Battus en Gambie lors de la première manche du premier tour des éliminatoires de la Ligue des champions d’Afrique par le score sans appel de 3 buts à 0, les partenaires de Sofiane Khedaïria doivent sortir le grand jeu pour d’abord de remonter le score et pourquoi pas faire la différence et se qualifier à la prochaine étape de la compétition.
Une mission qui s’annonce, certes, difficile, mais pas impossible. Face à un adversaire manquant d’expérience dans ce type de compétition, les Noir et Blanc doivent absolument se porter vers l’avant pour tenter, dès le début, de débloquer la situation. Une ouverture du score avant la demi-heure de jeu facilitera un peu plus la tâche pour Kendouci et consorts, lesquels, s’ils n’arrivent pas à se qualifier, vont devoir faire face à une saison qui sera, le moins qu’on puisse dire, délicate. C’est idem pour le coach Nabil El Kouki, le premier à essuyer les critiques à l’issue de cette lourde défaite. Bien qu’il jouisse toujours de la confiance des supporters par rapport au bon travail qu’il a fait depuis sa venue, il pourrait, dans le cas d’une élimination précoce, compliquer sa mission, lui dont le premier objectif reste la qualification à la phase de poules. Pour ce qui est de la direction du club, qui est déjà sur la sellette, elle va devoir faire face à une situation très difficile, car on n’imagine mal comment les fans vont digérer l’élimination de leur team dès le premier tour, alors qu’ils sont habitués à la voir au moins dans la phase de poules.
Les dirigeants dos au mur
La direction est critiquée pour sa mauvaise gestion et les affaires scrabbleuses dont on accuse certains dirigeants qui font du business au lieu de servir l’équipe. Pour preuve, la présence de quelques joueurs dans la liste africaine alors qu’ils ne se sont jamais entraînés ni avec les seniors ni avec l’équipe réserve. Par ailleurs, l’argent du transfert de Mohamed El-Amine Amoura à Lugano, en Suisse, va certainement remonter les supporters qui menacent de pousser cette direction vers la sortie. « On ne va pas se taire. Ils doivent nous donner des explications sur ce qui se passe dans l’équipe », nous a dit hier matin Samir, un agent de sécurité travaillant dans une entreprise étatique. Nous avons évoqué hier le cas des joueurs qui ont menacé de ne pas se déplacer en Gambie après avoir constaté que les dirigeants n’ont pas tenu leurs promesses, comme ce fut le cas la saison passée quand l’ESS a été qualifiée championne d’Algérie de la grève des joueurs. Une situation qui a fait tout perdre à l’équipe qui a fini la saison vice-championne d’Algérie, alors qu’elle avait largement la possibilité de finir avec au moins un titre en poche.
- R.