Comme il fallait s’y attendre, le président de la LFP Abdelkrim Medouar a cédé en décidant de reporter les rencontres USMA/MCA et ASO/CRB à une date ultérieure.

Medouar, qui a laissé entendre vendredi que la demande formulée par le MCA n’allait pas être satisfaite, bombant le torse sur le plateau de la télévision, n’a tenu que quelques heures avant de céder une nouvelle fois aux différentes pressions. Les propos de Medouar ont pourtant fait réagir les réseaux sociaux. Ils croyaient pourtant que l’ancien président de Chlef allait enfin tenir sa parole, lui qui n’a jamais vraiment su le faire par le passé en s’exécutant au moindre ordre venu d’ailleurs. Cette fois encore, il a opté pour la même attitude, à savoir refuser, avant de dire oui tout gentiment, sauf que cette fois-ci,  il s’agit du premier épisode de cette nouvelle saison très spéciale où il n’y a ni le temps ni le cadre idoine pour se permettre ces écarts.

La règle des 72 heures

Avant le coup d’envoi du championnat,  Medouar, lors de ses apparitions médiatiques, avait lancé un appel aux clubs, notamment ceux qui jouent la compétition africaine, leur demandant de se soumettre à la réglementation. Il leur rappellera notamment leur engagement à jouer 72 heures avant ou après un périple africain. Un appel entendu, mais qui, visiblement, est allé dans l’oreille d’un sourd, au vu de l’attitude de la direction du MCA, du CRB et même de leurs adversaires qui n’ont pas dit non. Medouar,  qui voulait bien que les adversaires refusent la proposition, a finalement cédé aux mêmes pressions qu’il subissait par le passé, ouvrant une brèche et la voie à une vraie anarchie. Car, comme on l’a constaté hier, dorénavant, ce sont tous les clubs qui vont demander à ne pas jouer avant des déplacements en Afrique. La direction de la JSK vient de formuler cette demande et sera suivie par son homologue de l’Entente de Sétif, et ainsi de suite. Toutes les équipes africaines vont se permettre ce luxe, mettant la LFP dans l’embarras, car comme on le sait, ce n’est déjà pas facile de gérer ce nouveau championnat à 38 journées. La Ligue fait le maximum pour éviter d’avoir à reprogrammer des rencontres retard. Tout a été calculé dans ce sens ; voilà que cette faveur faite au MCA  et au CRB va remettre la LFP au point de départ.

La bénédiction de la FAF

Medouar est le seul homme pointé du doigt, mais, depuis quelque temps, il n’a plus le contrôle total de la Ligue, et ce, depuis la mise de cette dernière sous tutelle. Certes, il a été mandaté et continue à gérer les affaires courantes, mais toutes les décisions passent par la FAF. D’où cette question qui s’impose : pourquoi la Fédération a-t-elle cautionné ce report, sachant que ça va influer négativement sur la suite de la compétition ?  

Cette première faute de la LFP sous les ordres de la FAF intrigue plus d’un. Certains iront jusqu’à lier ces faveurs faites aux clubs aux prochaines échéances électorales.

En tout cas, la LFP va devoir chambouler à nouveau ses plans et trouver des dates pour 2 ou 4 rencontres. Ce ne sera pas du gâteau ni pour elle ni pour les clubs, notamment le MCA et le CRB appelés à jouer les matches de la phase des poules, en plus de ceux du championnat. Ils vont devoir faire tourner leur effectif. Quant à Medouar, il devra se montrer plus intransigeant, son successeur risque de trouver un champ miné par le désordre.

1. M. A.