Le Mouloudia victime de tout un chacun
Le MC Oran n’arrêtera pas de payer les dettes par la faute de l’inconscience des uns et le silence des autres. Les dirigeants qui se sont succédé depuis l’année 2010, date de l’instauration du semblant de professionnalisme, les actionnaires de la SSPA, les proches du club ainsi que les autorités chargées de débloquer des subventions sont les principaux concernés par ce mal dont souffre le Mouloudia de la cité de l’imam El-Houari. Aujourd’hui, ce club doit débourser pas moins de 21 milliards de centimes à des joueurs, dont beaucoup ne sont pas allés au bout de leur engagement. Les exemples ne manquent pas à l’image de Walid Derrardja, qui va bénéficier de 16 millions de dinars après avoir joué 5 matches seulement avec l’équipe première et quelques apparitions avec la réserve. Ce n’est pas de sa faute, cela va de soi, mais celle de la gestion de Tayeb Mehiaoui pour avoir pris à la légère le cas de ce joueur et d’autres. Par la faute aussi des actionnaires de la société représentant le club dit phare de l’Ouest algérien en raison de leur silence et leur inaction suite à ces décisions prises par un conseil d’administration illégal n’ayant pas été officiellement désigné depuis la démission de Youssef Djebbari en 2014. Car depuis cette date, le club, sous sa tunique professionnelle, n'a pas tenu une assemblée générale. Entre-temps, de nombreux joueurs sont passés avec des contrats souvent non honorés. Maintenant, beaucoup de joueurs vont se faire indemniser pour n’avoir pas été régulièrement payés, poussant le club à se faire sanctionner par l’interdiction de recrutement. La levée de cette sanction passe par le paiement de 21 milliards de centimes. Payer de fortes sommes d’argent contre un engagement accable bien des consciences.
- M. A.