Le président du CSA/JSK, Djaâffar Aït-Mouloud s’est exprimé à la presse lundi en marge de la tenue des deux assemblées générales des actionnaires de la SSPA/JSK où il y a eu la validation officielle de la session de parts sociales du CSA au profit de l’opérateur de la téléphonie mobile Mobilis.
Ce qui fait de lui le nouvel actionnaire majoritaire de la SSPA/JSK. Selon Aït-Mouloud, Mobilis a un projet sportif pour la JSK et d’autres projets socioéconomiques pour toute la région. «Les deux assemblées générales (AGO et AGEx) se sont déroulées dans de bonnes conditions et dans la sérénité totale. Tous les actionnaires de la SSPA/JSK ont adopté le bilan 2021. Ils étaient tous d’accord pour que le CSA cède 80% de ses actions pour Mobilis », en ajoutant : «Il y a un travail qui a été fait et il y a eu des rencontres avec Mobilis. On s’est réunis à deux reprises, la première fois on a discuté sur la vision de cette société et son projet pour la JSK. En plus de l’équipe de la JSK, Mobilis a un projet pour créer l’académie et d’autres projets. L’arrivée de cette société à la JSK va apporter un grand plus à notre région et les responsables de cette société comptent faire des investissements. Donc, le projet n’est pas sportif uniquement mais aussi socioéconomique.»
«Aucun autre investisseur ne peut assumer les dettes du club»
Aït-Mouloud a fait savoir qu’avec Mobilis, la JSK sera certainement entre de bonnes mains et retrouvera sa place en Afrique. «L’arrivée de Mobilis à la JSK était le souhait de la majorité des supporters. La JSK sera entre de bonnes mains. Comme on le sait tous, il y a beaucoup de dettes à la JSK et je ne pense pas qu’il existe un autre investisseur qui puisse assumer toutes ces dettes. Pour participer aux compétitions africaines dorénavant, les clubs ne doivent pas avoir des dettes. Mobilis voit grand et veut investir en Afrique, on espère qu’il va devenir le géant de l’Afrique dans le domaine de la téléphonie mobile et la JSK retrouvera aussi son lustre d’antan et sa place en Afrique.»
«On vit mal les résultats de l’équipe sur le plan technique»
La JSK termine la phase aller du championnat à la place de premier relégable avec 12 points et le patron du CSA affirme que la direction vit mal cette situation. Pour lui, l’arrivée de Mobilis va apporter un plus et que l’équipe réalisera une remontée à la phase retour et se maintenir en Ligue 1 Mobilis. «C’est vrai que les résultats sur le plan technique sont catastrophiques et on vit mal cette situation. On souhaite une remontée à la phase retour et je suis persuadé que l’arrivée de Mobilis va apporter un grand plus à l’équipe.»
«Mellal doute de tout, mais pas de la façon avec laquelle il a intégré la société»
L’ancien président, Cherif Mellal et comme il l’a déclaré à l’issue de l’AG extraordinaire tenue lundi au siège du club estime que le CSA n’a pas le droit d’utiliser le terrain pour vendre les actions pour Mobilis. Pour Aït-Mouloud, l’ancien président doute de tout sauf de la manière avec laquelle il a intégré la SSPA/JSK qui est, selon lui, illégale. «Il doute de toutes les personnes et de toutes les démarches sauf de sa personne. Il doit se poser des questions, notamment sur la façon avec laquelle il a intégré la SSPA/JSK en tant que actionnaire. Son intégration en tant que actionnaire pose déjà problème. Il viendra le jour où on va ouvrir ce dossier et voir s’il est légitime et qu’il a droit de faire partie des actionnaires du club. On reviendra sur cela au moment opportun et chaque chose en son temps.»
«Le terrain du CSA est valorisé par un expert de la justice et l’opposition de Mellal n’a pas de bases»
Au sujet du terrain du CSA, Aït-Mouloud affirme qu’il a été valorisé par un expert qui a été engagé par la justice. «Le public de la JSK doit savoir que le CSA est actionnaire majoritaire de la SSPA/JSK par rapport au terrain et uniquement au terrain. Ce dernier n’a pas été valorisé au hasard, il y a eu un expert qui a été désigné par la justice qui a valorisé tout le patrimoine de la JSK. Aujourd’hui, personne ne peut remettre en cause ce chiffre. L’opposition qu’il veut faire contre la venue de Mobilis n’a pas de base. La JSK n’a pas de prix et elle est trop chère.»
«Lui, il avait un projet fantôme»
En répondant à l’ancien président qui s’est opposé à la vente des actions du CSA pour Mobilis, Aït-Mouloud estime que Mellal avait un projet fantôme pour la JSK et n’avait pas tenu ses promesses. «C’est ce terrain du CSA qui a apporté beaucoup de bien à la JSK. Elle a ramené un investisseur et tous les projets qui seront réalisés à l’avenir avec Mobilis, ce sera grâce à ce terrain. Il est de son droit de parler comme ça, parce que son projet n’est pas réussi. Il avait un projet fantôme et il avait promis beaucoup de choses», l’accuse-t-il.
«Il n’a jamais eu le courage d’intégrer dans la SSPA/JSK les personnes qui l’ont aidé»
Il l’accuse indirectement d’avoir été contre l’intégration dans la SSPA/JSK toutes les personnes qui l’avaient aidé financièrement lorsqu’il a présidé la JSK à l’image d’Achour Cheloul et Aziz Khial. «Beaucoup de gens l’avaient aidé, mais il n’a jamais eu le courage de les intégrer comme des actionnaires dans la SSPA/JSK. Ces gens-là continuent à aider encore le club et nous, on a eu le courage de les intégrer dans la société comme des actionnaires.»
«Le PDG de Mobilis n’est pas contre l’intégration de nouveaux actionnaires»
Après avoir intégré officiellement Achour Cheloul comme nouvel actionnaire, d’autres personnes qui ont aidé la JSK à l’image d’Aziz Khial devraient intégrer la SSPA/JSK. Selon Aït-Mouloud, le PDG de Mobilis n’est pas contre l’idée de renforcer la SSPA/JSK par des actionnaires capables d’apporter un plus. «Pour intégrer un actionnaire dans la société, il faut toute une procédure. On est en décembre et c’est la période des bilans, cela pose problème parce que cela se répercute sur le temps et Mobilis n’a pas le temps nécessaire pour intégrer d’autres actionnaires. Le PDG de Mobilis n’est pas contre d’intégrer d’autres actionnaires, mais des vrais actionnaires capables de mettre la main à la poche et de participer dans les projets d’investissement et aussi capables de rembourser des dettes», a-t-il conclu.
- H.