Sofyan Chader est un droitier qui opère sur l’aile gauche, c’est un ailier virevoltant passé par l’O Lyonnais durant sa jeune adolescence, avant que Clermont ne décide de lui donner sa chance en Ligue 2 dès la saison 2020-2021.
Le FC Lucerne le recrute à l’été 2022 où il débute sa belle aventure helvétique. «J’avais fait une saison intéressante en Ligue 2. J’avais fait beaucoup d’entrées en jeu et j’ai contribué à la montée du club en Ligue 1. Finalement, le club a voulu me prêter en deuxième division. C’était le choix du club. Finalement, j’ai été prêté à Stade-Lausanne-Ouchy. Je ne connaissais pas le football suisse, ce qu’il valait. Finalement, c’était une bonne expérience et ça s’est avéré être un bon choix, car ça m’a ouvert des portes et pas qu’en France. Au niveau physique et tactique, il y a une différence. On peut s’exprimer plus facilement parce que c’est moins athlétique et le tempo est plus lent. Ça me met plus en valeur, il y a des meilleurs joueurs techniquement plus que simplement monstrueux physiquement. Pour autant, le niveau en Suisse reste globalement inférieur à celui en France par exemple. D’un point de vue personnel, ça aurait pu être une meilleure saison. On regarde beaucoup les stats, donc je n’aime pas juger une cuvée seulement comme ça. J’aurais pu faire une meilleure saison», a relaté Sofyan Chader à Foot Mercato.
«Je ne dirais pas que je suis imprévisible, mais je suis instinctif»
Alors qu’il fêtera ses 24 ans le 12 mai, il faut que les envies de Chader prennent vie. Et celui qui a le numéro 69 dans son dos en est conscient. Le joueur qui mesure 1,78 m ne pense qu’à porter du vert prochainement : «Ça serait un rêve de jouer avec l’Algérie. C’est de moins en moins un rêve, ça devient un objectif. Pour ma part, je pense pouvoir jouer en équipe nationale. Si demain on m’appelle, je ne serai pas ridicule. Je sais que je peux être encore plus performant, je peux toujours progresser.»
Et alors que Vladimir Petkovic a été nommé sur le banc des Fennecs, l’ancien sélectionneur de la Suisse a forcément un regard sur le championnat local. Chader en tient compte et se soucie de s’améliorer : «Pour un ailier, on ne regarde que les stats. Ça ternit le football, car on ne juge un joueur plus qu’à travers ça. Mais voilà, quand tu regardes les matches, tu te rends compte que certains apportent bien plus que de simples nombres. Heureusement, vrais reconnaissent vrais. Je joue le plus naturellement possible même si je peux suivre les consignes tactiques d’un système. Je ne dirais pas que je suis imprévisible, mais je suis instinctif. J’anticipe beaucoup ce que va faire le défenseur. Mon passé dans le football amateur est une force. Tu joues en amateur pendant longtemps, c’est une passion, ça en devient finalement un métier. Je n’ai jamais douté de mes qualités. Je suis déterminé.»
«Les compétitions européennes ? Je sais que j’ai le niveau pour»
Outre la statistique, pour briller un jour avec l’Algérie, cela passera aussi par un rayonnement à travers les meilleures compétitions européennes. En début de saison, Sofyan Chader a disputé deux rencontres de qualification en Conférence League avec Lucerne. Il s’y est senti comme un poisson dans l’eau. «Je sais que j’ai le niveau pour y jouer, avoue le natif de Lyon. En tant que compétiteur, je veux jouer ces compétitions. Quand tu y goûtes, tu as envie d’y jouer pour toujours. J’ai cette ambition à court terme. Comme je l’ai dit, ce ne sont plus des rêves désormais, mais des objectifs. J’ai des objectifs et des ambitions, j’ai fait deux années en première division suisse. Je pense avoir vu que j’avais largement le niveau et j’ai engrangé pas mal de confiance. Je me sens bien à Lucerne, il me reste un an de contrat. Je suis ouvert et s’il y a un autre projet cet été. Je sais que pour atteindre mes objectifs, il faudra que j’aille montrer mon niveau encore plus haut.» Une chose est sûre, à l’instar des défenseurs à son marquage, il faut garder un œil sur Sofyan Chader !
- A.