Le président de la LFP a profité de sa conférence de presse hier pour donner son avis sur la dernière défaite de Zefizef aux élections du Comex de la CAF. Ces élections auront fait très mal au football algérien.
Pour Medouar, ce n’est que le résultat d’une politique interne défaillante, une instabilité qui s’est répercutée sur ce qui s’est passée à Abidjan. «Comment voulez-vous qu’on soit à la CAF et à la FIFA alors qu’un mandat a connu 3 présidents ? 4 depuis 2017, c’est inadmissible, on a eu une grande occasion énorme cette année, la CAF a passé presque une année en Algérie, mais…», explique-t-il.
«Instabilité à tous les niveaux»
Medouar enchaîne et évoque le changement sans cesse de ministres de la Jeunesse et des ports. «Il y a une instabilité, et ce à tous les niveaux, il faut aussi parler de l’instabilité au niveau du MJS. Combien de ministres il y a eu en 3 ou 4 ans ? Le ministre qui vient ramène sa politique, le feuilleton des statuts est là pour en témoigner, le ministre actuel est un sportif, il sait beaucoup de choses de tous les sports, mais s’il n’y a pas de stabilité, on n’arrivera pas à un résultat.»
«Voilà ce qu’il faut pour aller bien armés vers les challenges»
Medouar est sûr que les résultats dans les instances internationales n’est que le fruit d’un échec interne. «Notre problème, c’est que le front intérieur qui gère le foot est faible, celui qui veut réussir dans le football, il va au front intérieur, et s’en occupe, pour qu’on puisse arriver bien armés vers d’autres challenges, actuellement il y a une guerre, une guerre de clans, c’est ça le grand danger de notre football.»
S.M.A
Il écarte sa présence dans le BF d’un candidat
Medouar : «Si je dois rejoindre la FAF, c’est pour être président»
Alors que la période de dépôt des candidatures pour la présidence de la FAF est ouverte depuis déjà 3 jours, Medouar a donné son avis sur cette course folle au siège de la FAF.
Medouar qui n’a pas évoqué le point de l’éligibilité a indiqué qu’il ne sera jamais dans l’équipe d’un autre candidat, pour lui son vécu ne le lui permet pas d’autant plus que son passé montre qu’il a toujours été aux commandes des missions qu’il a eues à diriger. «J’ai tous mes droits de me porter candidat, je suis membre de l’AG, mais pour le moment je n’ai pas l’intention, mais d’ici le 13 tout est possible. Le BF ne m’intéresse pas, si je voulais je l’aurais accepté avant, je ne peux pas être membre, je suis comme ça, j’ai toujours été le responsable, j’ai été un commerçant, président de club, président de la LFP , maintenant si je veux intégrer la FAF, c’est pour être président», a-t-il précisé.
«Je ne manipule pas les pages pour blanchir mon image»
«Je défie quiconque de dire que j’appartiens à un clan précis, je n’ai pas de pages qui me défendent, je ne paye personne pour dire du bien de moi, je ne complote pas contre les autres pour blanchir mon image, personne n’a le droit de parler en mon nom, si je dois annoncer c’est moi qui le ferai.»
- M. A.
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Il ouvre le feu sur l’ENTV
«Ils nous doivent plus de 100 milliards, ce sont les droits des clubs»
Le président de la LFP Abdelkrim Medouar est sorti de son mutisme hier lors du forum d’El Hayat. Le patron de la ligue est revenu sur certains dossiers chauds de cette période d’intersaison, dont celui des dettes.
Medouar a donc ouvert le feu encore une fois sur l’ENTV, l’accusant de ne verser aucun centime à son instance depuis 4 saisons, un retard payé cash par les clubs, puisque, selon lui, cet argent leur appartient et peut les sauver notamment les 7 clubs surendettés, et qui sont interdits de recrutement en Ligue 1 Mobilis. «Cette télévision publique a les droits de retransmission, elle n’a donné aucun centime ni cette année ni l’an dernier, ils nous doivent 4 saisons de redevances (2020, 2021, 2022, 2023), ce sont les droits des clubs ce n’est ni celui de la LFP ni celui de la FAF, c’est une occasion de dire les quatre vérités ici, et ces droits appartiennent aux clubs, ce sont des milliards, c’est plus de 100 milliards.»
«7 clubs sont interdits de recrutement et ça ne changera pas avant le 4 septembre»
Toujours dans le même sens, Medouar rappelle que 7 clubs sont endettés et doivent régler les contentieux auprès de la CNRL, il fait de son mieux pour mettre la pression sur la télévision nationale qu’il pointe du doigt. «Il y a des clubs avec 20 milliards de dettes, d’autres avec 15 milliards et d’autres avec 7 ou 9 milliards, 7 clubs sont interdits de recrutement en Ligue 1 Mobilis, dont 2 clubs avec 2 à 3 millions de dinars, les autres au minimum 5 à 6 milliards, il y a 5 clubs interdits à cette période. Si tout reste comme ça, aucun club ne peut changer ça car il n’y a pas de BF, ils doivent attendre le 4 septembre, si tout va bien…», a-t-il laissé entendre.
S.M.A