En résumé, malgré les deux semaines que le président a eues pour composer une bonne formation, il a quelque peu patiné et cela risque d’être visible dans un futur très proche, c’est pour cela qu’il faudra s’attendre très bientôt à des rebondissements et des remaniements, voire même à des départs, signe qu’encore une fois les choses n’ont pas été faites dans les normes.
S.M.A