Nommé entraîneur en chef du Nasria depuis quelques jours seulement, le coach Nadir Leknaoui a bien voulu s’exprimer pour la première fois dans nos colonnes. L’enfant d’Annaba nous parle dans cet entretien des objectifs qu’il s’est fixés avec la direction du club, du grand chantier qui l’attend au niveau de l’équipe fanion, de ce nouveau challenge dans lequel il s’est lancé, mais également de tout ce qui est en rapport avec sa nouvelle équipe, notamment les libérés et l’opération recrutement.
Vous êtes officiellement le nouvel entraîneur du NAHD, quelle est tout d’abord la durée du contrat que vous avez signé ?
Je me suis engagé pour une durée d’une année renouvelable, selon les objectifs et les résultats que l’on réalisera cette saison. Sur le plan moral, c’est un engagement à moyen terme, mais comme on ne sait jamais ce que donnera cette collaboration, on a préféré s’engager sur une saison, renouvelable.
En parlant justement d’objectifs, sur quelles bases vous vous êtes entendu avec la direction du club ?
L’objectif prioritaire du club sur lequel on s’est mis d’accord c’est de remettre avant tout l’équipe sur les rails. J’étais la saison dernière dans un club qui se trouvait dans une situation similaire à celle du NAHD, et on a tous pu constater que les choses n’allaient pas du tout bien au NAHD, après une intersaison très perturbée. Aujourd’hui, notre objectif est de remettre le train en marche, il faut que l’on réussisse à bâtir une équipe compétitive qui devra bien se comporter en championnat. L’autre objectif que l’on s’est fixé, c’est de miser de plus en plus sur le produit du cru, on vise d’abord à mettre en place une équipe avec une ossature de joueurs chevronnés, par la suite, on doit introduire petit à petit les jeunes du cru, qui doivent avoir eux aussi leur chance en équipe première.
C’est un tout nouveau challenge pour vous, puisque vous avez quasiment travaillé qu’à l’est du pays…
Oui, mais pour moi, ça ne change pas grand-chose, travailler à Alger, à l’Est ou à l’Ouest, c’est pareil, la seule chose que l’on peut dire toutefois, c’est que je suis dans un grand club, un club prestigieux, le NAHD, c’est quelque chose, et le fait d’être là, c’est un honneur pour moi. Sinon, le challenge est bon à prendre, je n’ai pas peur du travail, bien au contraire, je suis quelqu’un de bosseur, je suis là pour faire mon travail, tenter d’atteindre mes objectifs et faire en sorte de donner une identité de jeu à cette équipe du NAHD.
Etes-vous toutefois conscient de l’ampleur du chantier qui vous attend, après une saison aussi difficile que vient de passer le NAHD ?
Evidemment que je le suis, je sais très bien que le NAHD est passé par des moments difficiles, le club aurait peut-être rétrogradé en Ligue 2, n’était cette pandémie du Covid-19, avec un recrutement qui avait été fait à la va-vite, des moyens limités et tout. Il va falloir donc tout remettre en ordre, recomposer un nouveau groupe, mettre en place une équipe qui aura fière allure et qui se battra pour donner une belle image du NAHD.
Qui dit chantier, dit systématiquement beaucoup de départs et beaucoup d’arrivées, êtes-vous en train de travailler dans ce sens ?
Evidemment, c’est cela qui détermine l’ampleur de ce chantier. Nous devons établir une liste des joueurs à libérer, celle des joueurs ou des postes à combler. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler dessus, notamment les libérés que la direction du club est en train de finaliser, vu que les dirigeants connaissent mieux que moi les joueurs qui composent le groupe, sans oublier le recrutement, où il va falloir bien choisir et faire en sorte de renforcer l’équipe dans tous les compartiments de jeu.
En parlant de libérés, est-ce l’affaire exclusive de la direction, ou êtes-vous impliqué également ?
Pour vous dire vrai, la direction du club est mieux au courant que moi du niveau de jeu de tout un chacun. Les dirigeants sont d’ailleurs en train d’établir cette liste, suivant des critères bien précis, mais je m’implique moi aussi, sachant qu’on m’a remis les bilans de la saison dernière, je ne pourrai donc pas garder les joueurs qui n’ont pratiquement pas joué. Je connais également un certain nombre de joueurs, et ceux qui j’estime ne rentrent pas dans mes plans, je ferai en sorte de les libérer aussi. Ce sont donc des décisions collégiales, entre la direction du club et le staff technique, car je ne peux garder des joueurs qui ne rentrent pas dans mes plans.
Qu’en est-il du recrutement ? Où il semblerait que vous êtes un peu plus impliqué ?
C’est tout à fait normal que je sois impliqué dans l’opération recrutement, je ne suis pas là pour donner des noms, mais j’étudie les propositions qui sont faites par les managers à la direction du club. On se réunis d’ailleurs quotidiennement pour discuter de ces propositions durant une heure et demie, et on sort à chaque fois avec des résultats. Il peut aussi arriver que je propose un ou deux joueurs que j’estime capables d’apporter un plus à l’équipe, mais dans l’ensemble, c’est un travail d’équipe, entre la direction et moi, nous discutons des profils et des postes à pourvoir, car, comme je l’ai déjà dit, il nous faut une ossature de joueurs d’expérience, pour encadrer les jeunes qu’on a déjà, ou que l’on recrutera également.
Le climat est quelque peu malsain au Nasria ces dernières semaines, avec ce conflit qui oppose la direction du club aux supporters, n’avez-vous pas peur de travailler dans ces conditions ?
Je dirais tout d’abord que c’est une situation qui prévaut dans la plupart de nos clubs, ce n’est donc pas propre au NAHD. Secundo, le Nasria est un club prestigieux, je sais où j’ai mis les pieds, c’est un club qui se respecte, et je sais que la situation va se stabiliser, j’en suis certain. Sinon, pour vous dire vrai, en tant qu’entraîneur, je ferai en sorte que mes joueurs et moi ne soient pas mêlés à ce genre de problèmes, il faudrait que tout le monde soit concentré sur le terrain, et seulement sur le terrain, et ça sera à nous, joueurs et staff technique, de faire en sorte de raffermir l’ambiance, cela passe par de bons résultats en championnat. On est conscients que si l’on débute bien la saison, l’ambiance ne sera que plus belle et moins morose. La balle est donc dans notre camp, nous, les acteurs sur le terrain, on doit faire en sorte d’améliorer les choses du mieux que l’on peut.
M. A.