Mehiaoui lâche une bombe :
« Il faut réfléchir à une démission, voilà pourquoi !»
« L’idée a effleuré mon esprit le jour de l’incident de Médéa »
Le président du MC Oran, après avoir sollicité trois confrères de la télévision privée, a pris contact hier avec notre journal pour confier son intention de préparer son départ de la présidence du club qu’il dirige depuis août 2020. Il convient juste de relever son état d’un homme sérieusement touché. «Après mûre réflexion, je pense qu’il est temps pour moi de préparer mon départ, comme le souhaitent des supporters, d’ailleurs. Je ne vous cache pas que l’idée de la démission a effleuré mon esprit le jour de l’incident de Médéa, mais j’ai préfère ne pas abandonner le club ni l’équipe, qui était perturbée par des tas de problèmes, notamment les insultes dont furent victimes les joueurs. D’ailleurs, je n’ai pas compris cette hostilité contre les joueurs, alors que nous ne sommes qu’au début du championnat. Après 4 journées, ça devient anormal, surtout après le résultat réalisé par le groupe sur le terrain du CSC. Dès le début de la saison, on a manifesté une attitude négative contre le groupe, comme ces insultes lors de l’échauffement de l’équipe. Je l’ai vu avant le coup d’envoi du match contre l’Entente de Sétif. Comment voulez-vous que les joueurs puissent garder leur concentration devant un tel comportement ? On m’a parlé du recrutement qui, pour beaucoup, semble ne pas répondre aux attentes des supporters. Il faut dire que j’ai pris que des joueurs qui étaient sur le marché, mais qui sont bons quand même. On ne peut pas les juger au bout de 4 matches ! Il faut les laisser travailler tranquillement et dans le calme. Il faut leur accorder du temps, puisque nous sommes au début du championnat. Je suis persuadé que l’équipe va réaliser les résultats souhaités.», a-t-il souligné.
« Depuis mon retour aux commandes, le club a perdu beaucoup de partenaires, ce n’est pas normal »
Dans la foulée, l’ancien sénateur de la ville est revenu sur le cas d’une société souhaitée par la population mouloudéenne. «Si les gens pensent que je suis contre l’arrivée d’une société, ils se trompent sur toute la ligne. Je suis le seul à avoir préparé les bilans d’usage. Je les ai établis avec le concours d’un commissaire aux comptes et d’un expert-comptable qualifié. C’est la première fois que le club le fait de cette manière. Je dois préciser, voire insister sur la raison qui m’a poussé à prendre les commandes du club. Personne n’a osé le faire, j’ai pris mon courage à deux mains pour accepter la mission. J’ai eu le courage de prendre en main le club, alors que beaucoup ont refusé de s’approcher du MCO.» Avant de conclure, le boss mouloudéen a insisté sur le volet sponsoring qui le ronge au point de s’interroger si un complot est monté contre lui. «Il faut relever que depuis mon retour aux commandes, le club a perdu beaucoup de partenaires. Je l’ai compris le jour où ils ont enlevé la plaque publicitaire de la société Oreedoo. Depuis moins d’une année, le club est privé de partenaires à l’image de la société Hyproc qui a arrêté sa collaboration, alors qu’on attendait la dernière tranche de 5 milliards de centimes. C’est dire que Mehiaoui dérange par sa présence à la tête du club. Donc, il faut réfléchir à une possible démission, surtout que le MCO n’a pas bénéficié de l’avantage de se faire accompagner par une société nationale, comme ça été le cas des clubs connus, créant de ce fait un déséquilibre régional.»
- M. A.