La Fédération algérienne de football a arrêté des critères pour le choix du prochain sélectionneur, sans perdre de vue celui de prendre en considération, au moins cette fois, la mauvaise santé financière de l’insistance.
Depuis le sacre de 2019, de grosses sommes d’argent ont été dépensées par la FAF, Zetchi, Charaf-Eddine, Zefizef ou même Sadi ont mis le paquet sur la sélection première, mettant à la disposition de Belmadi et son équipe tous les moyens financiers qu’il faut pour progresser. Au départ c’était possible, avec les caisses qui étaient assez remplies, mais au fil des années ces dernières se sont désemplies, au point où les sirènes d’alarme ont commencé à retentir ces derniers mois. L’heure devenait de plus en plus grave, car la FAF dépensait beaucoup plus qu’elle n’en gagnait, la faute essentiellement à la mauvaise passe traversée par l’EN. Il faut dire qu’à travers les opportunités qu’elle avait depuis la CAN au Cameroun, l’EN pouvait ramasser de grosses sommes d’argent, mais elle en a vendangées beaucoup. Les résultats négatifs de la bande à Belmadi ont asphyxié encore plus une fédération qui était déjà en difficulté, la dernière participation à la CAN aura été un exemple de ce déficit : un investissement pour une bonne préparation dans un luxueux hôtel à Lomé, puis un QG retapé à coups de milliards à Bouaké, avec des déplacements à chaque fois par vols spéciaux. La fédération a mis le paquet avec l’espoir d’en récupérer plus en cas de bon parcours, c’était l’idée aussi qu’avait CEA en 2022 mais l’EN a déçu et a laissé filer de grosses primes
Série d’échecs, grosses pertes d’argent
En sortant du premier tour de deux CAN consécutives et en ratant une historique qualification à la Coupe du monde au Qatar, l’équipe nationale a raté l’occasion de renflouer les caisses de la FAF. Il faut dire qu’à chaque fois, la CAF a fait des efforts considérables pour motiver les teams qui prennent part à ses compétition, ajoutons à cela les primes proposées par la FIFA contre une participation à sa compétition phare, mais l’EN n’a pas été assez costaude pour empocher le gros lot, un manque à gagner qui a rendu les caisses de la FAF en difficulté, car si l’EN avait rempli son contrat en Afrique, elle aurait au moins atteint le carré d’as des deux dernières CAN. Elle aurait empoché un cheque de 2,2 millions de dollars au lieu de 500 000 au Cameroun, et un chèque de 2,5 millions en Côte d’Ivoire au lieu de 500.000, ce qui nous donne un manque a gagner de 3,7 millions pour seulement ces deux CAN, sans oublier le grand malheur à savoir celui de la non-qualification à la Coupe du monde au Qatar, qui aura été le plus gros coup manqué de l’EN des 2 dernières années, puisque la FIFA prévoit un pactole de 13 millions de dollars pour une qualification en 1/8 de finale seulement du tournoi. Ce qui nous donne un total de 16,7 millions manqués avec le ratages des objectifs initialement tracés par la FAF à Belmadi et sa sélection. 16,7 millions de dollars soit environ 330 milliards de centimes qui pouvaient permettre à la FAF d’envisager un avenir meilleur et une gestion plus calme de ses projets. La prime de la Coupe du monde pouvait même éviter l’instabilité qui a régné ces deux dernières années à la FAF, avec les deux changements consécutifs à la tête de la fédération qui n’a pas facilité la mission du staff technique à avancer et envisager un meilleur avenir. Le départ de Belmadi va engendrer de nouvelles dépenses, la poule aux œufs d'or continuera à vendanger des sous, mais ce qui est certain, c’est que son successeur n’aura pas les mêmes avantages, la fédération va désormais serrer les vannes, ça sera le retour à la case départ, histoire de faire le plein et repartir sur de nouvelles bases, sans faire de folies.
- M. A.