Le duo Mourad Rahmouni et Fawzi Moussouni n’a pas échappé aux critiques après la lourde défaite concédée face au MOB.
Si après le semi-échec concédé devant la JS Saoura à domicile, l’entraîneur Rahmouni et son adjoint Moussouni ont été épargnés par les critiques, ce n’est pas le cas après l’humiliation de vendredi dernier. Les dirigeants les voyaient comme des sauveurs à leur arrivée, ont remis en cause leur choix face au MOB. Ils n’ont pas compris le choix de certains joueurs qui à leurs yeux ne devaient pas jouer d’entrée. Raison pour laquelle le président Hannachi parle d’ores et déjà de l’éventualité de renforcer le staff dans les jours à venir. Rahmouni et Moussouni ont été accueillis avec les honneurs, et par les supporters et par les dirigeants, mais le deuxième échec concédé en championnat ne leur a valu que des critiques. Evidemment, ils ne sont pas les seuls responsables de ces deux derniers échecs, mais au-delà de ces deux contre-performances, c’est la prestation de l’équipe qui inquiète.
Aucune tactique sur le terrain, fléchissement des joueurs sur le plan physique et choix de joueurs contestés. Cela ne fait qu’aggraver la situation pour une équipe qui occupe l’avant-dernière place au classement général avec 18 points à 11 journées de la fin du championnat. Les successeurs de Hidoussi accablaient après chaque échec les joueurs, mais ils doivent assumer leurs responsabilités. Personne ne doute de leur amour pour la JSK, mais cette dernière a besoin d’un sauveur.
En acceptant de succéder à Hidoussi, Rahmouni et Moussouni ont ressuscité de l’espoir chez les supporters. Ils ont déclaré qu’ils ne badineront pas avec la discipline et que les joueurs mouilleront leurs maillots, mais les supporters ont vite déchanté. Non seulement la prestation de l’équipe est plus catastrophique qu’avant, mais le duo Rahmouni-Moussouni donne l’impression aussi d’être impuissant. Il ne fait que rejeter la responsabilité sur les joueurs en déclarant à chaque fois qu’ils ne méritent pas de porter le maillot de la JSK.
Tout le monde sait qu’il y a des joueurs qui sont limités dans l’effectif actuel, mais Rahmouni et Moussouni doivent aussi assumer leurs responsabilités. A force de rejeter la responsabilité des échecs sur les joueurs, cela a fini par se retourner contre eux. C’est à eux d’apporter une certaine organisation tactique sur le terrain au lieu de dire qu’on a joué anarchiquement. C’est à eux aussi de bien préparer les joueurs physiquement surtout qu’ils sont à la tête de l’équipe depuis plus de 3 semaines. C’est à eux aussi de leur assurer une bonne préparation sur le plan mental pour leur redonner la joie de jouer, car il y va de la survie de la JSK en Ligue 2 Mobilis. Ils doivent aussi expliquer aux supporters ce qu’ils comptent faire pour sauver l’équipe de la relégation au lieu de se contenter de déclarations lapidaires après chaque échec.
Mohamed A.
Le laisser-aller continue
Au moment où les supporters pleuraient sur l’avenir de leur équipe, certains joueurs ne sont pas revenus avec l’équipe à la fin de la rencontre face au MOB. Les Asselah, Rial et Baïtèche ont préféré rejoindre Alger par leurs propres moyens. Cela reflète l’état de déliquescence dans laquelle se trouve la JSK à cause d’une direction incapable d’imposer aux joueurs de faire le déplacement ensemble.
Hannachi : «Je n’abandonnerai pas l’équipe»
A l’issue de la rencontre MOB-JSK de vendredi dernier, de fortes rumeurs circulaient à Tizi Ouzou concernant la démission de Mohand-Chérif Hannachi, l’humiliante défaite des Canaris du Djurdjura devant la lanterne rouge du classement a provoqué une grande tempête au sein de la maison jaune et vert, néanmoins, le numéro 1 de la JSK ne compte pas jeter l’éponge. «Je n’ai jamais fui mes responsabilités, ce n’est pas aujourd’hui que je vais le faire, je n’abandonnerai pas l’équipe, j’assume tout, c’est vrai, les joueurs n’ont rien fait pour gagner à Béjaïa, au contraire, ils étaient absents sur le terrain mais c’est moi qui encaisse, comme à chaque fois. Bref, depuis que j’ai pris la présidence du club, je n’ai jamais fui mes responsabilités, l’équipe est sérieusement menacée par la relégation, je suis très conscient de la situation que traverse le club mais je ne vais pas fuir l’équipe ou partir», nous dira Mohand-Chérif Hannachi.
