JSK : Medane - Ould-Ali, le tête-à-tête de la dernière chance

Publié le : 23 Décembre 2025

La réunion tant attendue du conseil d'administration de la SSPA/JSK s'est tenue hier au siège de Mobilis sous la présidence d’El-Hadi Ould-Ali en sa qualité de président du CA. Malgré le mutisme des membres du conseil d'administration, on croit savoir qu'aucune décision qui mérite d'être signalée n'a été prise puisque l'ordre du jour concernait uniquement les volets marketing et communication. 

 

Les supporters attendaient avec impatience cette réunion en raison de la crise qui secoue leur équipe depuis la lourde défaite concédée lors de la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions face à Al Ahly.

 

Ils pensaient que des décisions importantes seraient prises à l'issue de la réunion du CA, mais ce ne fut pas le cas puisqu'aucun changement n'a été opéré. D'après notre source, cette réunion a été programmée depuis plusieurs jours de cela et même si l'équipe va de mal en pis, les débats s'étaient concentrés exclusivement sur les affaires courantes du club. Ainsi, comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, il faudrait attendre le mois de janvier prochain pour que l'actionnaire majoritaire opère des changements. Il est certain que si les poulains de Zinnbauer ne remontent pas la pente lors des matchs restants, Mobilis sera dans l'obligation de prendre les mesures qui s'imposent. 

 

Cartes sur table

 

Ils étaient nombreux à se demander, hier, si le directeur général démissionnaire Hakim Medane avait pris part à la réunion du conseil d'administration, mais celui-ci n'était pas convié à cette réunion. D’abord, parce que son cas et son département n’étaient pas à l’ordre du jour, mais aussi parce qu’il a annoncé sa démission à Sétif. Medane devait rencontrer le président Ould-Ali hier en fin d'après-midi, mais comme chacun d'eux avait un empêchement, l'entrevue entre eux a été reportée à aujourd’hui.

 

Selon nos sources, ce tête-à-tête pourrait être décisif. Les deux hommes devraient aborder des sujets importants comme les prérogatives, la communication, les finances, le fonctionnement ainsi que l’entourage du club. On ne sait pas ce qui en sortira de ce face-à-face, mais ce que l’ont sait par contre c’est que ni l’un ni l’autre n’ont intérêt à ce que la situation s’aggrave à la JSK.  En ce qui concerne le manager général Karim Doudane, il a repris son travail, hier, le plus normalement du monde. Il s’est présenté au siège du club dans la matinée avant de se rendre au stade pour suivre la séance d'entraînement de son équipe. En d'autres termes, il est toujours en poste et attend la décision finale et officielle de Hakim Medane avant de trancher.

 

La priorité pour les dirigeants désormais est de remobiliser le groupe pour qu'il réagisse lors de la prochaine rencontre face à l'ESS. Sachant que leur équipe n'a plus droit à l'erreur, ils feront tout pour mettre les joueurs devant leurs responsabilités. Même s'ils accusent un énorme retard sur le MCA qui occupe la première place au classement général, une place qualificative à une joute africaine est toujours en jeu.

 

Il va prendre du recul

 

Sur conseil de son médecin et devant la pression de sa famille, le directeur général démissionnaire de la JSK a décidé de prendre du recul.  Il avait subi une intervention chirurgicale délicate, il y a quelque temps de cela, et pour lui éviter d'éventuelles complications dues au stress et l’épuisement son médecin traitant, d'après ses proches, lui a recommandé de prendre du recul. «Lors de son dernier contrôle, son médecin l’a sermonné, ses bilans médicaux étaient catastrophiques», nous dira l’un de ses proches. 

 

C'est ce qui explique son absence à la séance de la reprise qui a eu lieu hier après-midi. Il avait déclaré à la fin de la rencontre face à l'ESS son souhait de partir, mais il n'a pas démissionné officiellement de son poste.

 

En raison de ses soucis de santé et une grippe carabinée attrapée à Sétif, il est resté pendant 2 jours chez lui après le retour de Sétif. Medane, qui a déclaré à Sétif que «le problème ne se situe pas à son niveau» a fait le maximum à l'intersaison pour bâtir une équipe capable de jouer les premiers rôles tant au niveau national que continental, est très affecté par les derniers résultats. Il n'avait jamais imaginé un seul instant qu'un effectif aussi expérimenté se fasse éliminer prématurément de la Coupe d'Algérie et qu'il se retrouve à 10 points du leader à quelques journées de la fin de la phase aller. Le fait qu'il prenne du recul lui fera sûrement beaucoup de bien avant qu'il ne reprenne du service. 

N. B.