Le président de l’Entente de Sétif Hassen Hamar a animé hier une conférence de presse au siège du club où il est revenu sur plusieurs sujets d’actualité relatifs notamment à son équipe.

Hamar a d’emblée évoqué les raisons qui ont fait de lui une cible au même titre que son équipe qu’on veut, selon lui, saboter à tout prix et empêcher d’aller gagner des titres à l’issue de cet exercice. «C’est simple, on est train de me faire payer le fait d’avoir présidé la commission des candidatures des élections de la FAF qui a élu le président Zetchi. C’est par rapport à ça que moi et mon club sommes la cible d’un complot mené par un certain Fouzi Guellil, qui assure la gestion de la LFP. C’est lui qui est en train de fomenter ce complot avec la complicité de Kerbadj qui lui dicte la voie à suivre. Je tiens d’ailleurs à lui dire que je sais tout ce qu’il a dit à M’sila et Bou Saâda il y a quelques jours. Il comprendra tout seul de quoi je veux parler», a déclaré le patron du club phare des Hauts Plateaux avant de revenir sur la programmation du match de la  demi-finale de la Coupe d’Algérie que la FAF avait annoncé le déroulement avant-hier pour vendredi prochain au stade Omar-Hamadi de Bologhine.

«Annoncer la date et le lieu du match de la Coupe juste avant la rencontre était un acte prémédité»

 «On a commencé d’abord par distiller des rumeurs pendant toute une semaine comme quoi le match de la Coupe face au MCA aura lieu le 19 mai. Il a fallu attendre quelques minutes avant notre rencontre face à l’USMH pour que la commission de la Coupe de la FAF officialise cette date. Pourquoi donc avoir attendu toute une semaine avant de l’annoncer, alors qu’il était possible de le faire au courant de la semaine ? C’est un acte prémédité et qui a pour objectif de nous sortir de la rencontre. C’est ce qu’ils ont réussi à faire. Je ne peux pas me taire par rapport à tout ce qui se trame derrière mon équipe. Maintenant, si on veut offrir le titre à un club d’Alger, qu’on nous le dise tout simplement. Je le dis et le répète, c’est Ghrib qui est en train de gérer le football. Il défend les intérêts de son club et c’est tout à fait normal, mais cela ne devrait pas se faire au détriment des autres équipes qui appartiennent toutes à un même pays. Ce n’est plus du football. Nous aussi nous avons une histoire et un palmarès à défendre. Nous avons également des millions de fans à travers tout le pays. On a en outre représenté dignement le football algérien à travers nos consécrations continentales dont on détient certaines qu’aucun autre club algérien n’a pas encore remportées. Nous avons joué aussi une Coupe du monde des clubs», s’insurge-t-il avant d’enchaîner sur sa position vis-à-vis de la décision de faire jouer le match ce vendredi à Bologhine.

«Je ne suis pas fou pour envoyer nos supporters à Bologhine»