«On est condamnés à sauver le club»
Concernant l’avenir de son équipe en Ligue 1 Mobilis et les plans que la direction compte mettre en place pour sauver l’équipe d’une relégation historique, le président de la formation de la ville des Genêts avoue : «Tout simplement, on est condamnés à sauver le club de la relégation. Comme je vous l’ai déjà dit, je suis très conscient de la situation actuelle de l’équipe, on va tout faire, on fera le maximum pour assurer notre maintien parmi l’élite, je sais que notre mission ne sera pas facile mais on ne baissera pas les bras, on fera le maximum pour éviter la rétrogradation.»
«Pourtant, j’ai promis une prime de 20 millions aux joueurs»
Sur les moyens que la direction du club va mettre pour essayer de sauver l’équipe, le premier responsable du club phare de la wilaya de Tizi Ouzou précise : «On a mis tous les moyens à la disposition des joueurs et des membres du staff technique, on n’a rien à se reprocher sur ce plan. A titre d’exemple, vendredi passé, l’équipe a joué le MOB qui est toujours le dernier du classement malgré sa victoire, le match s’est déroulé à huis clos mais pour bien motiver les joueurs, je leur ai promis une prime de vingt millions de centimes, que puis-je faire de plus. On va mobiliser les joueurs, on mettra tous les moyens à leur disposition, c’est à eux de réagir.»
«Je ne comprends pas ce que s’est passé à Béjaïa»
Sur un plan technique, le président de la Jeunesse Sportive de Kabylie n’arrive pas toujours à comprendre ce que s’est passé sur le rectangle vert. «Sincèrement, je n’arrive toujours pas à comprendre ce que s’est passé vendredi passé à Béjaïa, les joueurs n’ont rien fait sur le terrain, et puis, quelques éléments ne devaient pas jouer d’entrer. Bref, ce sont des détails qui concernent les membres du staff technique.»
«La saison passée et à 10 journées de la fin du championnat, on a sauvé l’équipe et…»
Malgré l’humiliante défaite de vendredi passé, Hannachi reste optimiste et confiant en même temps concernant l’avenir de son équipe en Ligue 1 Mobilis. «C’est vrai, l’équipe se trouve dans une situation catastrophique mais on peut toujours sauver les meubles, il reste trente-trois points en jeu, c’est à nous de réagir, aux joueurs, aux membres du staff technique… La saison passée, à dix journées du baisser de rideau du championnat, l’équipe était sérieusement menacée, on n’a non seulement assuré notre maintien mais on a aussi réussi à se hisser sur le podium et d’assurer une participation à une compétition continentale. Les joueurs doivent s’inspirer du scénario de la saison passée.»
«Arrêtons les critiques, jugez-moi en fin de saison»
Pour conclure, Hannachi lance un appel à tous les amoureux des Jaune et Vert. «Tout le monde doit s’unir autour du club, c’est le moment ou jamais pour l’union sacrée, qu’on arrête de perturber l’équipe par les critiques. C’est vrai, la situation est catastrophique, laissez-nous sauver le club d’abord, en fin de saison, jugez-moi.»
A. H.
Il s’est réuni avec les dirigeants hier
Le premier responsable de la JSK s’est déplacé hier en début d’après-midi au siège du club, Hannachi a rencontré les dirigeants, il voulait revenir avec eux sur le match de la veille, sur les choses qui n’ont pas tourné rond mais il voulait beaucoup plus dégager un bon plan de sauvetage.
Il se réunira avec les membres du staff technique aujourd’hui
Hannachi convoquera les membres du staff technique aujourd’hui à une réunion d’urgence. Le président va revenir avec les entraîneurs de l’équipe première sur les choses qui n’ont pas marché lors du derby, les deux parties vont aborder plusieurs détails qui concernent l’avenir du club lors de cette réunion. Rahmouni sera appelé à communiquer son programme de préparation avant le départ de l’équipe au Congo.
Il fera le déplacement au Congo
Contrairement au précédent déplacement de l’équipe au Liberia où le premier responsable de l’équipe ne s’est pas déplacé avec l’équipe, mercredi prochain Hannachi fera le voyage au Congo, c’est lui d’ailleurs qui présidera la délégation des Jaune et Vert.
