Dans une interview accordée à la radio Chaîne II, l'entraîneur Abdelhak Benchikha parle pour la première fois de son ambition de jouer le titre.

Il avait toujours évité auparavant de parler du titre en se limitant à dire que l'objectif principal est de terminer la saison sur le podium, mais dans ses déclarations faites à la Chaîne II, il n'a pas hésité à déclarer lorsqu'il a été interrogé sur le titre : "Heureusement, c'est pour jouer le titre, sinon je ne serais pas venu. Je suis venu pour la gagne. On a un bon groupe et ils sont satisfaits de mon travail. Incha Allah, le public sera en masse pour nous apporter ce plus qu'on attend de lui et vous allez voir la vraie JSK."

 

"On est la JSK, on a le droit de rêver"

Bien que la concurrence pour le titre sera féroce cette saison, Benchikha se montre ambitieux. Il est le coach le plus titré encore en exercice en Algérie et il n'est pas venu à la JSK pour jouer les seconds rôles. "Nous avons le droit de rêver du championnat ou du podium. Pourquoi pas? Nous sommes la JSK et dans tous les clubs où j'ai travaillé, je raisonne comme ça. Ce club a une histoire et son histoire est grande  C'est le club le plus titré d'Algerie", a-t-il rappelé.

 

"La JSK reviendra à sa place avec Benchikha ou un autre"

Sachant que les grands clubs ne meurent jamais, Benchikha est convaincu que la JSK finira un jour ou l'autre à retrouver la place qui lui sied. "Il faut qu'un jour la JSK revienne à la place qui lui sied que ce soit avec Benchikha ou un autre. C'est une évidence, la JSK finira par retrouver son lustre d'antan", a-t-il poursuivi.

 

"Je connais Boudebouz et il va beaucoup apporter à l'équipe"

Le coach Benchikha n'a pas tari d'éloges sur son néo-milieu offensif Ryad Boudebouz qu'il a déjà entraîné en équipe nationale. "J'ai discuté avec Boudebouz. C'était mon joueur en sélection, il y a 12 ou 13 ans de cela. Je connais le bonhomme et le joueur. Je sais qu'il peut beaucoup apporter à l'équipe. Il va apporter son savoir-faire et j'espère qu'il sera en forme d'ici là", a-t-il confié.

 

"Le recrutement ? J'assume toutes mes responsabilités"

Étant derrière le recrutement de la plupart des joueurs, Benchikha ne fuit pas ses responsabilités. Questionné sur le recrutement réalisé en cette intersaison, il affirme : "J'assume toutes mes responsabilités. Il y avait des joueurs que je ne connaissais, mais lorsqu'on nous proposait un joueur, j'appelais des amis pour voir son caractère et comment il est. Notre recrutement était ciblé et on n'avait pas fait du bling-bling ou m'as-tu déjà vu? On avait fait ce qu'il fallait faire. On avait tracé un programme et un terrain et on a recruté 2 joueurs par poste jusqu'à ce qu'on arrive au poste d'arrière gauche et on avait fini par engager un concurrent à Mammeri", a-t-il souligné.

 

"La concurrence sera saine"

En raison de la rude concurrence qui existe notamment dans certains postes, le coach Benchikha a réaffirmé au cours de son intervention qu'avec lui il n'y aura que les meilleurs qui vont jouer. "Tous les joueurs ont des concurrents et cela pour créer une concurrence saine et loyale. Le meilleur jouera", a-t-il annoncé avant d'ajouter : "On a fait une bonne préparation que ce soit ici au pays ou en Turquie. De ce côté là que du bonheur et cela grâce à mon ami Boudjenane et le reste du staff. On avait travaillé jour et nuit pour que l'équipe soit à la hauteur. La préparation s'était bien passé et on avait qu'un seul blessé, à savoir Hamidi qui revient. Il y avait plus de peur que de mal (l'interview a été réalisée avant la blessure de Merbah). Tous les joueurs seront prêts pour l'entame de la saison et j'espère que Dieu nous facilitera la tâche."

 

"Il y a des joueurs qui sont à 60% de leur forme"

Tout en affirmant que tous les joueurs seront prêts pour l'entame du championnat, Benchikha a précisé que certains d'entre eux ne sont pas au top de leur niveau pour le moment. "Il y a des joueurs qui sont à 60% de leur forme. Certains d'entre eux sont venus en retard et d'autres ont fait une préparation perturbée", a indiqué Benchikha. Il va sans nul doute les soumettre à des programmes spécifiques pour qu'ils puissent rattraper le retard qu'ils accusent par rapport à leurs équipiers le plus tôt possible.

