Auteur d’un quadruplé, qui est son premier avec la sélection nationale, Islam Slimani, a pris le ballon avec lui après la large victoire face à Djibouti. Le baroudeur des Verts qui s’est exprimé en fin de match, garde les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Pour lui, inscrire un super hat-trick est effectivement une bonne chose, mais au dela de l’objectif du record détenu par Tasfaout, son objectif premier reste les bons résultats que peut décrocher l’EN et rester sur la série de bonnes performances afin de décrocher la qualification pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar «Le plus important c’est l’équipe. C’est ce qu’on privilégie à chaque fois. On sait que le football africain a beaucoup évolué. Toutes les équipes ont un certain niveau. Nous avons bien entamé notre rencontre face à Djibouti. On voulait marquer dès le début de la rencontre, ce que nous avons réussi à faire Al Hamdoulilah.

«Ça me fait plaisir de me rapprocher du record de Tasfaout, mais l’important reste l’équipe et la qualif pour le mondial»Peut être une image de 3 personnes, personnes qui pratiquent un sport, personnes debout et herbe

Proche d’être le nouveau détenteur du record de meilleur buteur de l’histoire de la sélection, Slimani, reste humble même s’il était heureux de son quadruplé «Pour un attaquant c’est toujours un plaisir de marquer. Pour ce qui est du record, quand on voit qui est à la première place, il s’agit tout de même d’un grand monsieur (Abdelhafid Tasfaout) que je salue pour l’occasion. Certes ça fait plaisir mais le plus important pour moi c’est marquer beaucoup de buts et aider l’équipe, c’est ma priorité. Après les record, ou que je marque ou qu’un autre marque c’est l’équipe le plus important et le but principal reste la qualification pour la Coupe du Monde et surtout donner de la joie à notre peuple.»Peut être une image de 2 personnes, personnes jouant au foot et plein air

La sélection algérienne de football débute fort les éliminatoires de la Coupe du Monde avec une large victoire face à Djibouti. Un brillant succès qui place les Verts en tête du classement. C’est aussi le 28e match sans défaite de l’EN qui continue sa série.

Face à la modeste sélection de Djibouti, l’Algérie frappe fort et prévient ses prochains adversaires dont le premier sera le Burkina Faso que l’EN affrontera le 7 à Marrakech. Sur une pelouse de Tchaker pourtant difficilement praticable, l’EN n’a pas tardé à trouver le chemin des filets. Dès la 5’ Islam Slimani réussira à débloquer la situation pour donner le ton. Face à un portier de Djibouti qui aura tout de même sauvé son équipe de plusieurs buts, la sélection algérienne parviendra à doubler la mise à la 25’ sur penalty après que le défenseur Youssouf, ait touché de la main la balle dans la surface de réparation. En principe le premier tireur c’est Mahrez, mais ce dernier sait que Slimani veut battre le record de meilleur buteur de l’histoire du football algérien, a donc laissé son ancien coéquipier à Leicester exécuter la sentence et ajouter la deuxième réalisation. Dès lors, avec une équipe réduite à 10 et une sélection algérienne qui carbure bien, le scénario était prévisible et la victoire n’allait pas échapper aux Verts. D’ailleurs deux minutes seulement après le second but, Bensebaïni, sur le côté gauche déclenche une frappe surpuissante qui n’a laissé aucune chance au gardien pour terminer dans le petit filet et porter le score à 3 à 0. Monopolisant le contrôle du ballon, le match était à sens unique, au point ou M’Bolhi, n’a pas été sollicité durant tout le premier half. Ce sont au contraire les algériens qui ajouteront un quatrième but avant d’aller au vestiaire pour la mi-temps. C’est Baghdad Bounedjah, qui ajoutera le 4e but après avoir obtenu un penalty que le joueur lui-même transformera. En seconde période, les changements ne se sont pas fait attendre puisque dès la 46’ Bennacer est remplacé par Boudaoui. Dès l’entame, Islam Slimani, qui avait encore faim de buts, parviendra à ajouter le 5e but, signant un Hat-trick, l’attaquant Lyonnais pourtant remplaçant avec son club n’allait pas en rester là puisqu’à la 53’ il s’offre un quadruplé pour atteindre la barre des 35 buts et se retrouver à une réalisation du record détenu par Tasfaout. A 5 à 0, beaucoup auraient pensés que l’Algérie lèvera le pied pour gérer calmement, mais les joueurs ont au contraire continués à créer le danger en étouffant les djiboutiens dans leur camp. A la 67’, le capitaine Riyad Mahrez ajoutera la 6e réalisation à la manière Mahrez en emmenant le ballon puis déclencher une frappe enveloppée au deuxième poteau. Deux minutes plus tard, le milieu de terrain de Twente, Ramiz Zerrouki, ajoute le 8e et dernier but sur une belle frappe à l’entrée de la surface qui n’a laissé aucune chance au portier du Djibouti. Inscrivant 4 buts dans chaque mi-temps, l’Algérie, voulait terminer sur un plus large score. Avec un démarrage pareil, l’EN se positionne idéalement avant d’affronter le Burkina Faso qui a remporté son match face au Niger. La sélection de Belmadi ne compte certainement s’arrêter en si bon chemin. L’équipe nationale possède un état d’esprit de gagneurs et ne lâche jamais rien quel que soit le scénario des matches qu’elle joue et c’est ce qui fait l’une des forces des hommes de Belmadi.