La direction va saisir la FAF aujourd’hui
Reprise à Sidi Moussa
Sauf surprise de dernière minute, les coéquipiers du capitaine Rial reprendront le chemin des entraînements demain après-midi au CTN de Sidi Moussa. C’est hier après- midi que les dirigeants du club ont pris cette décision. Plusieurs facteurs ont motivé le choix de Hannachi et ses proches collaborateurs. D’abord, par cette décision, les dirigeants du club veulent éviter une grosse pression aux joueurs en reprenant les entraînements à Tizi Ouzou. Et puis, l’équipe quittera le territoire national mercredi après-midi pour rallier la capitale du Congo, l’idéal donc pour les joueurs est d’effectuer deux séances d’entraînements à Alger avant de partir au Congo. Comme les joueurs se trouvent dans une situation catastrophique, notamment sur le plan psychologique, ils ont besoin d’être ensemble pour dépasser cette crise, pour toutes ces raisons, les responsables du club veulent programmer un mini-stage de quarante- huit heures au CTN de Sidi Moussa. Hannachi va solliciter Raouraoua ce matin pour mettre à la disposition de la JSK le Centre technique national de Sidi Moussa comme ce fut le cas par le passé avec l’ESS, le MOB…
A. H.
Ils attendaient les joueurs vendredi soir, ni insulte, ni accrochage…
Le «beau» geste des supporters
Vendredi dernier, à l’issue de la rencontre qui a opposé la formation du Djurdjura au Mouloudia de Béjaïa, plusieurs supporters se sont déplacés à l’hôtel Ithourar pour attendre le retour de l’équipe. A l’arrivée des joueurs, les fans des Canaris qui étaient sur place ont donné une belle leçon aux joueurs. Les supporters n’ont pas insulté les camarades de Rial, ils ne se sont accrochés avec aucun joueur mais ils ont balancé quelques phrases blessantes en direction des Berchiche et consorts.
«Pourquoi avez-vous terni l’image du club»
«On veut juste savoir pourquoi vous avez terni l’image du club, vous n’avez pas honte, vous avez perdu par un score lourd face à une équipe qui ne s’entraîne même pas, le match s’est déroulé à huis, on veut juste comprendre ce qui ne tourne pas rond au sein de l’équipe», déclaraient les supporters en direction des joueurs, néanmoins, aucun élément de l’effectif n’a pu répondre aux questions des supporters…
«Sauvez la JSK et partez tous»
Avant de partir, les supporters ont balancé cette phrase en direction des Yettou et consorts : «Sauvez l’équipe et partez tous, on ne vous insulte pas, on ne va pas vous frapper mais on ne veut plus vous voir au club, continuez cette saison, laissez l’équipe là ou vous l’aviez trouvée et partez tous.»
A. H.
Si sa blessure s’avère méchante, il n’ira pas au Congo
Boulaouidet sera fixé sur son sort aujourd’hui
Victime d’une blessure au mollet la veille de la rencontre face au MOB, L’hadi Boulaouidet effectuera une échographie aujourd’hui pour être fixé sur son cas. Si sa blessure s’avère méchante, il ne fera pas le déplacement avec l’équipe au Congo. Il faut dire que plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour demander aux dirigeants de se déplacer avec les remplaçants au Congo. Pour eux, il est inconcevable que les dirigeants jouent à fond leurs chances en coupe de la CAF, alors que l’équipe est sérieusement menacée par la relégation. Finiront-ils par avoir la sagesse en renonçant à la coupe de la CAF afin de ne se concentrer que sur le maintien de l’équipe en Ligue 1 Mobilis ?
N. Boumali
JSK : les anciens toujours optimistes
En dépit de la situation catastrophique dans laquelle se trouve l’équipe à 11 matches de la fin du championnat, les anciennes gloires de la JSK gardent toujours espoir de voir leur équipe de cœur se maintenir en Ligue 1 Mobilis. Certaines d’entre elles sont en désaccord avec le président Hannachi depuis plusieurs années, mais elles ne pensent qu’à l’intérêt de la JSK à l’image de Fergani et Aït-Djoudi. Elles pensent que l’heure n’est pas aux règlements de comptes et que l’heure est à la mobilisation pour sauver l’équipe de la relégation. Fergani et Aït-Djoudi voient différemment les choses, mais ils s’accordent tous les deux à dire que la JSK n’est pas encore en Ligue 2 Mobilis et que l’espoir de voir la JSK en Ligue 1 Mobilis la saison prochaine est toujours permis. La situation actuelle leur fait de la peine, mais ils prient tous les deux pour que la JSK ne descende pas.
N. Boumali
Vers le renforcement du staff
Selon une source proche de la direction, le président Hannachi songe sérieusement à renforcer le staff technique à la suite de l’humiliation subie par son équipe vendredi dernier à Béjaïa. Se trouvant entre l’enclume et le marteau, il affirme qu’il va bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision. Cela fait à peine quelques jours qu’il a recruté Rahmouni et Moussouni et c’est pour cela qu’il ne veut pas se précipiter concernant le renforcement du staff technique. Paniqué par la lourde défaite concédée devant le MOB, le président Hannachi pèse le pour et le contre avant de trancher sur le sujet. Il faut dire que le choix du onze face au MOB a surpris tout le monde y compris les dirigeants qui ne comprenaient pas certains choix de Rahmouni et Moussouni. La situation devient très critique à 11 matches du baisser du rideau et il n’est pas du tout à écarter le renforcement du staff avant ou après le retour de l’équipe du Congo.
