Comme chaque été, le MC Oran est en pleine tourmente. Cet été risque de plonger la population mouloudéenne dans un désarroi inimaginable si la transition s'inscrit dans la durée.
Cette fois, le club dit phare de l’Ouest algérien est sous la direction d’une entité juridique qui, force est de le relever, ne pourrait pas gérer avant le début de la saison prochaine. Autrement dit, l’avenir de l’équipe première du Mouloudia risque de connaître de sérieuses embrouilles sachant que le responsable du club n’a aucune autorité que celle de gérer la transition. Certes, la reprise des hostilités par rapport à la nouvelle saison, n’est pas pour demain, mais l’heure des bilans interpelle une réelle prise en charge des joueurs, une urgence. Jusqu’à dimanche, le club a reçu 23 mises en demeure, soit le nombre de joueurs désirant se faire payer. La mission risque de décourager toute la bonne volonté du séquestre judiciaire, qui n’a plus que les contrats en sa possession. Sans argent et sans solution immédiate, ce représentant de la loi serait incapable de convaincre les joueurs à tempérer leurs ardeurs de saisir les instances footballistiques, à défaut de rempiler. A l’heure de la rédaction de ces colonnes, cet homme n’a pas trouvé mieux pour convaincre les joueurs que de se réfugier derrière la transition qui ne fait que trop durer.
Les yeux braqués sur le wali
La fusion MC Oran - Hyproc Shippings ou encore les démarches administratives sont certes au stade de balbutiement, mais elles risquent de s'inscrire dans la durée. C'est du moins ce qu'appréhendent les supporters qui s’inquiètent de l’avenir de leur équipe fétiche. Par ailleurs, le P-DG de Sonatrach a relevé l’absence des bilans qui retardent l’échéance. C’est pourquoi la population mouloudéenne appréhende cette transition. Pour cela, les supporters sont aux aguets : « Seul le wali pourrait éclairer notre demande, car la situation est d'autant plus urgente qu’on craint une saignée dans les rangs de notre équipe », relèvent des fans. L’heure mouloudéenne n’est donc pas à la sérénité pour sa population par rapport au processus de la remise sur les rails de ce club représentant la deuxième ville du pays et une partie de l’Ouest. Après l’assemblée du CSA, les fans jugent «anormal que rien n'a, jusque-là, été concrétisé, alors que les actionnaires sont partis et que leur cession a été approuvée par les membres du club amateur », lâchent-ils avant d’ajouter : « Le processus est bien à l’arrêt, aucune déclaration des responsables de la société Hyproc.» À leurs yeux, seul le wali d’Oran est en mesure d’accélérer le processus : « On attend sa réaction après la dernière assemblée, les bilans sont en principe établis. En principe, il n’y a pas lieu d'impatienter tant que l'État s'est entièrement engagé comme il l’a maintes fois répété », souhaitent ces fans comme pour adresser un message au premier magistrat de la wilaya 31 M. Said Sayoud.
- M. A.