Fidèle à lui-même le sélectionneur national, Djamel Belmadi, n’a pas peur des mots. Après avoir présenté ses condoléances aux victimes des incendies de Kabylie, ainsi qu’à la famille Bensmaïn dont le fils Djamel était victime d’un acte horrible,  il a évoqué longuement l’état des pelouses en Algérie. Faisant juste de simples constats, il déplore l’état lamentable des terrains tout en regrettant la manque de professionnalisme de la part des responsables concernés. Au lieu de parler football, le coach s’est retrouvé en train de se plaindre de l’état des stades d’un grand pays dont la sélection est tout de même la championne d’Afrique en titre. Malheureusement on ne peut pas mettre un Belmadi derrière chaque responsable et cela n’est pas valable uniquement pour le football.

Oser et avoir le courage de dire les choses et ne pas caresser les responsables dans le sens du poil est une vertu de plus en plus rare de nos jours. Le seul intérêt de Djamel Belmadi est faire de la sélection nationale une équipe de classe mondiale et il est en train d’y parvenir avec brio. Si seulement il était suivi dans sa vision et son dévouement «La pelouse est un chapitre qui va prendre un peu de temps. J’ai l’impression d’avoir discuté de la problématique Tchaker depuis mon arrivée en 2018 jusqu’à aujourd’hui et pas beaucoup de choses ont changées. Si ça change, ça change le temps d’un match et il n’y a jamais eu de constance dans l’entretien que nécessite un stade qui reçoit l’EN. Le mois de juin dernier nous avions eu une pelouse de bonne qualité, nous avions travaillé avec les responsables de l’entretien, et après avoir laissé longtemps laissé cette pelouse tranquillet et l’avoir changé nous avons eu un résultat satisfaisant. Nous avons donc décidé d’élire domicile à Tchaker pour jouer les éliminatoires de la Coupe du Monde. Des travaux ont été effectués pour être aux normes de la FIFA. Comme par magie, cette fin août, on retrouve une pelouse dans un état calamiteux. Je suis allé voir et je suis resté 15 secondes pour voir la pelouse avant de partir. C’est une catastrophe, pour moi c’est du sabotage. Qu’on ne vienne pas me raconter des histoires de climat, je vis dans un pays (Qatar) où il fait 60° avec une trentaine de pelouses et même des clubs de 2ème division qui possèdent de belles pelouses. Nous avons même vu l’EN A’ de Bougherra jouer dans un petit stade avec une pelouse parfaite. Nous malheureusement on ne veut pas que notre équipe nationale ait un terrain digne de ce nom, comme nous avons pu l’avoir au mois de juin.»

«Je constate juste des faits»

«Qu’es ce qu’il y a derrière tout ça ? Je ne suis pas complotiste, moi je constate juste des faits. Quand j’entends une personne chargée de l’entretien dire à une personne de la fédération il a quelques jours ‘’je sais que je vais jeter un pavé dans la marre mais je le dis quand même’’ Le chargé d’entretien dit qu’on ne lui a pas signé la convention d’entretien du terrain. Qui signe la convention en question ? Apparemment c’est la Wilaya, mais ce n’est pas moi qui sait qui fait quoi, je répète juste ce qui a été dit.  Et puisque cette convention n’a pas été signée, il a décidé de laisser le terrain à l’abandon et qu’on allait réagir vivement et qu’il aura suffisamment de temps pour la remettre en état. Autrement dit c’est jouer avec le feu mais au-delà de ça et du terrain, c’est la sécurité des joueurs qui est en jeu. Donc que cette personne dise qu’elle laisse le terrain se détériorer pour qu’on réagisse  et que quand tout le monde va crier à l’urgence on va l’appeler en super héros ‘’en salopette’’ c’est comme ça qu’il est vêtu.»

