Invité sur le plateau de Canal Algérie, le manager général Brahim Zafour a révélé qu'il n'avait pas apprécié les déclarations faites par l'ex-coach des Jaune et Vert Youcef Bouzidi à la fin de la rencontre face au PAC et dans lesquelles il avait déclaré que le Tanzanien Msuva n'est pas un avant-centre et que le Gabonais Matouti est un arrière gauche de formation.
Ces déclarations ont précipité son limogeage puisque moins de 10 jours après il a été démis de ses fonctions. La défaite concédée face à l'USMK n'a été que la goutte qui a fait déborder le vase puisque tout le monde savait que Bouzidi n'allait pas faire long feu. "Il (Bouzidi) était sous pression et il aurait dû ne s'exprimer que sur le match. Il a dérapé en parlant des postes de l'international attaquant tanzanien Msuva et de l'international gabonais Matouti. Ce dernier est un attaquant, mais Bouzidi lui avait demandé s'il peut jouer au poste d'arrière gauche et celui-ci lui avait dit qu'il a déjà joué à ce poste", a affirmé Zafour.
"Je n'avais pas de problème avec lui, je l'avais toujours défendu"
Le manager général de la JSK a nié au cours de son intervention avoir un quelconque problème avec Bouzidi. Tout le monde savait que rien n'allait entre les deux hommes notamment après les déclarations de Bouzidi à la fin du match face au PAC, mais Zafour a indiqué que ses relations avec lui étaient toujours au beau fixe. "Je n'avais aucun problème avec Bouzidi et je l'avais toujours défendu. J'avais de bons rapports avec lui", a-t-il dit. Même si Zafour a ouvertement déclaré qu'il n'avait aucun problème avec le désormais ancien entraîneur de la JSK, les supporters savaient que ses relations avec lui n'étaient pas au beau fixe comme il essaye de le faire croire.
"Il avait de bons résultats, c'était normal de le garder"
Le manager général est revenu sur la reconduction de Bouzidi à la fin de l'exercice écoulé. Les supporters étaient montés au créneau pour réclamer un changement à la tête du staff technique au mois de juillet dernier, mais les dirigeants avaient préféré renouveler leur confiance à Bouzidi sous prétexte qu'ils ne pouvaient pas virer un entraîneur qui a réussi à sauver l'équipe de la relégation. "Bouzidi avait réussi une série de bons résultats lors de la phase retour qui avaient permis à l'équipe de se maintenir en Ligue 1 Mobilis. C'est tout à fait normal de le maintenir à son poste. Je dois souligner que le maintien était assuré grâce au travail de Mobilis, de la direction et aussi des joueurs et des supporters", a-t-il rappelé.
"Il était arrivé au point où il ne pouvait plus tirer l'équipe vers le haut"
Bien que la plupart des supporters s’attendaient à ce que Bouzidi soit remercié lors des premières journées du championnat, les dirigeants avaient cru en lui avant de se rendre compte qu'il était dans l'intérêt de l'équipe et aussi dans leur propre intérêt de se séparer de lui pour pouvoir recruter un entraîneur capable de mener l'équipe vers d'autres consécrations. "Bouzidi était arrivé au point où il ne pouvait plus tirer le groupe vers le haut et même les joueurs ne pouvaient plus le suivre", a expliqué Zafour. Il est utile de souligner qu'avant que la direction ne décide de mettre fin aux fonctions de son entraîneur, les dirigeants avaient demandé à certains cadres (joueurs) ce qui ne marchait pas dans l'équipe.
"L'objectif est une participation à une compétition continentale"
Alors que les supporters rêvent de voir leur équipe renouer avec les titres dès cette saison, le manager Brahim Zafour a annoncé lors de l'émission Canal Foot que l'ambition de la direction est d'assurer une participation à une compétition continentale. "Notre objectif est de jouer le haut du tableau en assurant une participation à une compétition continentale", a-t-il souligné. Il faut dire que malgré les moyens mis à la disposition de l'équipe qui a réalisé deux stages à l'intersaison dont l'un en Tunisie, les dirigeants évitent toujours de parler du titre. Ils savent qu'il y a des lacunes dans l'équipe et c'est pour cela qu'ils se contentent à chaque fois de dire que l'objectif est de jouer les premiers rôles.
"On négocie avec des coaches français, on finalisera avec l'un d'eux incessamment"
Comme rapporté dans nos précédentes éditions, le successeur d’Youcef Bouzidi devrait être un Français. Des entraîneurs de différentes nationalités ont été proposés aux dirigeants de la JSK, mais après avoir écarté la piste tunisienne ils ont décidé de recruter un coach français de haut niveau. C'est Zafour en personne qui l'a confirmé lors de son passage sur le plateau de Canal Algérie. "On est en contact avec des entraîneurs français et on tentera de finaliser avec l'un d'eux d'ici la fin de la semaine. On a opté pour la piste française pour la langue", a-t-il argumenté.
"Il est encore tôt pour juger les recrues"
Sur les recrues de l'intersaison, Zafour est convaincu qu'il a fait un recrutement de qualité. Mais comme certaines recrues n'ont rien montré de bon jusqu'à maintenant, Zafour recommande aux supporters de patienter encore avant de porter le moindre jugement sur les nouveaux joueurs. "On n’est qu'à la 4e journée du championnat et il est encore trop tôt pour juger les nouvelles recrues. Il faut attendre quelques journées avant de juger les nouveaux joueurs", a-t-il argué.
"J'assume l'entière responsabilité du recrutement"
Bien qu'il ait expliqué au cours de son intervention qu'il n'avait pas recruté tout seul, Zafour a affirmé qu'il assume entièrement la responsabilité du recrutement réalisé à l'intersaison. "Je n'ai pas recruté tout seul, mais j'assume la responsabilité du recrutement", a-t-il dit.
"Il y a trop d'insultes sur les réseaux sociaux"
Le manager général de la JSK regrette que certains supporters usent d'insultes envers les dirigeants, alors qu'ils peuvent faire part de leurs doléances sans user d'insultes ou d'injures. "Je comprends les supporters qui ont faim de titres et qui veulent que leur équipe joue le titre, mais il y a trop d'insultes sur les réseaux sociaux", regrette-t-il avant de dire que Mobilis a accordé carte blanche à la direction à sa tête le président Achour Cheloul.
- Boumali