L’USMA risque de sortir bredouille à l’issue de cet exercice, suite à son élimination en coupe de la Ligue avant-hier face au NC Magra. Ce serait sans doute un grand échec de la nouvelle direction du club, qui n’a pourtant lésiné sur les moyens humains et financiers pour réaliser les meilleurs résultats possibles cette saison.
A l’USMA, c’est la grande désillusion à la suite de l’élimination de l’équipe en coupe de la Ligue dans un match où les protégés de Mounir Zeghdoud partaient grands favoris pour valider ainsi leur billet qualificatif à la finale de la compétition, face à un adversaire qui lutte toujours pour son maintien en championnat, et qui était privé des services de pas moins 5 joueurs titulaires pour différentes raisons. Mais les Usmistes sont, encore une fois, passés à côté, à la grande déception des supporters. Ce qui déçoit davantage ces derniers, c’est que leur équipe favorite risque de sortir bredouille en fin de saison. Après avoir déjà perdu trois objectifs, à savoir la supercoupe d’Algérie, le titre du championnat et la coupe de la Ligue, terminer la saison sur le podium semble très loin d’être assuré vu l’écart considérable qui sépare l’USMA des équipes du peloton de tête. Visiblement, on se dirige droit vers une saison blanche. Ce serait un grand échec pour la nouvelle direction du club, dont le propriétaire, le groupe Serport, n’a lésiné sur aucun moyen pour atteindre les objectifs cette saison. A moins que le capitaine Zemmamouche et ses camarades sauvent les meubles en terminant le championnat sur le podium, synonyme d’une participation à une compétition continentale le prochain exercice.
Les nouvelles recrues n’ont rien apporté
Anthar Yahia a raté le recrutement de l’été passé, mais il a tout de même réussi à engager, les derniers mercatos des mois de janvier et mars, les internationaux burkinabé et ghanéen Hamed Belem et Kwame Opoku, le latéral droit Haitham Loucif, le latéral gauche Houari Baouche et l’attaquant Zakaria Naidji. Hélas, ces nouvelles recrues n’ont finalement rien apporté. Alors que Belem et Loucif ne peuvent pas reprendre avant la fin de la saison après avoir contracté de méchantes blessures, tandis que Baouche a rejoint l’USMA en étant blessé au genou, Naidji et Opoku n’ont pas pu apporter le plus escompté pour le compartiment offensif. Malgré la confiance renouvelée par le staff technique, chacun s’est contenté d’un seul but depuis l’entame de la phase retour. Ce qui semble très insuffisant pour deux attaquants, sur lesquels tous les espoirs se reposaient pour être un renfort de taille à la machine offensive de l’équipe. Le directeur sportif a été, certes, irréprochable dans les deux derniers mercatos dans la mesure où il a fait de son mieux pour recruter les meilleurs joueurs, selon les besoins, mais ça n’a pas marché comme l’ont souhaité les supporters.
L’instabilité de la barre technique a influé sur l’équipe
Engagé l’année passée à la barre technique et impliqué dans l’opération recrutement, François Ciccolini a quitté l’USMA juste après le premier match cette saison pour la raison que tout le monde connaît. C’est son adjoint Bouziane Benaraibi qui a assuré l’intérim, en dirigeant l’équipe dans trois matchs, avant de passer le relais à Thierry Froger, qui a été limogé lui aussi deux mois et demi après son arrivée pour résultats insuffisants. Avec Mounir Zeghdoud qui revient à l’USMA par la plus grande porte, le club aura consommé trois entraîneurs en une saison, une première dans son histoire. Zeghdoud a, certes, fait de son mieux pour apporter sa touche, mais cette instabilité s’est répercutée négativement sur l’équipe. Autrement dit, on ne peut pas prétendre jouer les premiers rôles avec trois entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique.
A. S.