L’entraîneur Omar Belatoui revient à la charge en critiquant les joueurs qui ont volontairement séché l’entraînement de la reprise. Il a aussi souligné que le club est sans protection avec une transition qui suscite des interrogations.
Interrogé sur ses impressions à propos de la grève des joueurs et la situation du club, le coach en chef des Rouge et Blanc a répondu hier aux journalistes présents à la reprise : « Qu’est-ce qui se passe ? Ce qui arrive découle des conséquences des erreurs commises en début de saison. On est en train de payer ces erreurs, il y a eu un mauvais casting l'été dernier quand n'importe qui a signé avec le club. Aujourd’hui, en voulant assurer l'entraînement de la reprise, on s'est retrouvé avec le staff et 4 joueurs seulement, à savoir Benayad, Ezzemani, Legraâ et Belaribi, alors qu’on a soutenu tous les joueurs à plusieurs reprises. Même s'ils ont raison de réclamer leur argent, les joueurs, qui ne sont pas venus aujourd'hui, sont à blâmer. Ils auraient dû nous avertir, ce n'est pas juste ce qu'ils ont fait en abandonnant l'équipe. On prend nos responsabilités, l’équipe est abandonnée on n’a personne à part le séquestre judiciaire, qui ne peut assurer que les déplacements et les primes de joueurs, mais pas des autres, le personnel du club n’a rien eu alors que les fêtes de l’Aid approchent.»
« Depuis le début de la saison, on vit cette situation »
Et de poursuivre : « Donc, malgré tout, on sera présents même avec les jeunes de 18 ans, le club ne mourra pas, mais il est en danger. C’est connu, la raison ce sont le manque de moyens, la solution est chez les gens qui ont promis la société. On pensait voir le bout du tunnel, mais là on est en plein dedans. Depuis le début de la saison, on vit cette situation. Après 10 mois de travail et deux mensualités perçues, les joueurs ont raison de revendiquer aussi. Les joueurs absents sont inconscients. On fait partie de l’équipe, on n’abandonne pas ce club qui nous a donné un nom. On accepte les insultes, on a insulté nos parents, mais par amour pour le club, on est là, on assume nos responsabilités.»
« Il y a des gens capables de sauver le club »
Prié de savoir si, à ses yeux, le club pourrait sauver la face, l’ancien coach du WA Boufarik a déclaré : «On est là pour affronter quiconque, on a fait notre travail, on a un contrat moral, pas écrit. C’est dire qu’on ne va pas abandonner l’équipe. Notre situation est semblable à celle du club de Chelghoum Laid qu’on respecte. Mais nous on a 34 points. Des gens de l’entourage, de pseudo-dirigeants et pseudo-supporters viennent nous critiquer. Ils ne savent pas que le MCO est en danger. Pourtant, il existe des gens capables de sauver le club.»
«On est là pour le maintien »
« Je ne vois pas pourquoi ils nous demandent de jouer le podium avec tous les problèmes qu’on vit. Ils doivent bien savoir que le dernier titre remonte à l’année 96 avec la coupe gagnée sous la houlette de Henkouche, le titre de champion avec Mecheri. On est venu pour le maintien.»
« J’irai à la CNRL s’il le faut »
Avant de conclure, l’ancien libéro du MCO et de la sélection nationale a souligné son intention de ne pas renoncer à ses droits : «Sans rien vous cacher, je compte saisir la Chambre nationale de résolution des litiges si on ne me paie pas, c’est mon droit personnel, j’irais jusqu'au bout pour avoir mes droits. »
- M. A.