Le milieu de terrain de la JSK, Juba Oukaci, boycotte les entraînements depuis vendredi à cause de sa situation financière. N’ayant pas perçu le moindre salaire depuis , figurez-vous, 24 mois et à l’instar d’autres joueurs de l’équipe, ignorés par l’actuelle direction, le natif de Freha refuse de prendre part à la préparation de son équipe pendant cette période de trêve.
Contacté dans l’après-midi d’hier, Oukaci confirme sa décision de boycotter les entraînements pour ne pas avoir perçu ses salaires. «Oui, comme vous l’avez constaté, j’ai décidé de boycotter et d’arrêter les entraînements pour mon argent», confirme-t-il.
«Je n’ai pas touché le moindre salaire depuis 2 ans»
Plus ancien joueur dans l’équipe, Juba Oukaci est le joueur auquel la JSK doit beaucoup de salaires. Il n’a pas perçu le moindre sou durant les deux dernières années, une situation qui l’a poussé à boycotter les entraînements et songer à quitter le club cet hiver. «Je n’ai pas touché le moindre salaire depuis 2 ans. Avec l’ancienne et l’actuelle direction, le club me doit plus de 22 mois de salaire. Je ne pense pas qu’il y ait un joueur dans notre championnat capable de résister à cette situation.»
«Ce n’est pas normal de payer les joueurs et ignorer les enfants du club»
Selon Juba Oukaci, la direction de la JSK à sa tête le président Yazid Iarichen a payé quelques salaires à tous les joueurs lors de la phase aller du championnat, mis à part lui et trois autres enfants du club qui sont victimes de la hogra. «Est-ce que vous trouvez normal de payer les joueurs et laisser les enfants du club ? Le dernier joueur a perçu 2 mensualités cette saison et y en a certains qui ont pris la totalité de leurs salaires. Il n’y a que trois joueurs et moi qui n’ont perçu le moindre salaire et c’est très grave.»
«Aucun dirigeant n’a essayé de me contacter pour trouver un arrangement»
La décision de Juba Oukaci de boycotter les entraînements n’a pas fait réagir les dirigeants. Il affirme qu’aucun dirigeant n’a pris l’initiative de le contacter pour tenter de trouver un arrangement et le convaincre à reprendre le travail. «Depuis mon premier jour de boycott, aucun dirigeant du club ne m’a contacté pour me demander des explications et tenter de trouver une solution avec moi.»
«Le président ne répond même pas à mes appels»
Après avoir été ignoré par les dirigeants qui n’ont pas jugé utile de le contacter pour tenter de lui trouver une solution, le numéro 8 des Jaune et Vert a tenté de prendre attache avec le président Yazid Iarichén, en vain. «Au lieu que les dirigeants me contactent pour tenter de trouver une solution, c’est moi qui prends l’initiative de contacter le président. Ce dernier ne répond même pas à mes appels.»
«J’ai prolongé mon contrat sans toucher un sou»
En fin de contrat l’été dernier, Oukaci a accepté de prolonger son contrat de deux ans et rester à la JSK, malgré les contacts qu’il a reçus de clubs de la Ligue 1 Mobilis. Mais contrairement aux nouveaux joueurs recrutés qui ont perçu deux mensualités chacun, le milieu de terrain de la JSK n’a pas perçu le moindre centime. «Même quand j’ai prolongé mon contrat, je n’ai pas perçu le moindre centime. Il y a des nouveaux joueurs qui ont perçu deux salaires juste après leur officialisation sauf moi, parce que je suis un enfant du club ! »
«Si le président nous avait mis un pied d’égalité on ne serait pas arrivés à cette situation»
En évoquant encore une fois sa décision de boycotter les entraînements, Oukaci affirme que si ce n’était pas la hogra de la direction et le président qui fait dans le deux poids deux mesures, il n’aurait pas boycotté les entraînements. «Je vous assure que si ce n’était pas cette hogra de la direction qui fait dans le deux poids deux mesures en payant une partie des joueurs en cachette et laisser les autres sans salaires je n’aurais jamais pensé à boycotter. Je suis un enfant du club, j’aime la JSK et je suis conscient de la situation, mais je ne peux pas supporter des choses pareilles.»