Refusant de faire la moindre déclaration à l'issue de l'assemblée générale ordinaire tenue mercredi dernier, le président Achour Cheloul a réagi via un communiqué publié jeudi dernier sur le site du club.
Au lieu de confirmer que le bilan financier de 2022 n'a pas été adopté comme tout le monde le sait, la direction n'a pas trouvé mieux que d'user de la langue de bois. "Nous avons l’honneur d’informer nos chers supporteurs et partenaires que l'assemblée générale ordinaire de l'équipe de la JS Kabylie s'est déroulée hier dans de bonnes conditions", peut-on lire entre autres dans le communiqué avant que la direction n'ajoute : "La direction de la JSK Kabylie appelle les supporters et les médias à participer à cette nouvelle dynamique en obtenant l'information de la source officielle et en se tenant à l'écart des fake news ne servant pas l'intérêt de l'équipe."
"La décision courageuse d'Iarichen est à valoriser"
Alors que les supporters s'attendaient à ce que la direction s'explique sur les raisons de la non-adoption du bilan 2022 par les membres de l'AG des actionnaires, la direction n'a pas trouvé mieux que de dire dans son communiqué : " Il convient également de noter et de valoriser la décision courageuse et responsable prise par certains actionnaires, à leur tête les membres de l’ancien Conseil d'Administration et l'ancien président Amar-Yazid Iarichen, consistant à céder leurs actions au profit d’ATM Mobilis. Cette décision courageuse dénote une fois de plus la volonté de ces derniers de contribuer à l’établissement d’un nouvel environnement de travail dans l’intérêt du club, en attendant que le reste des actionnaires fasse le même pas." Il est clair que même si Iarichen et Azouaou ont décidé de céder leurs actions à Mobilis, d'autres actionnaires ne le feront que si tous les actionnaires cèdent leurs actions à l'actionnaire majoritaire.
- B.
L'actualité du club n'a pas été abordée
Voulant mettre à profit la présence du PDG de Mobilis à l'assemblée générale ordinaire de mercredi dernier, un actionnaire souhaitait aborder la question du recrutement catastrophique réalisé à l'intersaison, mais les autres actionnaires lui ont dit que ce n'est pas le moment de parler de l'actualité de l'équipe et que l'ordre du jour était le bilan financier de 2022. D'après notre source, le PDG de Mobilis Chaouki Boukhazani n'a à aucun moment parlé de l'actualité de l'équipe. Mobilis avait mis de gros moyens à la disposition du club à l'intersaison, malheureusement les dirigeants ont raté leur recrutement. Ils avaient offert des salaires astronomiques à des joueurs qui ne méritaient pas de porter le maillot des Jaune et Vert. D'ailleurs, deux d'entre eux à savoir l'international attaquant tanzanien Simon Msuva et Hicham- Mokhtar ont été libérés moins de 4 mois après leur arrivée à la JSK. Le salaire du premier était de 21 000 euros, ce qui fait de lui le joueur étranger le mieux payé non seulement de l'histoire de la JSK, mais aussi du football national. Hicham-Mokhtar, pour sa part, avait signé pour un gros salaire et il n'a joué qu'une mi-temps avant d'être invité à résilier son contrat.
- B.
Bilan 2022 : plusieurs anomalies
Le rejet du bilan financier de 2022 continue à faire couler beaucoup d'encre et de salive. C'est la première fois dans l'histoire du club qu'un bilan financier est rejeté. Une autre assemblée générale est programmée dans une dizaine de jours pour permettre à l'ancien président Yazid Iarichen de ramener les justificatifs concernant certaines transactions, mais en attendant la prochaine AG on croit savoir que les responsables de Mobilis n'auraient pas apprécié que la JSK ait perdu plusieurs litiges au niveau de la FIFA sans que l'ancienne direction défende ces dossiers. Le cas de l'international attaquant bosniaque Semir Smajlagić auquel la JSK doit payer près de 400 000 euros ne va certainement pas plaire à Mobilis, si l'appel introduit par la direction actuelle n'annule pas le verdict de la FIFA. Même si Mobilis a décidé de mettre de gros moyens pour permettre à la JSK de retrouver son lustre d'antan, elle n'acceptera pas que son argent soit jeté par des fenêtres. L'affaire de Smajlagić aurait pu être évitée, si les dirigeants avaient tenté de trouver un accord avec lui avant qu'il ne décide de rentrer chez lui à la fin du stage effectué à Tikjda.
- B.