Affaiblis par la situation financière dans laquelle se trouve le club notamment après que les joueurs aient observé à deux reprises un mouvement de grève pour réclamer leurs salaires, les dirigeants notamment le président Mellal, qui n’a pas arrêté de dire « que la JSK n’est pas en crise et qu’il est presque à jour avec ses joueurs », ont été surpris par ce mouvement de grève. Pour expliquer cela, ils ont trouvé le coupable idéal : l’opposition.
Il faut dire que la grève observée par les joueurs a montré à tout le monde que le club est confronté à une grave crise financière et que les joueurs n’ont pas été payés depuis plus de 10 mois. Faute de pouvoir assumer leurs responsabilités en trouvant un accord avec leurs joueurs, les dirigeants à leur tête Chérif Mellal n’ont pas trouvé mieux que d’accuser leurs opposants d’avoir tout fait pour encourager certains cadres à mener ce mouvement de grève. En effet et ils y sont convaincus, les dirigeants pensent que le CSA et quelques actionnaires ont manipulé les joueurs pour faire cette grève afin d’affaiblir la direction actuelle. Evidemment, les actionnaires qui ont réclamé le départ de Mellal affirment qu’ils n’ont rien à voir dans cette grève. Cependant, les menaces de grève ne datent pas d’hier, ni du mois dernier. Les joueurs n’ont pas cessé de réclamer leur argent depuis l’entame de la saison, mais le président Mellal leur promettait à chaque fois qu’ils toucheront leur argent dès que les caisses du club seront renflouées. Et comme ils n’ont rien vu venir, ils ont fait grève surtout que le président Mellal leur avait fait la promesse de leur offrir trois salaires juste après le retour de l’équipe du Maroc, mais ça n’a pas été le cas, ce qui les a irrités au plus haut point.
On les accuse aussi de provoquer la grève…
Tout en accusant l’opposition d’avoir tout fait pour encourager les joueurs à mettre à exécution leur menace de faire grève, les dirigeants ont laissé aussi faire croire que c’est l’opposition qui a été derrière l’intérêt soudain du MCA et du CRB pour l’entraîneur Denis Lavagne. Selon eux, une personne a laissé croire aux dirigeants algérois que le Français voudrait partir et qu’il en a marre de la situation de crise qui règne à la JSK depuis son arrivée au club. Un membre de la direction nous a laissé entendre aussi que l’opposition a propagé des rumeurs disant que le coach français aurait apporté son soutien à ses joueurs avant qu’on annonce que les clubs comme le Mouloudia d’Alger et le CRB le veulent et cela malgré le fait qu’il soit lié à la JSK jusqu’à la fin de l’exercice actuel. Pour mettre fin à toute la polémique concernant une mésentente, les dirigeants ont assuré qu’il n’y a aucune mésentente avec leur entraîneur et que celui-ci a carte blanche et que personne ne s’immisce dans son travail. Mais que dit la réalité du terrain ? Lavagne a réclamé le recrutement d’un véritable chasseur de buts lors de ce dernier mercato hivernal et il a même fait savoir à son président qu’il souhaite avoir dans son effectif le buteur de l’O Médéa Khalfallah, mais au lieu de mettre le paquet pour s’attacher les services de cet attaquant qui a épaté plus d’un par ses prestations lors de la phase aller, le président Mellal a engagé trois attaquants dont un est au chômage. En conclusion, on peut dire que les accusations graves de la direction contre l’opposition ne sont pas prouvées, contrairement aux touches qu’à Lavagne avec les deux géants algérois. La question qui se pose est la suivante : quelles sont les intentions réelles du coach de la JSK ?
- Boumali