Trop chaud depuis juillet, l'été 2023 est en passe de marquer les esprits de ceux qui aiment le MC Oran. Le club d'El-Hamri traverse une période assez spéciale avec une direction aux abonnés absents après le départ forcé des actionnaires les plus influents.
Dirigé par un homme de loi, le Mouloudia d'Oran n'est pas en mesure d’assurer sa présence la saison prochaine à cause du volet financier. Même les frais devant permettre au club de s’engager pour un autre exercice ne sont pas réunis. Estimé à 8,73 millions de dinars, le montant de ces frais n’est pas disponible.
Un gros chamboulement à prévoir
Le séquestre judiciaire Dahou Benaouda Salaheddine, qui semble préférer se confier aux médias, serait sur le point de lâcher du lest. Selon notre source, cet homme se donne jusqu’à aujourd’hui pour savoir s’il est en mesure de continuer à gérer le club d’El-Hamri. A ses yeux, il est impossible au club de réunir l’argent exigé pour démarrer avec la levée d’interdiction. Pour ce faire, il faut au minimum 30 milliards de centimes : «Payer les frais exigés par la FIFA et régler 70% des dettes de la CRL serait, à ses yeux, le minimum pour permettre au Mouloudia de démarrer la nouvelle saison», assure notre source au bout du fil. De ce fait, le représentant de la loi n’a qu’à attendre l’arrivée de la société maritime Hyproc Shippings. Sauf revirement de dernière minute, le club phare de l’Ouest algérien s’apprête à un gros chamboulement dans la gestion. Il aura besoin d’argent pour être présent au coup de starter de la nouvelle saison.
Le départ forcé des actionnaires, l’erreur ?
Le Mouloudia n’a jamais vécu pareille avant-saison maintenant que les frais d’engagement ne sont pas disponibles. Les spéculations vont bon train, les supporters pointent du doigt la décision de forcer les actionnaires de la SSPA au départ. A notre sens, il aurait été préférable de prendre en considération chaque détail bien étudié par rapport à cette crise financière, menaçante du reste. De toute évidence, depuis le départ des actionnaires, la situation du Mouloudia d’Oran n’a pas avancé d’un iota. La présence du séquestre judiciaire n’a pas arrangé les affaires du club vu son rôle pour lequel il a été désigné par le tribunal. Aujourd’hui, non seulement le club oranais ne semble pas en mesure de garder un groupe compétitif en prévision de la saison 2023-2024, mais les frais de son engagement parmi l’élite ne sont pas garantis. Plus de trois mois après, le club n’a pas avancé sur le dossier financier d’autant que la société Hyproc Shippings ne semble pas près d’enfiler la tunique mouloudéenne ou presque. A l’heure de la rédaction de ces colonnes, le Mouloudia est complètement à l’arrêt et se dirige tout droit vers la saignée. Mardi dernier, le milieu de terrain Yasser Belaribi, un des meilleurs buteurs, est parti après avoir obtenu sa lettre de libération au moment où le prometteur arrière Imad Reguieg est sur le point de le suivre.
Le Mouloudia d’El-Bahia a perdu beaucoup de temps et personne ne sait si ses joueurs vont rempiler ou pas. A moins que la société pétrolière, le sauveur qui fait rêver la population mouloudéenne, ne dégage le ciel sombre du club.
- M. A.