L’avenir de l’équipe première du MC Oran risque de virer dangereusement vers un cauchemar. Un avenir sombre qui risque de le mener vers l’impasse. En cette trêve hivernale, la direction que dirige Youssef Djebbari ne semble pas prête à régler le problème des joueurs par rapport à leur situation salariale.
Mais le pire, même la reprise de l’entraînement n’a pas été fixée. Informés de la décision des joueurs de ne reprendre l’entraînement qu’une fois leur revendication satisfaite, les dirigeants du Mouloudia n’ont pourtant pas réagi. Depuis la fin de la rencontre de l'US Biskra à domicile (1-0), coïncidant avec la fin de la phase aller du championnat, l’équipe d’Omar Belatoui n’a pas repris les entraînements. Cette direction pilotée aussi par le DG Rafik Cherrak n’a pas réagi, ni donné suite pour clarifier ce que vivent les camarades de Mohamed Legraâ. C’est pourquoi certaines sources assurent avoir appris que des joueurs menacent de partir, appuyés par le fait de n’avoir pas touché le moindre salaire depuis le début de la préparation d’avant-saison. Sans dévoiler les noms, leur statut de titulaire poserait problème pour une équipe censée préserver sa place et la dynamique des bons résultats enregistrés en championnat. A suivre.
- M. A.
Soufi : « J’en ai marre, je ne peux plus attendre »
C’était prévisible dans la mesure où la menace a pris de sérieuses proportions par rapport à l’attitude des dirigeants qui n’ont pas pris la peine de parler aux joueurs pour leur donner des nouvelles. Aujourd’hui, le gardien de but Kamel Soufi s’est de nouveau manifesté en affichant son ras-le-bol, comme il l’a déclaré avant-hier soir au bout du fil.
Vous vivez mal cet arrêt et le silence de la direction …
Tout à fait, franchement, ça devient lourd à supporter pour les joueurs. Comment rester calmes et sans réaction, alors que les responsables du club n’arrêtent pas de nous ignorer ! Nous vivons une situation qui n’est pas faite pour encourager à jouer et défendre les couleurs du Mouloudia. Pourtant, on a fait de notre mieux au travail, nous n’avons jamais arrêté de travailler sauf quand nous avons pris la décision d’observer une grève de trois jours juste pour soi-disant secouer les dirigeants. On voulait les sensibiliser au sujet de notre situation et de nos salaires. Comme vous le savez, on n’a jamais abandonné l’équipe, malgré notre grève, on s’est donnés à fond pour gagner contre la JSK et la formation de Biskra.
L’équipe refuse de s’entraîner depuis plus de deux semaines…
Malheureusement, on le sait, mais la balle est dans le camp de la direction. Maintenant, les dirigeants savent qu’on attend un geste avant de reprendre le chemin du stade pour préparer la deuxième partie du championnat. C’est vrai que l’entraîneur nous a demandé d’appliquer un programme pendant cette période creuse, mais ce n’est pas suffisant pour préparer une équipe à reprendre la compétition avec la forme souhaitée.
Que comptez-vous faire alors ?
J’en ai ras-le-bol de voir que ce problème ne donne pas l’impression d’inquiéter la direction de notre club. C’est comme s’ils s’en fichent éperdument de l’avenir de l’équipe avec un groupe de joueurs non régularisés à ce jour. Certes, le club a assuré les primes de match, mais nous avons un droit envers ce club. On dispose d’un contrat qu’on est en train d’honorer avec le maximum de sérieux et d’abnégation. Le Mouloudia mérite autant de sacrifices, mais ses dirigeants abusent de notre patience. Comme vous devez le savoir, j’ai reçu des contacts, mais j’ai privilégié le MCO par rapport à mon attachement à la ville, mais surtout vis-à-vis des supporters qui sont magnifiques.
Une façon de montrer la voie d’un départ ?
Malheureusement, mais je ne le souhaite pas encore. Il y a une situation que je dois gérer par rapport à ma famille. Si je joue au football, c’est pour assumer mes responsabilités envers ma famille. A l’heure où je vous parle, je compte déposer mon contrat au niveau des instances concernées. Je n’ai pas d’autres choix parce que je ne peux continuer à attendre des promesses qui n’ont jamais été respectées. Il n’y a eu que de fausses promesses et ça joue beaucoup sur le moral de chacun de nous. Mais si la situation change, dans ce cas, je serai ravi de continuer à honorer mon engagement envers le MCO.
- M. A.