C'était prévisible, les joueurs de la JSK sont passés une nouvelle fois à l'acte après avoir trop patienté, sans que la direction du club ne tienne ses promesses d'être toujours prête à répondre aux besoins des joueurs et du staff technique et régulariser leur situation financière.

A leur retour du Maroc, le staff technique a accordé deux jours de repos aux joueurs, leur donnant rendez-vous hier à 10h pour entamer la préparation du match retour face à la RS Berkane. Au moment où tous les regards étaient braqués sur le stade du 1^er-Novembre, les joueurs ont décidé de faire grève, surtout après l'engagement non tenu des dirigeants. Il est à rappeler que c'est la deuxième fois en dix jours que les joueurs ont recours à cette forme de protestation. La dernière grève qu'ils ont observée remonte aux 27 et 28 mars dernier. Après avoir été rassurés par le président Cherif Mellal qui leur a versé les 5 primes promises en attendant de leur virer trois mensualités pour le 5 ou le 6 février dernier, les camarades de Bencherifa ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève en reprenant le travail, la veille du match face au RCR. Au retour de l’équipe du Maroc, les joueurs n’ont finalement rien trouvé dans leurs comptes bancaires, à savoir les 3 mois de salaire promis. Ils ont décidé de recourir à la grève en boycottant la séance d’entraînement d’hier pour mettre la pression sur les dirigeants et les pousser à les régulariser.

Marek et Kana ont tenté de les dissuader, mais…

Suite à la décision des joueurs de sécher la séance de reprise, prévue hier matin, quelques dirigeants se sont déplacés au stade afin de tenter de les convaincre. En l’absence du président Cherif Mellal, le membre du conseil d’administration Rachid Kana, ainsi que Kamel Marek et Malik Mokbel ont pris l’initiative de rencontrer les joueurs. Réunis avec eux dans le vestiaire, ils ont tout fait pour les convaincre de revenir à la raison. Mais les joueurs, qui ont fait la sourde oreille, ont maintenu leur décision de ne pas s’entraîner.

Lavagne était en colère

Les membres du staff technique, à leur tête Denis Lavagne, sont quelque peu exaspérés par la situation que vit leur équipe. En effet, les joueurs ont refusé de s’entraîner après n’avoir pas encaissé une partie de leurs salaires impayés. Aussi, le coach Lavagne ne sait pas trop quoi faire. Il paraissait très embarrassé, mais aussi très en colère, car cette situation commence à trop durer sans que la direction du club ne trouve une solution. Le technicien français, conscient de l’importance du match retour face à la RS Berkane, souhaite avoir sous sa coupe un groupe motivé qui ne pense qu’à la victoire dimanche prochain. Il craint la déstabilisation suite à cette histoire d’argent qui revient à chaque fois. 

1. H.