La réaction de Mohamed Ahmed Belhadj n’a pas tardé à se manifester comme il fallait s’y attendre. Le dénommé Baba a affiché ce qu’il qualifie de désapprobation contre les décisions prises jeudi dernier par les membres du conseil d'administration de la SSPA-MC Oran.
Hier, dans l’après-midi, ce dirigeant a pris le soin de se confier en rejetant ce qui a été décidé par ses membres. «Je dois l’affirmer, la réunion du conseil tenue le jeudi dernier est nulle. C’est une réunion illégale tout simplement parce qu’elle n’est pas conforme aux statuts de notre société sportive par actions», a-t-il indiqué avant de justifier. «Il faut savoir qu’aucune convocation ne m'a été transmise, ni par voie d’huissier de justice ni par voie postale par le biais d’une lettre recommandée. C’est la loi du code du commerce qui l’exige, mais pas moi. En plus, il fallait mentionner la nature de l’ordre du jour pour donner plus de crédit à cette réunion qu’ils ont planifiée en cachette.»
« Voilà pourquoi ils sont contre moi»
Dans la foulée de sa déclaration, pour Baba, le rendez-vous de jeudi dernier est faux. «Je pense qu’ils avaient l’objectif d’induire tout simplement les supporters en erreur. Comme par enchantement, ils veulent préparer le terrain à une société. Incroyable ! C’est comme vouloir détourner l'opinion publique en général et la grande famille du Mouloudia en particulier. Leur attitude confirme, on ne peut mieux, leur désaccord avec l'actionnaire majoritaire que je suis et qui a eu le courage de s’opposer à toute augmentation illégale du capital social de notre société sans justification et sans l’approbation des membres de l’assemblée des actionnaires. Et c’est à cause de cette opposition qu’ils sont contre moi. Je n’ai pas arrêté de réclamer une société qu’ils refusent», a-t-il lâché
«Pourquoi une AG le 30 septembre et pas avant»
Selon notre interlocuteur, les décisions prises jeudi passé ne sont pas logiques aussi. «Car si vraiment leur intention était de demander une société, ils auraient dû accepter l'assemblée générale que j'ai sollicitée le 18 août dernier, même si j’ai pris le soin de la reporter par rapport aux événements liés à la situation sanitaire. Il fallait réagir avant la décision de la CRL de libérer les joueurs. Pour preuve, la décision a été prise au moment de sa conférence de presse (ndlr, Tayeb Mehiaoui). Il a insisté sur des sujets banals en critiquent des clubs comme pour justifier le ratage des objectifs qui ont été à la portée de l’équipe. Il fallait réagir avant l'augmentation des dettes qui s’élèvent à 11 milliards après la libération des joueurs. Je ne comprends pas pourquoi fixer au 30 de ce mois la tenue d’une assemblée ordinaire, au lieu de le faire avant et penser en même temps à engager un entraîneur. C’est du n’importe quoi ! Ils veulent vraiment se moquer des supporters.»
« Djebbari et Mehiaoui sont le mal du club»
Avant de conclure, l’ancien président du club d’El-Hamri a fustigé le duo Djebbari-Mehiaoui. «Ces deux hommes sont le mal du Mouloudia. Ils font tout pour entraver notre démarche visant à demander une société ou favoriser son arrivée. Ils veulent augmenter leur capital sans la moindre justification. Comment ont-ils fait pour se réunir sans prendre la peine de m’aviser ?»
- M. A.