«On a décidé qu’on ne jouera pas ce match tant que la rencontre CSC-MCA n’aura pas lieu comme il a été décidé au préalable, c'est-à-dire pour le 19 mai. Oui, on n’ira pas à Bologhine et j’assume entièrement la responsabilité de cette décision. Ils peuvent reporter cette rencontre à une date ultérieure comme ils l’ont fait une première fois sous prétexte du déroulement des élections législatives, alors qu’elle était programmée au stade du 5-Juillet. Et puis, je ne suis pas un fou pour envoyer nos supporters dans un stade où ils risquent d’être maltraités vu les conditions difficiles de sécurité dans ce stade. Pourtant, l’Etat ne cesse de consentir des milliards de centimes pour combattre la violence dans les stades. Moi, je dirais qu’avec des décisions pareilles, on encourage plutôt cette violence. D’ailleurs, je tiens à lancer un appel aux hautes autorités de l’Etat d’intervenir pour éviter le pire en cette fin de saison», avertit-il. Dans la foulée, Hamar est revenu sur ce qu’il a qualifié de scandale lors de la rencontre d’avant-hier de son équipe face à l’USMH où l’arbitre Benbrahem et ses assistants ont, selon lui, décidé du sort de la rencontre. «Benbrahem est venu pour une mission spéciale, celle de nous empêcher de gagner le match d’avant-hier face à l’USMH. Il nous refuse un but valable et un penalty flagrant que lui seul n’a pas vu. C’est invraisemblable ce qui se passe sur nos terrains. Je pense que même si on avait joué toute la nuit, on n’aurait pas réussi à gagner cette rencontre. Tout est clair à mon sens. On veut à tout prix nous casser. Et puis ce n’est pas la première fois qu’on a affaire avec cet arbitre. Cette saison, il nous a déjà privés d’un penalty lors du match aller à Constantine face au CSC. Puis, il a récidivé au match retour en nous refusant un but valable de Kenniche. Même contre le MCO ici à Sétif, il a fermé les yeux sur un penalty que lui seul n’a pas vu. Tout ça me fait comprendre une chose, qu’on est en train de tout faire pour nous barrer la route vers le titre. Il y a quelques minutes à peine, j’avais au téléphone Amalou qui est chargé de la désignation des arbitres. Il m’a dit que le but que nous avons inscrit face à l’USMH est valable et ne souffre d’aucune contestation. C’est la même chose que vient aussi de me répéter le président de la FAF, Zetchi», a-t-il fait savoir. Et de conclure : «D’ailleurs, si jamais on joue le match de Coupe face au MCA, ça sera avec des arbitres étrangers ou rien. On ne va pas encore nous designer un arbitrage comme celui qui a officier le match d’avant-hier.»

S. H.

Madoui : «Je me retire, je ne peux pas cautionner ce qui se passe»

Avant la conférence de presse du président Hassen Hamar, ce dernier avait rencontré quelques minutes avant le staff technique ententiste sous la direction du coach Kheïreddine Madoui.

Ce dernier avait en effet annoncé à son président sa décision de se retirer au même titre que le reste de son staff. «Je ne peux pas cautionner cette mascarade qui se passe au vu et su de tout le monde. Ce n’est plus du football. Il n’y a ni le sport ni le respect d’éthique. Je ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions. J’ai décidé de me retirer au même titre que le reste de mon staff», nous a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «On est en train de tout faire pour nous barrer la route. Ce n’est pas normal qu’on annonce le déroulement du match de la Coupe pour le 19 mai au stade Bologhine, alors qu’on allait fouler la pelouse pour disputer un match contre l’USMH. C’était voulu afin qu’on nous perturbe. Ce n’est pas normal du tout d’autant plus que cette nouvelle circulait il y a plusieurs jours. Pourquoi alors attendre avant-hier pour officialiser cette nouvelle si ce n’est pas pour nous déstabiliser ?» s’insurge le technicien ententiste avant de répondre à une question posée par nos soins ; concernant la suspension du championnat jusqu’au déroulement des matches en retard, c’était le début des déboires de son équipe.

«Oui, on a tout fait pour nous casser»

«Effectivement. Ils nous ont cassés à travers cette programmation. On n’était pas les seuls à payer les frais de cette trêve à laquelle on a été soumis durant presque deux mois. On aurait été sur un pied d’égalité si on avait eu un challenge continental à disputer. Il y a eu une cassure dans le rythme et cela a influé sur le rendement de mon équipe. On a fait de même avec ce fameux match de Coupe face au MCA qu’on a reporté d’abord, alors qu’il était prévu au stade du 5-Juillet avant qu’on change complètement la date et le lieu comme ça.» Et de conclure sur la prestation du trio d’arbitres lors du match contre l’USMH : «Franchement, tout le monde a vu en direct que c’est l’arbitre qui a décidé du sort du match en nous refusant un penalty et un but tous deux valables. Je pense que nous avons confirmé à travers cette injustice qu’on est bel et bien visé par un complot et qu’on veut à tout prix nous mettre les battons dans les roues afin de nous empêcher de gagner des titres. Dans ces conditions, pourquoi alors continuer à jouer ? Qu’on nous dise qu’ils veulent offrir le titre à un autre club et on se retire sans problème.» 

  S. H.