Les supporters de l’Entente de Sétif sont en colère. Les résultats en dents de scie de leur équipe depuis l’entame de cet exercice les font craindre le pire pour l’avenir.
Certains estiment en effet que si le groupe du coach Rédha Bendris continue à évoluer de cette manière, il n’ira pas trop loin et peut connaître le même sort que la saison écoulée ou pire, du moment que les partenaires d’Abdelaziz Moulay ont dû sortir le grand jeu à la fin de la saison pour sauver ce qu’il avait à sauver et terminer au pied du podium, ratant de peu une qualification à la Coupe de la CAF de cet exercice. L’espoir renaît l’été dernier lorsque le groupe Sonelgaz décide de désigner Abdelkrim Bira directeur sportif et porte-parole de l’ESS. Une désignation qui a fait dans un premier temps plaisir aux fans du moment qu’ils pensaient que le nouveau responsable technique du club connaissait bien la maison et l’environnement et pourra du coup bâtir une équipe compétitive capable de redorer le blason, et ce, à travers un renfort de l’effectif par des bons éléments à même d’apporter un plus. Une fois le mercato ouvert, on a assisté alors à des prémices d’un fiasco avec cette discrétion abusive sur les noms des joueurs qui allaient venir à Sétif. Avec une commission qui laisse à désirer, il a fallu attendre quelques jours avant l’entame de la saison pour que supporters et la presse puissent découvrir d’une manière officielle les nouvelles têtes ayant débarqué chez le club phare d’Aïn El Fouara.
Kendouci, Boussouf et Belaïd sont sur toutes les lèvres…
C’est vrai qu’on est à mi-chemin de la première phase du championnat, cependant force à reconnaître que mis à part deux ou trois joueurs qui ont réussi à imposer leur territoire, le reste n’a rien montré. Certains joueurs ont montré leurs limites, ce qui a du reste provoqué l’ire de plus d’un chez les socios de l’Aigle Noir. Ceci dit, rien n’est encore perdu tant qu’on peut trouver quelque chose. Les dirigeants sétifiens peuvent rectifier le tir en essayant d’engager quelques bons éléments lors du marché d’hiver. Un recrutement qui fera date et qui va sûrement atténuer un tant soit peu la colère des fans, car ils ne vont plus admettre de voir des joueurs comme ceux recrutés l’été dernier venir. Il faudra des noms, sinon rien.
C’est le cas par exemple d’Ahmed Kendouci. Un international qui connaît assez bien la maison et qui peut donner au onze sétifien une autre dimension, un autre élan en vue de la suite du parcours. C’est vrai qu’il faudra mettre le paquet, mais c’est le marché. Avec la longue absence de Djahnit qui aura certainement des difficultés pour revenir à son meilleur niveau par rapport à son âge et la gravité de la blessure dont il fut victime, il faudra au coach Bendris quelqu’un comme Kendouci sur lequel il va mettre en place sa stratégie.
Celui-ci peut être rejoint par un gars comme Boussouf ou un Belaïd qui n’arrive toujours pas à s’imposer avec sa nouvelle équipe belge de Saint-Trond et lequel ne dira pas non pour jouer au moins à titre de prêt pour six mois ou une année, le temps qu’il récupère ses vrais moyens qui vont lui permettre peut-être de revenir avec les Verts, et ce, à quelques mois de la phase finale de la CAN 2025. Une expérience à Sétif serait bien vue par le joueur qui sera du coup plus proche de l'entraîneur national Vladimir Petrovic. Idem en attaque où il faudra vite trouver un tueur. Un joueur capable de transformer les actions en but, car il faut avouer, et c’est très grave, qu’en huit matches de championnat joués jusque-là, un seul but sur les six inscrits est de l’œuvre d’un attaquant. Certes, il ne sera pas du tout facile de trouver des joueurs de ce profil à cette période de la saison (mercato d’hiver), cependant, la direction du club peut dénicher un bon élément contre une somme d’argent.
F.R.