Chérif El-Ouazzani a réagi à l’article à propos du virement effectué après le 18 juin et dévoilé par la direction de Tayeb Mehiaoui. «Si j’ai payé tous ces gens, premièrement, c’est qu’ils le méritent parce qu’ils ont travaillé.»
Il a ensuite poursuivi : «Ils ont exercé pendant toute une saison sans la moindre récompense. Après le 18 juin, la saison sportive était encore ouverte. Pour preuve, la Fédération a arrêté la compétition à la fin du mois de juillet. Je n’ai pas payé des gens hors du club, ce sont des éléments qui ont fait partie de l’organigramme du Mouloudia. Il fallait qu’ils soient payés. Je l’ai fait en mon âme et conscience, il ne s’agit pas d’une infraction ou d’un vol», a-t-il abondé et de poursuivre : «Si les actionnaires m’avaient prolongé, j’aurais pu faire mieux. Malheureusement, c’est comme si on m’a enfermé pendant qu’ils donnaient l’impression de préparer l’assemblée. Ils ont mis beaucoup de temps pour organiser cette assemblée à laquelle ils m’ont interdit l’accès. Et maintenant, Mehiaoui me cherche la petite bête en me reprochant de faire des virements à une période légale pour moi. Au lieu de penser à préparer une équipe avec un bon recrutement, il est en train de continuer à me faire des reproches. Il avait promis de prendre les commandes à titre provisoire et de ramener une société qui a failli atterrir. Je peux dire qu’on était à deux doigts de concrétiser l’arrivée de la société Hyproc. Pour votre information, le P-DG M. Oudjani m’a assuré quant à la concrétisation en question après le déconfinement, vous pouvez le vérifier. On était sur le point d’assister à un événement heureux pour le Mouloudia et ses supporters. C’est bien dommage ! Et puis, il y avait 12 milliards en attente. On aurait réglé pas mal de choses avant l’arrivée de cette société.»
«Je détiens une décision»
Dans la foulée de sa déclaration hier au téléphone, le désormais ancien DG du club d’El-Hamri a insisté pour une précision sur l’affaire Cavalli : «Hafid Belabbes prétend avoir réglé cette affaire. C’est vrai, je l’ai appelé pour avoir son aide, mais en réalité, c’est Saad le secrétaire de la FAF qui a fait le nécessaire. Donc, ce n’est pas lui qui prétend nous avoir aidés.» Notre interlocuteur, comme pour justifier son amour pour le club, s’est permis de rappeler l’argent que lui doit Ahmed Belhadj. «Je dois dire que certains oublient vite et pensent que Tahar est un mendiant. Ils n’arrêtent pas de répéter, je le sais, mais je dois rappeler pour leur information que Tahar détient une décision du tribunal concernant mes salaires datant de 2016 de l’époque de Baba. Mais je n’ai rien fait, je n’ai entamé aucune démarche pour obtenir mes droits. Je suis honnête, j’aime le Mouloudia qui mérite mieux que ce conseil et ces gens qui gravitent autour. Je me demande aussi pourquoi Baba détient l’acte du terrain du centre de formation. On avait un projet pour ce terrain.»
«Mon argent ? J’attends Mehiaoui»
Interrogé pour savoir de quelle manière il compte se faire indemniser pour avoir exercé sans contrat, l’ancien capé des Verts a répondu : «Franchement, je ne sais pas ; si vous avez une solution à me proposer, je vous écoute. En tout cas, j’attends ce que compte faire Mehiaoui qui semble vouloir me payer après avoir terminé avec le recrutement et la préparation de la saison. Je pourrais saisir l’inspection du Travail, on verra. Sinon, je ne sais pas quoi faire sauf m’en remettre à Dieu.»
«Je n’ai pas critiqué Belkheiter»
Avant de conclure, il a fini par souhaiter une issue heureuse à son club, comme il l’a déclaré : «Tout le monde sait que la DNCG attend les documents qu’il faut ; les documents que Mehiaoui doit rassembler le plus tôt possible et ramener une société. De toute façon, j’espère que Mehiaoui va tenir ses promesses et procéder à un recrutement judicieux. Je l’ai fait avec peu de moyens. Quand j’ai parlé de Belkheiter, ce n’est pas pour le critiquer, mais juste pour rappeler que le club dispose de deux bons arrières droits que sont Foughloul et Hamidi. Je ne suis pas contre Belkheiter ni contre son recrutement. C’est pour la masse salariale du club ; je l’ai réduite à 25 millions de dinars, alors qu’elle était de 35. J’aurais pu la porter à 18 millions de dinars si on m’avait accordé un peu de temps.»
- M. A.