Ligue 1 : La VAR déjà décisive et critiquée

Les regards des amoureux du championnat algérien avaient les regards rivés sur le stade du 8-Mai- 1945 à Sétif jeudi passé, puisque cette rencontre allait connaître la toute première utilisation de l’arbitrage par vidéo dans l’histoire du championnat algérien.

La FAF a choisi de lancer la saison de Sétif à l’occasion du match ESS-MCEB, c’est donc comme prévu que cela a eu lieu, tout le monde avait cette curiosité de voir ce que la vidéo allait apporter, et très rapidement elle a été sollicitée. On joue la 5e minute de jeu, Tahar Benkhelifa, côté noir et blanc, pénètre dans la surface, il pousse le cuir au moment où Yerrou côté MCEB allait tacler, aucun contact clair n’est visible, mais Benkhelifa s’effondre. En fait, l’ancien joueur du PAC a voulu provoquer quelque chose, et c’est à ce moment là que la VAR est intervenue, Benbraham a signalé quelque chose à Azrine dans l’oreillette, s’ensuivront 3 minutes de consultations d’images, il faut dire que les moyens techniques mis à la disposition des arbitres VAR n’étaient pas suffisants, les images n’étaient pas claires, c’était d’ailleurs la grande hantise des responsables, avec le peu de garanties données par l’EPTV.

A l’occasion de coup d’envoi du championnat, la télévision étatique a fait l’effort pourtant d’installer 8 caméras, utilisant une équipe technique venue spécialement d’Alger, la qualité d’image produite et envoyée n’avait rien à voir avec l’habituelle image de très mauvaise qualité produite par la station de Constantine, et malgré cette netteté et les 8 caméras installées, on a eu du mal à trouver l’angle idéal pour voir l’action. D’ailleurs, Benbraham, habituellement très à l’aise dans la lecture de ces images, a pris 3 minutes, alors qu’Azrine le novice du domaine ne semblait pas emballé par la faute, d’autant plus que sur le terrain il n’avait rien signalé. La consultation des images a commencé à la 5e minute, ce n’est qu’à la 8e que le verdict est tombé, Azrine s’est dirigé pas très convaincu, pour désigner le point du penalty, le tout devant l’incompréhension des entraîneurs et autres joueurs d’El-Bayadh. La sentence est exécutée avec succès, c’est l’ouverture du score pour les locaux.

 

Mécontentement

La VAR venait de solutionner un cas litigieux mais sans trop de conviction, elle fera de même quelques minutes plus tard, en signalant un hors jeu contre l’ESS alors que la position n’était pas très claire. En résumé, les limites de la technologie dans sa version ‘’light’’ adoptée en Algérie étaient visibles, mais les plus optimistes diront qu’il s’agissait de sa toute première sortie et que le rendement va s’améliorer.

En attendant cela, les fourgons de la VAR, toujours bien escortés par la gendarmerie, ne passent plus inaperçus dans les rues algériennes, avec l’espoir que la technologie puisse couvrir toutes les rencontres, du moment qu’à l’heure actuelle certains stades sont déclarés incompatibles avec l’exploitation du matériel. Le président du conseil d’administration du Mouloudia d’Alger Hakim Hadj Redjem a même déclaré hier à la radio que son souhait était de voir toutes les équipes bénéficier de cet arbitre, trouvant que se faire arbitrer à domicile par la VAR ensuite aller jouer à l’extérieur face à la même équipe sans la protection de cette technologie donne plus de chances à certaines équipes au détriment des autres.

S .M .A.

 

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