 

"Kanouté est bloqué au Mali"

Parmi les joueurs qui ont fait une préparation perturbée, le coach Benchikha a cité l'exemple de l'international milieu malien Sadio Kanouté. "Kanouté qu'on avait autorisé à rentrer chez lui après le retour de l'équipe de la Turquie avait attrapé une maladie thyphoïdal. Il était resté au lit sous perfusion. Il était prévu qu'il revienne juste après son rétablissement, malheureusement avec la fermeture de l'espace aérien du Mali, il n'a pas pu venir", regrette le ‘’Général’’.

 

"Bwalya avait du poids et il était rentré chez lui à cause du décès de son frère"

Il n'y a pas que le milieu Kanouté qui a raté plusieurs séances à cause de son blocage au Mali, mais même l'attaquant Walter Bwalya était contraint de rentrer chez lui après le décès de son frère. "Bwalya avait du poids et on l'a fait travailler et il commence à retrouver sa forme. Mais comme il a perdu son frère, on ne pouvait pas l'empêcher de ne pas rentrer chez lui pour assister aux funérailles de son frère. On est humains avant tout. Si c'était pour une fête, on ne l'aurait pas autorisé mais là il s'agit d'un décès", a-t-il expliqué.

 

"Koné n'était qu'à 20% de sa forme et il a beaucoup de travail à faire"

L'arrière gauche malien Youssouf Koné ne va certainement pas participer aux premiers matches du championnat. Et pour cause, il est très loin de sa forme. C'est l'entraîneur Benchikha, lui-même, qui a annoncé lors de ses déclarations faites sur les ondes de la Chaîne II que beaucoup de travail l'attend. "Lorsque Koné était venu, il n'était qu'à 20% de sa forme. Beaucoup de travail l'attend", a-t-il dit.

 

"J'ai déjà le onze en tête"

A 5 jours du match face à l'Olympique Akbou prévu le 27 de ce mois au stade Hocine-Aït-Ahmed, Benchikha a avoué qu'il a déjà en tête le onze qui débutera la saison. "Oui, j'ai déjà le onze en tête. Le match référence pour moi était celui joué face au club turc de première division. C'était un adversaire robuste et c'était un match honnête. Tactiquement, on était au top. Je suis satisfait du feeling et de la réceptivité de mes joueurs. Incha Allah Dieu nous facilitera la tâche. Ça ne sera pas facile car il n'y a pas que la JSK qui a fait du recrutement. Il y a déjà des équipes qui jouent la Champions League africaine et d'autres se sont bien préparées. Cela dit, elles ont toutes leurs chances."

 

"J'ai opté pour la JSK par conviction"

L'entraîneur Benchikha sur sa signature à la JSK a réaffirmé qu'il était parti pour prendre un café avec le PDG de Mobilis Chaouki Boukhazani, le président du Conseil d'administration Ould-Ali El-Hadi, le directeur général Hakim Medane et le manager général Karim Doudane et comme leur discours était convaincant, il n'avait pas hésité à signer son contrat. "Sincèrement, C'est un choix stratégique. Les dirigeants m'avaient convaincu. J'étais parti pour prendre un café avec eux et j'avais signé parce qu'ils m'avaient convaincu par le projet sportif notamment mes amis sportifs. J'avais des contacts ici en Algérie et à l'étranger. Des clubs qui gagnent le championnat pratiquement chaque saison m'avaient sollicité, mais j'avais opté pour la JSK par conviction", a-t-il déclaré. 

 

"On compte sur le soutien de nos supporters"

Sur la domiciliation de l'équipe au stade Hocine-Aït-Ahmed, Benchikha a remercié tous ceux qui ont aidé l'équipe à ce qu'elle soit domiciliée dans ce stade. "On remercie les autorités du pays, ainsi que celles de Tizi Ouzou.  On remercie aussi tous ceux qui nous ont aidés pour qu'on commence la saison au stade Hocine- Aït-Ahmed. Maintenant, il y a l'équipe technique et les supporters et on compte sur notre public pour qu'il nous apporte son l'appui et le dernier souffle", a-t-il conclu.

1. B.