Comme nous vous le disions hier, le bilan financier jusqu’au 31 décembre dernier au niveau de la FAF n’est guère rassurant.
La FAF a enregistré des chiffres alarmants, un déficit de plusieurs centaines de milliards et des dettes qui pointent du doigt plusieurs anciens bureaux à la fois, dans un mandat marqué par une grande instabilité. Après l’approbation du PV des deux dernières AG du 26 juin 2023 et celle du 21 septembre dernier, Sadi a pris la parole hier devant l’assistance, traçant un bilan noir sur plusieurs aspects et la situation dont il a hérité, avec les soucis liés à la masse salariale importante au sein de l’instance, en plus des dettes, sans oublier les litiges entre les clubs et les joueurs au niveau de la FIFA. Le président a rappelé que 3 BF de suite se sont succédé, ce qui a déstabilisé la gestion de la fédération durant ce mandat, rappelant au passage les échecs de ses prédécesseurs, Charaf-Eddine avec l’élimination de la course à la CM face au Cameroun et le cuisant échec de Zefizef aux élections du Comex de la CAF. Sadi a insisté sur ‘’la masse salariale immense et beaucoup d’employés sans fonction précise’’ au sein de son organisme, enchaînant avec la situation financière critique après audit, chose qui n’a pas été effectuée depuis longtemps. Il a aussi critiqué une DTN sans stratégie pour ce qui est des championnats des jeunes ou encore pour le football amateur, sans oublier l’absence d’un collège technique pourtant inévitable dans les statuts. Le système de compétition est lui aussi la cible du président, le trouvant ‘’vieillot’’ et qui entraîne des litiges à la pelle qui pouvaient entraîner des sanctions contre la sélection, n’était l’intervention salvatrice du Chef de l’Etat. Sadi a donné un aperçu de son plan de redressement, notamment sur le plan financier. Il compte instaurer une ''austérité'' avec une rationalisation des dépenses afin d’améliorer la situation financière, cela accompagne les opérations de signatures de contrats de sponsoring qui devraient renflouer les caisses et ramener un équilibre. L’organisation du CHAN et de la CAN 2023 ont aussi entraîné des dégâts, la FAF voudrait vite régler ce souci, et rappelle que l’audit réalisé par l’IGF a permis de constater des trous énormes, le dossier est suivi par les autorités compétentes.
S.M.A.