A en croire une source fiable, l’avocat de Mohamed Ahmed Belhadj a adressé, par le biais d’un huissier de justice, une correspondance au commissaire aux comptes pour l’informer d’une entorse dans la démarche entreprise par Youssef Djebbari qui veut organiser une assemblée générale des actionnaires.
«Pour lui dire que toute réunion des actionnaires n’est pas légale, pour le tenir au courant. Au départ, Baba a compris que Djebbari veut à tout prix dissoudre la société du MCO pour tout simplement casser la plainte déposée contre lui au sujet de l’augmentation du capital », a indiqué la même source avant-hier et de poursuivre suite à notre insistance : « Tout le monde sait que Djebbari a augmenté le capital sans l’accord des actionnaires qui n’ont même pas été informés. C’est le motif qui a poussé Baba à porter plainte ; l’affaire suit son cours avec deux convocations adressées par un juge d’instruction à Djebbari. Sauf que Djebbari n’a pas répondu et maintenant, il commence à s’impatienter pour tenir une assemblée des actionnaires. C’est pourquoi aucune assemblée ni réunion officielle ne devrait avoir lieu tant que la cour n’a pas tranché l’affaire de la plainte de Baba », lit-on dans ladite correspondance.
Notre interlocuteur a été prié de donner plus de précisions sur la raison poussant le patron du Mouloudia d’Oran à dissoudre la société mouloudéenne à tout prix : « Ces derniers temps, il affiche sa volonté de céder ses actions au profit du club amateur parce qu’il prétend détenir 8 milliards 500 millions de centimes alors qu’en réalité, il n’en a que 10 millions de centimes. De plus, il s’est permis d’augmenter le capital sans l’aval des actionnaires. Il est pressé d’en finir pour soi-disant casser la plainte de Baba qui reste l’actionnaire majoritaire avec 2 milliards 800 millions.»
- M. A.
Le club attend l’aide du wali
Au MC Oran, la nouvelle année 2023 est attendue avec beaucoup d’inquiétude par la masse mouloudéenne. Parce que la situation actuelle a tout pour décourager les plus optimistes, rien n’a changé au moment où l’équipe fanion ne veut plus reprendre l’entraînement prévu après-demain. Le problème le plus préoccupant touche le volet salarial des joueurs, dont plusieurs sont déterminés à ne pas revenir si la direction de Youssef Djebbari continue d’ignorer leur revendication salariale. Dans l’esprit de ce dirigeant, leur salut passe par une rentrée d’argent émanant des pouvoirs publics : « Pour l’heure, le club n’a pas les moyens de payer les joueurs, la trésorerie du club est vide. C’est pourquoi, on attend une aide des autorités locales de la ville voire de la wilaya d’Oran », ne cesse de répéter le patron de la chaîne El-Bahia TV. En d’autres termes, le boss du club d’El-Hamri a clairement fait savoir que sans cette aide, les joueurs risquent de ne rien percevoir.
Il reste la clé du wali d’Oran qui pourrait bien débloquer une partie des problèmes financiers pour satisfaire les joueurs dans l’espoir de les voir reprendre l'entraînement à la reprise. Le premier magistrat de la wilaya 31, qui a affiché son soutien envers le boss du club dit phare de l’Ouest algérien, détiendrait donc la clé de cette impasse. En attendant la future assemblée générale des actionnaires prévue le 16 janvier, la situation du club n’a pas changé d’un iota.
- M. A.