Depuis qu’il s’est engagé au Mouloudia d’Alger, le coach Benzarti a prôné le jeu direct. Mais au fil du temps, il n’a rien apporté aux Vert et Rouge alors qu’il percevait un salaire mensuel de 30.000 euros. Bien au contraire, il a enchaîné les déceptions.
Pourtant l’été dernier, de l’avis de la majorité des Mouloudéens, le mercato estival a été au top. On disait qu’avec un tel effectif, le Doyen allait s’imposer aussi bien en championnat qu’en coupe d’Algérie. Malheureusement, on a vite déchanté, les résultats n’ayant pas suivi déjà avec Faruk Hadzibegic. Tout le monde a ensuite cru qu’avec Faouzi Benzarti, son successeur, l’équipe allait avancer dans le bon sens. Mais depuis l’arrivée du technicien tunisien, les joueurs n’ont pas cessé de se plaindre du jeu direct qu’il prônait et qui est loin d’être la force du MCA. Le Doyen a beaucoup souffert depuis que le coach tunisien a pris la barre technique. Certes, il avait fini la phase aller à la 3e du classement, personne ne peut le nier, car les résultats parlent pour lui. Mais tout le monde sait aussi que son système de jeu direct imposé à son équipe n’allait pas faire long feu. Malheureusement, on l’a constaté lors du match des 32es de finale de la Coupe d’Algérie, car jamais, de mémoire d’homme, le MCA n’a quitté Dame Coupe au premier tour. Même quand il a été éliminé par une équipe de division inférieure, en l’occurrence l’OS Ouenza, ce fut aux 16es de finale. En 2008, tout le monde savait que le Doyen était en crise, et que cette élimination fut la goutte qui a fait déborder le vase. Mais cette saison, tous les moyens ont été mis à la disposition des joueurs et du staff technique. Hadj Redjem a donné carte blanche à Benzarti depuis qu’il a signé son contrat, mais en contrepartie, son équipe ne donnait pas satisfaction sur le carré vert. Le jeu mouloudéen était caractérisé par de longues passes vers l’avant, il n’y avait pas d’échange de balles consécutives, et ça n’a pas marché avec les Vert et Rouge. Pour preuve, cette élimination est très dure à digérer par tous les Mouloudéens. Le président Hadj Redjem a cru bien faire en engageant un entraîneur qui a gagné beaucoup de titres et auquel il a offert un salaire de 30 000 euros. Mais comme le coach tunisien n’a rien apporté à l’équipe, il était prévisible que son avenir avec le Mouloudia d’Alger s’inscrivait en pointillés. Pour rappel, avant le match contre Magra, le président Hadj Redjem, qui a été interrogé à propos de l’avenir de Benzarti en cas d’élimination, n’a pas dit qu’il allait lui renouveler sa confiance. Il s’est contenté de dire qu’il répondra à la question après le match. Et sa réponse fut très rapide puisqu’il résilie le contrat de Benzarti le lendemain de l’élimination. En somme, il percevait 30.000 euros pour un jeu médiocre avec des joueurs les plus demandés sur le marché estival. Cette fois-ci, la direction doit chercher un technicien dont le profil sied au jeu mouloudéen pour espérer remonter la pente et sauver la saison avec une place sur le podium.
- Z.