«Je suis aujourd’hui lassé, dépité, je contiens ma colère»

«Quand je suis allé voir le terrain il y a quatre jours, je vois un comité de 10 personnes qui m’attend. Très bien habillés et je vais dire sadiques. Ils attendent quoi ? Que je regarde la pelouse et que je leur fasse un grand sourire pour leur dire : Ce n’est pas très bon les gars, la prochaine fois tachez de faire mieux ? Non ! Je suis resté 15 secondes, évidement je ne les ai pas salués et je suis reparti. Mais ces 10 responsables pourquoi elles n’étaient pas là tous les jours ? Ils savent très bien qu’il y a un match de qualification à la Coupe du Monde qui arrive, c’est prévu depuis déjà 6 mois. Je pense qu’ils veulent que j’aille m’installer vivre à Tchaker pour vérifier chaque jour s’ils travaillent. Pour moi c’est les faits qui parlent, il n’y a pas d’amour mais des preuves d’amour. Comment on peut laisser le terrain comme ça ? Et si demain l’EN réalise les bons résultats souhaités, ils vont aller parader avec tout le monde, vous ne nous avez pas aidés, vous avez aidé le Djibouti de laisser le terrain dans cet état. Moi je suis aujourd’hui lassé, dépité, je contiens ma colère que ça ne va pas arranger les choses. Il y a un match à jouer, évidement on ne va pas chercher d’excuses, même si c’est une sacré excuse, chacun doit prendre ses responsabilités, je ne sais pas comment ces gens réfléchissent, surtout qu’ils ont œuvrés pour qu’on joue à Tchaker, résultat final à 3 jours d’un match de qualification de la Coupe du Monde, ils abandonnent tout et pire que ça puisque je suis de l’avis de ceux qui disent que c’est du sabotage. Ce n’est pas à cause des conditions climatiques et ce n’est pas à cause des champignons que nous n’avons que chez nous visiblement. Nous on ne les mange pas les champignons on les voit seulement dans les terrains pourris. Aucun pays au monde n’a cette histoire de champignons, il n’y a que chez nous qu’ils poussent.»

«Je ne vais pas jouer dans un stade où on fait des barbecue»

La baraka ramenée au stade d’Oran grâce au saint barbecue ne semble pas avoir son effet sur Belmadi, qui ne semble pas avoir été touché par la grâce des merguez «On aurait dû demander à être délocalisés, mais il n’y pas de terrain. Certains malins m’ont dit qu’il y a le terrain d’Oran. Déjà première des choses je ne joue pas sur des terrains sur lesquels ont fait des barbecues. Deuxièmement je ne sais pas si c’est dû au barbecue ou si c’est à cause du climat  le terrain est pire que Tchaker, alors qu’on ne me raconte pas de bêtises. Au 5 juillet on est à 55 matches cette saison et le terrain est dans un état déplorable. Il n’y a pas de terrain en Algérie, c’est un fait. Celui qui n’est pas content n’a qu’à aller voir de ses propres yeux.»

 

Pour préparer l’arrivée des Verts au Maroc ou l’EN affronter le Burkina Faso pour le compte de la 2ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde, la FAF a dépêché sur les lieux le manager général de l’EN Amine Labdi et le directeur du CTN et responsable d’hygiène le Dr Youcef Ouznali. Tout est prêt depuis déjà quelques jours au Maroc. L’EN s’y rendra la veille du match pour revenir le lendemain de la rencontre face au Burkina Faso.