Mohamed A.
Aït Djoudi : «Hannachi doit faire appel à la famille de la JSK comme en 1993»
L’entraîneur Azzedine Aït Djoudi n’est pas indifférent à la situation dans laquelle se trouve la JSK. Il exerce au Maroc, mais il suit avec un grand intérêt tout ce qui se passe dans l’équipe de son cœur. Réclamé par le public kabyle depuis bien longtemps, Aït Djoudi a toujours montré sa disposition à aider la JSK. Joint hier dans l’après-midi, il affirme que la JSK n’est pas encore en Ligue 2 Mobilis et que ses chances du maintien sont toujours intactes. «Pour sauver l’équipe de la relégation, il faut que le président Hannachi fasse appel à toute la famille de la JSK comme c’était le cas en 1993. Chacun apportera un plus à l’équipe. La priorité est de sauver l’équipe de la relégation et non pas de régler les comptes», suggère Aït Djoudi qui recommande à tout le monde de laisser les différends de côté et de ne penser qu’à l’intérêt de la JSK.
«Il ne faut plus critiquer les joueurs»
Affecté par l’avant-dernière place qu’occupe l’équipe à 11 matches de la fin du championnat, Aït Djoudi pense que ce n’est pas du tout le moment de désigner les joueurs à la vindicte populaire. «Il ne faut plus critiquer les joueurs. Au contraire, ces derniers ont besoin de sérénité, notamment en cette période délicate pour redresser la barre. Il faut que tout le monde se concentre sur le maintien, car le faux pas est interdit désormais», affirme Aït Djoudi.
«On a une bonne équipe et on doit être tous derrière elle»
Au moment où certains se doutent des chances de l’équipe de se maintenir en Ligue 1 Mobilis, notre interlocuteur se montre optimiste. «On a une bonne équipe et le maintien est dans nos cordes. Rahmouni et Moussouni feront tous pour la sauver de la relégation. On doit être tous derrière notre JSK. Il reste encore 11 matches et j’avoue que les marges de manœuvre de notre équipe se rétrécissent, mais rien n’est encore perdu. Je suis au Maroc, mais je pleure sur la JSK», confie-t-il.
«Il faut faire l’impasse sur la coupe de la CAF»
Conscient du danger qui guette l’équipe, Aït Djoudi, qui possède une longue expérience, conseille aux dirigeants kabyles de faire l’impasse sur la coupe de la CAF afin de ne se concentrer que sur le maintien. «La situation devient inquiétante à 11 matches de la fin du championnat. Il faut faire l’impasse sur la coupe de la CAF afin de sauver l’équipe de la relégation. Sincèrement, j’aurais souhaité l’élimination lors du tour précédent en perdant par exemple 3 à 1 ou 4 à 2. La priorité est d’assurer le maintien et non pas de qualifier au prochain tour de la coupe de la CAF», conclut Aït Djoudi.
N. Boumali
Fergani : «Il faut une révolte des joueurs pour sauver l’équipe»
Très pragmatique, l’ancien capitaine et entraîneur des Jaune et Vert, Ali Fergani, pense que le maintien de la JSK en Ligue 1 est tributaire de la réaction des joueurs dans les matches à venir. A l’instar de tous les supporters kabyles, Fergani prie jour et nuit pour que son équipe de cœur ne descende pas en Ligue 2 Mobilis. Interrogé par nos soins dans l’après-midi d’hier, sur les solutions susceptibles de permettre à l’équipe de se maintenir en Ligue 1 Mobilis, Fergani n’ira pas par 36 chemins. «Il faut la révolte des joueurs pour que la JSK assure son maintien en Ligue 1 Mobilis. Je n’ai pas vu le match face au MOB, mais la défaite de 3 à 0 reflète la prestation de l’équipe. La balle est dans le camp des joueurs qui doivent se révolter pour éviter une relégation historique de la JSK en Ligue 2 Mobilis», affirme Fergani.
«Le staff technique doit trouver des solutions»
Tout en comptant sur la révolte des joueurs pour faire sortir l’équipe de la zone rouge, Fergani estime que le staff technique aussi doit trouver les solutions. «La priorité pour le moment est de sauver l’équipe de la relégation. En plus de la révolte des joueurs, le staff technique doit trouver les solutions. Il ne faut pas oublier aussi que la direction doit assumer ses responsabilités. Je pense que le problème de l’instabilité à tous les niveaux a conduit l’équipe à la situation dans laquelle se trouve actuellement», résume Fergani.
N. Boumali