Avant-hier, l’ESS est venue rappeler au MCO qu’il est encore loin du niveau qu’on lui prétend.
Comme lors du précédent déplacement chez le MCA, la formation oranaise a lourdement chuté samedi dernier. Depuis, on s’est rendu à l’évidence que le MCO, lorsqu’il affronte une grosse cylindrée, ne fait pas le poids. Le constat est certes accablant, mais comment ne pas le penser quand on s’aperçoit que les Rouge et Blanc sont toujours en difficulté face aux grosses cylindrées ? Dire qu’ils ont, depuis l’entame du championnat, engrangé de nombreux points à l’extérieur. Toutefois, ces résultats positifs, l’ont été aux dépens d’adversaires moins forts. Illustration. Le MCO a gagné cinq matches cette saison, c’était contre respectivement : le PAC, le CSC, le MCA et l’ESS en aller et retour face à cette dernière. Ce qui nous amène à penser que les Oranais sont invulnérables face aux équipes solides et les statistiques ne peuvent le démentir, hélas.
Même à Zabana…
Ce qui est encore plus alarmant, c’est que même à domicile, le MCO a toujours eu du mal à se défaire des équipes huppées de la L1 Mobilis. Alors que l’ESS est le seul adversaire à avoir réussi à prendre les trois points à Zabana, l’USMA et le MCA sont repartis d’Oran avec le point du nul. Du coup, on se demande pourquoi l’équipe est impuissante face aux grands. Alors que le match référence cette saison demeure cette retentissante victoire sur l’USMBA à Sidi Bel-Abbès, l’équipe a souvent raté les grands rendez-vous. Pour la débâcle face au MCA, on a dit que c’était un accident de parcours et que l’équipe ne refera plus les mêmes erreurs. Mais l’humiliante défaite à Sétif est très mal vécue par les supporters, dont certains ont quitté le stade 8-Mai à la mi-temps pour rentrer chez eux, tant ils ne faisaient plus confiance à leur équipe. Pourtant, selon la physionomie du match, si les attaquants oranais s’étaient montrés efficaces, ils auraient pu renverser la vapeur sans que personne n’aurait crié au hold-up, car après la réduction du score par Tiaiba, le jeu était plus équilibré avec une légère domination des hommes de Moez Bououkaz après le retour des vestiaires. Malheureusement, contrairement à l’ESS qui a bien exploité sa période de domination en visitant à trois reprises la cage de l’infortuné Natèche, une fois devant Zeghba, les attaquants -particulièrement Chibane qui a raté deux buts tout faits - perdaient leur lucidité. En laissant passer leur chance, les Oranais ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Le CSC, ultime test
Après avoir trébuché face aux grands du championnat, le MCO peut se rattraper d’ici la fin de l’actuel exercice. D’abord, quand il recevra le leader, le CSC, prochainement, et aussi produire une bonne performance à Omar-Hamadi quand il rendra visite à l’USMA tout juste après. Si le MCO sort indemne de ces deux matches-test, il démentira toutes les critiques concernant son impuissance devant les gros bras de l’élite professionnelle.
- S.
Natèche : «On demande pardon à nos supporters»
-«On se rattrapera, c’est une promesse»
- «Mathématiquement, le titre est jouable»
- «Encourager mes coéquipiers est mon rôle en tant que capitaine»
Au lendemain de la défaite à Sétif, on a demandé au chevronné portier du MCO des explications sur la déroute de l’équipe dans ce match.
Une nouvelle fois, le MCO a raté son rendez-vous, les raisons ?
Le gros problème de notre équipe, lorsqu’elle encaisse un but assez tôt dans le match, elle est déconcentrée, je dirais même qu’elle sort pratiquement de son match. Si chacun de nous (les joueurs) assuraient son rôle, on n’aurait jamais perdu de cette façon, c’est vraiment rageant !
Après le premier but, en vous relevant du sol, vous êtes allé dire un mot à vos coéquipiers…
Je sais pertinemment que lorsqu’on encaisse rapidement dans un match, on baisse carrément pavillon ; alors, j’ai essayé d’encourager mes coéquipiers, c’est mon rôle en tant que capitaine. Ceci dit, pour revenir à l’action du premier but, il y avait une faute de main au départ de l’action ; l’arbitre a sifflé un penalty sur une main de Gherbi, celle-là, il l’a vue, mais pas la faute du joueur sétifien. Je ne suis pas en train de justifier la défaite, mais souvent des petits détails changent la tournure de la rencontre.
