Alain Giresse, le sélectionneur de la Tunisie, classe l’Algérie parmi les prétendants au sacre lors de la CAN 2019. L’ancien stratège des Bleus ajoute que les Verts ne seront pas les seuls...
Que pensez-vous du groupe de l’Algérie qui évoluera aux côtés du Sénégal, du Kenya et de la Tanzanie lors de la CAN 2019 ?
Même si ce n’est pas au tirage au sort qu’on gagne les matches, je pense que c’est là un groupe très favorable pour l’Algérie. Cela d’autant plus que ce sont les deux premiers et les quatre meilleurs troisièmes qui seront qualifiés au tour suivant. Bon, il y a le Sénégal dans le groupe, mais c’est devenu une habitude pour l’Algérie de rencontrer ce pays, donc vous connaissez. Après, ce n’est pas moi qui vais dire au sélectionneur algérien que tous les matches se préparent sérieusement. Il y a des groupes plus compliqués, en particulier celui du Maroc avec la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. C’est le groupe de la mort comme on a coutume de le dire.
Et celui de la Tunisie dont vous êtes le sélectionneur ?
Notre groupe est un peu plus compact. La Tunisie affrontera le Mali, ce n’est pas une première. Il y a aussi la Mauritanie qui découvre la compétition, mais qui est une équipe ayant démontré une certaine valeur. L’Angola aussi a une équipe qui joue bien au football. On est dans une poule plus compacte que celle de l’Algérie où il y a une différence entre les deux premières équipes et les deux autres.
Irez-vous en Egypte avec l’ambition de remporter le trophée, comme le clame ouvertement Djamel Belmadi, le sélectionneur d’Algérie ?
Vous en connaissez un parmi les 24 sélectionneurs qui n’a pas cette ambition ? Quand on est une équipe du premier chapeau, on doit légitimement nourrir cette ambition.
Mais l’Algérie figure dans le second chapeau…
C’est vrai, mais c’est parce qu’il fallait faire de la place à l’Egypte et au Cameroun. Et puis, premier ou second chapeau, quand vous êtes dans cette catégorie, avoir une telle ambition me paraît logique et dans la normalité des choses. Alors, oui, Belmadi a raison d’ambitionner de remporter le tournoi.
Est-ce que l’Algérie en a vraiment les moyens ?
Est-ce que vous allez dire avant d’aborder la compétition qu’on on n’en a pas les moyens ? J’ai toujours eu du mal à appréhender ce genre d’approche.
Posons la question autrement, quels sont vos favoris pour cette CAN ?
Ah, là, je dirais que l’Algérie en fait partie naturellement. Et puis, quand vous énumérez tous les grands pays du football africain, on se rend compte qu’il n’en manque pas. Ce sera forcément compliqué. Regardez ce que cela peut donner comme affiches dès le second tour. Ce sera déjà des matches du plus haut niveau.
Jouer en été, avec plus de matches, n’est-ce pas handicapant ?
Et la Coupe du monde, ça se joue bien en été, non ? Vous me diriez que ce ne sera pas dans les mêmes conditions climatiques. Dans ce cas, si vous voulez que je vous explique comment c’était lors de la Coupe du monde Au Mexique en 1986, je vais le faire. On évoluait à 2200 mètres d’altitude, à midi, avec un soleil qui vous fixe tout droit dans les yeux et une température entre 35 et 40 degrés. Donc, ce ne sera pas pire en Egypte. A mon avis, la difficulté, ce sera les complications que pourraient subir les joueurs avec leurs clubs après.
- D.
La coupe arabe devient la coupe Mohammed VI
La coupe arabe prend des couleurs marocaines. En effet, Turki Al-Sheikh, le président de l’Union arabe de football, a fait savoir via Tweet que cette compétition sera désormais dénommée Mohammed VI, au nom du Roi du Maroc. Le même dirigeant sportif saoudien a ajouté que la finale de la prochaine édition se jouera à Rabat. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la coupe arabe change de nom. Appelée coupe arabe des clubs champions au début, elle est devenue tour à tour Tournoi du prince Faysal bin Fahad, Ligue des champions arabes, coupe de l'UAFA, Championnat arabe et enfin coupe arabe des clubs champions.