 

Comme nous le rapportions cette semaine, Amine Labdi est revenu sur son récent déplacement au Maroc ou il est parti préparer le séjour des Verts qui affronteront à Marrakech la sélection du Burkina Faso dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde. Le manager général de la sélection nationale, s’est rendu cette fois au Maroc et constaté que tout est prêt pour l’arrivée des Verts. Dans une déclaration parue sur le site officiel de la FAF, Labdi, confirme que le départ ne se fera que le dernier jour alors que l’EN continuera de préparer ce deuxième match à Sidi Moussa. Notons qu’un proche de la FAF s’est chargé de la préparation du séjour de la sélection nationale «On est rendu au Maroc pour visiter le lieu de résidence de l’EN ainsi que tout ce qui concerne la mise de l’équipe dans les meilleures conditions. Beaucoup de choses ont été dites, mais ce qu’il faut savoir ce que nous avons eu un léger souci lors du premier déplacement en raison du pass sanitaire que nous n’avions pas, puis par la suite même la fédération marocaine nous a facilité les choses. Nous avons été très bien reçus de la FRMF et par les marocains de manière générale. Concernant le lieu de résidence, nous avons fait une visite. Tout est prêt, que ce soit au niveau de la restauration, le transport…Et même si nous ne nous étions pas déplacés, tout était prêt pour l’accueil de l’EN. Nous avions pris toutes les dispositions puisque nous avions assuré la réservation à distance, tout comme pour le transport et beaucoup d’autres choses. En nous rendant sur les lieux, nous avons juste constaté que tout est réglé pour le séjour de la sélection.  

«Inutile de nous déplacer à l’avance, le Maroc c’est juste à côté»

Concernant le déplacement des Verts, il n’est pas nécessaire de se déplacer longtemps à l’avance puisque l’EN jouera dans un pays voisin en plus du climat qui est identique «Nous allons jouer le premier match le 2 septembre. De cette date au 6 septembre nous allons rester à Sidi Moussa. Le Maroc c’est juste à côté. Le climat est similaire qu’ici. Ce n’est donc pas nécessaire de se rendre 48h ou 72h avant le match. Le coach national m’a donc informé qu’on va se déplacer la veille du match face au Burkina Faso, soit le 6 septembre, jouer le lendemain, puis rentrer le 8 septembre. Bien sûr nous aurons droit à une séance d’entraînement le 6 septembre à l’heure du match.» 

Pour leur deuxième match amical, les protégés de Bougherra, se sont brillamment imposés face à la sélection du Burundi sur le score de 3 à 0. Après avoir remporté le premier match contre la Syrie sur le score de 2 à 1 jeudi, avec des réalisations signées Kendouci et Daghmoum, les Verts ont disposés du Burundi ce dimanche à Doha. Une nouvelle victoire des locaux qui terminent leur stage idéalement. Avec une belle prestation à la clé les joueurs algériens ont dominés pour ouvrir la marque à la 20’ par l’intermédiaire du jeune joueur du CRB, Belkheir. Se procurant de nombreuses occasions, les algériens obtiendront un penalty que ratera Lamara qui n’était pas assez appliqué  dans son tir. Terminant la première période sur le score de 1 à 0, les Verts devaient continuer à imposer leur jeu et essayer de trouver de nouveau le chemin des filets. C’est à la 54’ que l’attaquant usmiste, Benhamouda parviendra à trouver le chemin des filets et offrir un confortable avantage à l’EN. Menant par 2 à 0, la sélection algérienne n’était pas rassasiée et voulait ajouter ce troisième but qui arrivera un quart d’heure avant la fin de la rencontre et qui sera signé Boutemene qui venait de faire en entrée en jeu. Cette fois, la sélection drivée par Madjid Bougherra n’a pas encaissé de but contrairement aux précédentes joutes amicales, ce qui montre une certaine amélioration sur le plan défensif. Mais il faut dire aussi que le Burundi n’a pas beaucoup mis en danger l’arrière garde des Verts. Ceci étant, les camarades de Lamara terminent leur stage avec une bonne note. Le coach national a pu faire jouer quasiment tout le monde dans les deux matches que l’EN a joué au Qatar et va désormais faire le bilan et tirer les conclusions nécessaire pour connaître ce qu’il faut améliorer, ce qui a été positif et négatif durant cette semaine.

2 matches et 3 penalties ratés

Dans les deux rencontres qu’a disputés l’Algérie face à la Syrie et le Burundi, trois penalties ont été sifflés à l’avantage des Verts. Dans le premier match, Messaoudi a raté les deux tirs au but, puis c’était au tour de Lamara de rater son penalty contre le Burundi. Certes l’EN gagne sans avoir besoin de marquer des penalties, mais en rater 3 sur 3 en deux rencontres, cela fait un peu beaucoup.