Revenons à cette mauvaise entame de match ; peut-on dire que mentalement le groupe n’est pas solide ?
C’est le cas de le dire. Avant de jouer une rencontre, on doit se préparer à vivre tous les scénarios possibles, plus particulièrement celui d’encaisser très tôt un but, même si l’on a montré, par exemple contre l’USMH à l’aller, qu’on pouvait renverser des situations plus compliquées ; j’ai toutefois une autre explication à donner.
Allez-y…
Outre ces petites erreurs d’arbitrage qui nous coûtent souvent très cher, n’oublions pas que nous ne sommes pas épargnés par le sort ; contre l’ESS, au bout de 20 minutes, on a perdu Abdat, ensuite Mekkaoui ; ces deux joueurs sont sortis sur blessure, alors que d’autres, à l’image de Sebbah et Aoued, reviennent de blessure. On n’a pas un effectif assez étoffé comme celui du MCA, dont l’entraîneur a pu utiliser jusqu’à 23 joueurs, qui sont tous des éléments confirmés dans le haut niveau. Parfois, notre entraîneur se retrouve avec même onze joueurs disponibles.
D’aucuns regrettent que l’équipe ne soit pas présente dans les grands rendez-vous, votre réaction ?
C’est faux ! On n’a pas bien certes joué face à l’ESS et le MCA, mais je demande à tout le monde de ne pas enterrer trop vite notre équipe, elle peut rebondir et le temps le prouvera.
A travers vos propos, on peut dire que vous n’avez pas abdiqué quant à la course au titre…
Toutes les probabilités existent encore, rien n’est fini. On va préparer notre prochain match sérieusement (MCO- CRB le 13 avril), après on suivra notre destin. Toutefois, je persiste en répétant que tant que, mathématiquement, le titre est jouable, on ne baissera pas les bras, c’est sûr.
Avant-hier, nous avons assisté à une scène assez cocasse : alors qu’il n’y avait un arrêt de jeu, un supporter est venu vous parler ; que vous a-t-il dit ?
Il m’a dit : « Natèche, s’il te plaît parle avec eux (les joueurs) pour réagir, on a fait 1000 km pour voir un tel spectacle, c’est dégoûtant !» Je comprends l’amertume de ce supporter. En tant que cadre de l’équipe, au nom de tous les joueurs et du staff technique, on demande pardon à nos supporters, car on n’a pas honoré leur confiance ; on essaiera de se rattraper à l’avenir, c’est la promesse qu’on leur fait.
- S.
Mekkaoui s’est plaint des adducteurs
C’est sur sa demande que Zinedine Mekkaoui a été remplacé en seconde période. Renseignements pris, cet élément se plaignait des adducteurs, a-t-on appris.
Le président a quitté le stade à la mi-temps
Furieux après la mauvaise production de son équipe en 1re mi- temps, Ahmed Belhadj a quitté, d’après des témoins, le stade du 8-Mai-45 pour rentrer chez lui. Alors qu’il était préoccupé par des affaires personnelles, Baba avait tenu à faire le déplacement à Sétif pour soutenir son équipe. D’après l’un de ses proches, après le piteux visage affiché notamment en première mi- temps, il regrettera d’avoir fait le déplacement.
Le GCM également à l’hôtel Hidab
Devant jouer à Bordj Bou-Arréridj, le Ghali de Mascara a passé la nuit de vendredi à l’hôtel Hidab, un établissement où était hébergé le MCO pendant son séjour à Sétif.
Arrivée à 3h15
Ayant quitté tout juste après la rencontre Sétif, la délégation mouloudéenne n’est arrivée à Oran que vers 3h15 du matin. A signaler que pour éviter de croiser les supporters qui étaient furieux après la lourde défaite, le bus ne s’est pas arrêté durant le trajet pour le dîner.
Repos jusqu’à mardi
Après la rencontre de samedi, l’entraîneur a accordé un repos aux joueurs ; la reprise est prévue ce mardi à 15h au stade Ahmed-Zabana.
Le soigneur marie son fils
N’ayant pas accompagné l’équipe en Tunisie ni à Sétif, le soigneur de l’équipe a été retenu par une obligation familiale incontournable : il a marié son fils Soheib durant le week-end. Toutes nos félicitations au sympathique soigneur du club.